Le régime fiscal du Canada est déroutant, même pour les experts, et une révision s’impose depuis longtemps

Kim Moody : Les Canadiens ont l’occasion de faire pression pour que notre système fiscal inutilement complexe soit modifié

Contenu de l’article

J’ai récemment eu la chance de visiter la plage Juno en Normandie, quelques semaines avant le 80e anniversaire du jour J. Ce fut une expérience bouleversante de penser aux milliers de soldats canadiens et alliés qui ont servi et sacrifié leur vie à cet endroit précis pour que nous puissions préserver nos libertés, continuer à apprendre, à grandir et à saisir les opportunités.

C’est pourquoi j’aimerais décrire une grande opportunité qui s’offre au Canada en ce qui concerne son avenir fiscal.

Annonce 2

Contenu de l’article

Tout d’abord, un peu de contexte. Le Canada a une riche histoire en matière d’impôt sur le revenu, mais cela n’a commencé que 50 ans après la Confédération, lorsqu’un impôt sur le revenu a été instauré. a été introduit dans la loi pour aider à financer les efforts du Canada pendant la Première Guerre mondiale en 1917. À l’origine, la loi sur l’impôt sur le revenu comptait 11 pages et était très simple par rapport aux normes actuelles. À mesure que la population et l’économie du Canada ont augmenté, notre Loi de l’impôt sur le revenu a également été étoffée pour tenter de suivre les changements.

En 1962, le premier ministre John Diefenbaker a commandé le tout premier Commission royale d’enquête sur la fiscalitédemandant à ses membres éminents d’étudier et de formuler des recommandations sur la façon dont le système fiscal canadien devrait être conçu pour assurer l’avenir du pays. La Commission a publié son volumineux rapport en 1966. Il a fait l’objet de débats passionnés pendant des années, mais a finalement servi de base à d’importantes réformes fiscales mises en œuvre le 1er janvier 1972.

Depuis 1972, des examens et des réformes de portée limitée ont été réalisés (comme la Budget 1986 et le Rapport 1997 du Comité technique sur la fiscalité des entreprises) mais rien d’aussi important que la Commission royale. Depuis au moins une douzaine d’années, de nombreux praticiens de la fiscalité, des organisations comme CPA Canada et certains universitaires appellent à une nouvelle série de réformes fiscales, car la société a considérablement changé au cours des 52 dernières années.

Contenu de l’article

Annonce 3

Contenu de l’article

La Loi de l’impôt sur le revenu actuelle compte environ 2 000 pages de texte presque incompréhensible, que même les fiscalistes chevronnés comme moi ont du mal à comprendre. Elle est devenue un patchwork de « corrections » les unes après les autres. De plus, les dispositions à motivation politique ne manquent pas. Dans l’ensemble, cela rend l’administration de la Loi très complexe et rend notre système fiscal inaccessible au Canadien moyen.

J’ai déjà écrit sur ce que je ferais si j’étais à la tête d’une autre commission royale. En réalité, il est peu probable qu’une étude ouverte semblable à celle menée entre 1962 et 1966 soit menée dans le contexte politique actuel. Il serait plus réaliste de procéder à une autre étude de portée limitée, mais beaucoup plus vaste que les précédentes, qui se concentrerait sur les améliorations globales de notre système fiscal, y compris les mesures de simplification et celles qui visent à améliorer la situation financière de notre pays. défis de productivitéCes mesures devraient notamment inclure la réduction des taux d’imposition des particuliers et la garantie de mesures concrètes incitatives pour risquer ses actifs afin de devenir entrepreneur (comme des taux d’inclusion des plus-values ​​réduits), entre autres.

