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La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Nayeri, Dina. Le Réfugié Ingrat. Catapulte, 2019.
Dans une narration à la première personne qui reste principalement au passé, l’auteur utilise la forme des mémoires comme tremplin vers des considérations plus larges sur ce que signifie être un réfugié. Elle le fait principalement du point de vue du réfugié, mais examine également comment les pays occidentaux ont tendance à considérer ceux qui tentent d’améliorer leur vie à l’intérieur de leurs frontières.
Les quatre parties principales du livre suivent une ligne narrative à peu près chronologique. Dans la première partie, l’auteur décrit sa jeunesse en tant qu’enfant en Iran et les circonstances qui ont rendu de plus en plus difficile pour sa mère de vivre la vie qu’elle voulait vivre. L’auteur décrit également comment les dangers auxquels sa mère était confrontée l’ont amenée à tenter de s’enfuir vers l’Ouest, emmenant avec elle l’auteur et son jeune frère mais laissant derrière elle son mari. Dans la deuxième partie, l’auteur décrit les diverses expériences qu’elle et sa famille ont vécues lors de leur voyage vers l’ouest. Celles-ci incluent une évasion définie par ce que sa mère appelait les Trois Miracles et un séjour prolongé dans un centre de réfugiés en Italie.
La troisième partie contient la réflexion de l’auteur sur la façon dont elle et sa famille ont lutté pour se créer une nouvelle vie lorsqu’ils sont finalement arrivés en Amérique. Un point clé ici est de savoir comment l’auteur est devenue déterminée à devenir la meilleure américaine possible, et comment cette détermination est devenue une sorte d’obsession. Dans la quatrième partie, l’auteur poursuit son examen de cet aspect de sa vie, décrivant comment cette détermination/obsession l’a conduite à des choix qui ont défini son éducation et sa jeunesse. Enfin, dans la cinquième partie, elle résume ses arguments, analyses et commentaires des quatre chapitres précédents. Ce faisant, elle accorde une attention particulière à ce qu’elle imagine être la vie de sa jeune fille, Elena.
Dans ce cadre général, l’auteur superpose également des histoires d’autres réfugiés qui illustrent les points qu’elle fait valoir sur sa propre vie. Tous ces points, à leur tour, se rapportent à la considération thématique centrale du livre sur ce que signifie être un réfugié, en termes à la fois des pays qui les accueillent et des réfugiés eux-mêmes. Par exemple, elle offre plusieurs exemples de la façon dont les pays occidentaux réagissent à la présence de réfugiés qui demandent l’asile. Elle inclut des exemples de ceux qui réussissent, comme le réfugié iranien qui est devenu un avocat très prospère, et ceux qui ne l’ont pas fait, comme le réfugié iranien qui s’est immolé par le feu lors d’une manifestation publique de son désespoir et de sa frustration. Le premier est devenu l’une des sources de l’auteur pour le livre; ce dernier est mort.
Toutes les histoires incluses par l’auteur soutiennent son affirmation d’un livre selon laquelle l’Occident n’en fait pas assez pour les réfugiés et n’en sait pas assez sur la vérité et l’étendue de leur désespoir et de leurs souffrances. Ils soutiennent également une autre affirmation, similaire à celle d’un livre. C’est l’idée thématiquement centrale que les histoires de réfugiés comme elle ne sont pas nécessairement vraies. Ils peuvent contenir des éléments de ce qui est exactement arrivé aux personnes qui leur racontent, mais tout aussi souvent, dit l’auteur, ils sont davantage définis par ce que ces personnes pensent que les agents d’immigration qui entendent leurs histoires veulent entendre.
Alors que le livre touche à sa fin, on a le sentiment que même si l’auteur a fait une certaine paix avec son histoire de réfugiée et sa nouvelle identité américanisée, cette paix est fragile et instable. Elle semble très consciente des tensions intérieures entre qui elle était, ce qu’elle est devenue et ce qu’elle en est venue à croire à propos de ces deux aspects de son identité. Elle conclut en disant que tout le monde est, à un certain niveau, un réfugié de ce qu’il était, essayant de se créer une nouvelle vie définie à la fois par ce qu’il peut être et ce qu’il veut être. « Nous sommes tous, dit-elle, des immigrés du passé », tandis que le futur, ajoute-t-elle, « est un lieu étranger, comme tous les futurs » (346).
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