dimanche, novembre 24, 2024

Le rapport de la BRI constate des progrès inégaux et des motivations différentes dans l’adoption des CBDC africaines

L’argent mobile a été un concurrent sérieux de la monnaie numérique de la banque centrale (CBDC) en Afrique, mais de nombreux banquiers centraux du continent font davantage confiance à la CBDC, selon un rapport de la Banque des règlements internationaux (BRI) publié 24 novembre. Les banquiers centraux africains ont également vu une plus grande utilité dans la CBDC pour la mise en œuvre de la politique monétaire que les banquiers d’autres parties du monde, selon la BRI.

Dix-neuf banques centrales africaines ont répondu à l’enquête qui a servi de base au rapport, et toutes ont déclaré être activement intéressées par la CBDC. Seul le Nigeria a émis une CBDC de détail, l’eNaira, destinée à un usage public, tandis que le Ghana a un projet de CBDC de détail au stade pilote, et l’Afrique du Sud gère actuellement un projet de CBDC de gros, destiné à un usage institutionnel.

La fourniture d’espèces a été citée par les banquiers centraux africains comme une motivation majeure pour l’introduction d’une CBDC pour 48% des répondants. Une CBDC permettrait d’économiser de l’argent sur l’impression, le transport et le stockage des billets et des pièces, ont-ils déclaré. L’inclusion financière a été mentionnée par tous les répondants. Moins de la moitié de la population africaine adulte était bancarisée en 2021.

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L’Afrique subsaharienne représente les deux tiers des transferts d’argent dans le monde en volume et plus de la moitié de tous les utilisateurs. L’entrée de la CBDC dans ce domaine pourrait améliorer la concurrence et réduire les coûts, note le rapport. Une CBDC «soutiendrait les nouvelles technologies numériques et leur intégration à l’économie au sens large».

Émettre et exploiter une CBDC est une tâche ardue :

« Ici, les banques centrales africaines mettent en évidence des aspects très similaires à d’autres EME [emerging market economies …]: la résilience du réseau, le coût, la disponibilité et la combinabilité des technologies, ainsi que leur évolutivité et leurs fonctionnalités. Le coût opérationnel d’un système aussi complexe est élevé.

Cela s’est combiné avec des problèmes de cybersécurité et le risque d’une faible adoption dans l’esprit de plusieurs banquiers centraux. La désintermédiation bancaire figurait également parmi les préoccupations, même si les banquiers s’attendaient à ce que les CBDC contribuent à la mise en œuvre de la politique monétaire. Le coût des envois de fonds était une grande préoccupation pour la conception.