Le rebranding de Jaguar suscite des inquiétudes quant à l’évolution des campagnes publicitaires, qui semblent privilégier des messages idéologiques au détriment de la promotion des produits. La nouvelle campagne, présentant des personnages androgynes et des thèmes de diversité, a été critiquée pour son éloignement des voitures elles-mêmes. Ce phénomène soulève des questions sur le moralisme commercial, alors que les consommateurs préfèrent des messages axés sur les produits plutôt que des leçons éthiques.
La Transformation de Jaguar : Une Campagne Publicitaire Étrange
Quand les publicités ont-elles cessé de chercher à nous vendre des produits pour se transformer en outils de manipulation de nos pensées ? L’agitation récente autour du rebranding de Jaguar, une icône britannique de l’automobile, illustre parfaitement cette tendance où l’idéologie « woke » tente de s’imposer au public britannique, qui en a assez. Avec une stratégie marketing pour le 21ème siècle, Jaguar abandonne son emblématique logo du jaguar bondissant et présente une campagne publicitaire déroutante. Cette dernière met en scène des personnages androgynes, habillés de tenues plastiques colorées, évoquant une ambiance qui pourrait tout aussi bien appartenir à un film dystopique plutôt qu’à une marque automobile. La publicité encourage à « vivre en couleur », « briser les moules », mais il est difficile de se rappeler qu’il s’agit d’une promotion pour des voitures, tant aucune n’est visible dans le clip. Même Elon Musk a interrogé la pertinence de cette approche sur les réseaux sociaux.
Les Risques d’un Moralisme Commercial
Le rebranding de Jaguar soulève des questions cruciales sur la direction que prennent de nombreuses entreprises. Pourquoi ces grandes marques, et leurs agences de publicité, pensent-elles qu’il est de leur devoir de nous éduquer plutôt que de simplement nous vendre des produits ? La réponse réside souvent dans le domaine de la Diversité, Égalité et Inclusion (DEI), un secteur qui a captivé l’attention de nombreux dirigeants d’entreprise. Ces derniers semblent plus préoccupés par leur image et leur vertu que par la rentabilité. Le PDG de Jaguar, par exemple, s’est engagé dans des causes DEI, mais cette tendance peut avoir des conséquences néfastes. Des marques comme Bud Light et Nike ont récemment subi des reculs significatifs après avoir pris des positions jugées trop engagées, signalant que les consommateurs ne veulent pas de leçons morales de la part des entreprises qu’ils soutiennent.
Alors, Jaguar doit réfléchir sérieusement à son image. Le public est fatigué des messages politiques souvent imposés. Que l’on achète une voiture, une bière ou un café, les consommateurs préfèrent se concentrer sur le produit plutôt que sur un discours moralisateur. Pour éviter une chute de popularité, il serait sage pour Jaguar et d’autres marques de revenir à des messages qui mettent en avant leurs produits sans le besoin d’endoctriner le public.