Annonce 4

Contenu de l’article

Ne vous méprenez pas, j’aime l’idée d’avoir une autre commission d’examen de la fiscalité à composition non limitée. J’ai passé des centaines d’heures à réfléchir à la façon dont notre système pourrait être amélioré, et les options ne manquent pas. Mais si on me donne le choix entre un examen de portée limitée ou aucun examen du tout (le gouvernement actuel a choisi la deuxième option et n’est certainement pas intéressé par une quelconque forme d’examen de la fiscalité), je choisirai une portée limitée. Pourquoi? Je pense qu’une commission d’examen de portée limitée composée de praticiens expérimentés, d’universitaires et d’autres experts pourrait faire une réelle différence, rapidement, pour aider à améliorer la vie des Canadiens.

Les politiques fiscales sont importantes. Elles commencent par récompenser la réussite et tentent d’attirer les meilleurs éléments au Canada tout en veillant à ce que les filets de sécurité sociale de notre pays soient suffisamment solides pour prendre soin des plus vulnérables. Trop de nos récentes politiques fiscales sont motivées par des considérations politiques et visent à punir les personnes qui réussissent et à redistribuer la richesse. Les taux d’imposition élevés des « riches » en sont un exemple évident, de nombreuses provinces canadiennes ayant un taux d’imposition combiné fédéral-provincial d’environ 54 %. À mon avis, c’est scandaleux et cela doit changer.

Publicité 5

Contenu de l’article

Cela signifie également veiller à ce que les Canadiens à faible revenu ne soient pas punis parce qu’ils veulent gagner plus ; encourager le respect de nos lois sur l’impôt sur le revenu en facilitant la déclaration des revenus (en introduisant, par exemple, la déclaration automatique des revenus pour de nombreux contribuables) ; et éliminer de nombreuses mesures fiscales flagrantes et motivées par des raisons politiques (comme le ridicule «taxe de retournement« sur les refus de crédit-bail immobilier et de dépenses pour certains propriétaires de locations à court terme) afin de simplifier notre système.

Alors, quelle est l’opportunité ? Eh bien, j’espère que c’est évident maintenant. Le Parti libéral étant en déclin évident, les Canadiens ont la possibilité, au cours des 16 prochains mois, d’exiger des changements. Si le Parti conservateur forme le prochain gouvernement, il a promis qu’il entreprendrait une révision fiscale de portée limitée. Et c’est là la véritable opportunité d’un changement significatif et positif. Encore une fois, les politiques fiscales sont importantes. Tout comme les politiques budgétaires prudentes sont importantes.

Le célèbre économiste américain Milton Friedman Le sénateur a déclaré un jour : « Nous avons un système qui taxe de plus en plus le travail et subventionne le non-travail. » Je pense que cette citation décrit bien les récentes politiques fiscales du Canada. Nous avons beaucoup de travail à faire pour changer cela.

Annonce 6

Contenu de l’article

Recommandé par la rédaction

Espérons que d’ici le 159e anniversaire du Canada en 2026, nous verrons des progrès significatifs vers un système fiscal amélioré pour tous les Canadiens. Saisir une telle occasion serait un pas modeste, mais continu et important pour honorer les efforts des Canadiens, comme ceux qui ont débarqué sur la plage Juno, qui ont fait le sacrifice ultime pour préserver notre démocratie et nos libertés.

Kim Moody, FCPA, FCA, TEP, est le fondateur de Moodys Tax/Moodys Private Client, ancien président de la Fondation canadienne de fiscalité, ancien président de la Society of Estate Practitioners (Canada) et a occupé de nombreux autres postes de direction au sein de la communauté fiscale canadienne. Vous pouvez le joindre au [email protected] et son profil LinkedIn est https://www.linkedin.com/in/kimmoody.

_____________________________________________________________

Si vous aimez cette histoire, Inscrivez vous pour la newsletter FP Investor.

_____________________________________________________________

Ajoutez notre site Web à vos favoris et soutenez notre journalisme : Ne manquez pas les actualités commerciales que vous devez connaître : ajoutez financialpost.com à vos favoris et inscrivez-vous à nos newsletters ici.

Contenu de l’article

Source link-31