Le quartier général « secret » des drones sera situé à Ottawa, révèlent les archives fédérales

Il abritera près de 200 militaires dont la tâche consistera à exploiter et à contrôler une nouvelle flotte de drones volant à partir de bases militaires en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse.

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Uplands sera le site d’une nouvelle installation militaire de 65 millions de dollars pour contrôler la flotte de drones de l’Aviation royale canadienne.

L’installation d’Ottawa, qui sera prête d’ici 2028, aura une superficie d’environ 6 000 mètres carrés. Il abritera près de 200 militaires dont la tâche consistera à exploiter et à contrôler une nouvelle flotte de drones volant à partir de bases militaires en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse.

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Les Forces canadiennes et la Défense nationale ont initialement affirmé dans une déclaration au journal le 8 avril que l’emplacement du nouveau bâtiment à Ottawa était secret pour des raisons de sécurité.

Mais cette information était fausse. La Défense nationale a donné des détails sur l’emplacement d’Uplands à documents accessibles au public et en ligne. Le ministère a également tenu des consultations publiques sur l’emplacement d’Uplands dans le cadre de son évaluation environnementale du site, les documents gouvernementaux montrent.

Les documents accessibles au public décrivent la construction du bâtiment ainsi qu’un parking pour les employés qui travailleront sur le site Uplands.

Les documents indiquent que la taille proposée de l’installation a augmenté. Il était initialement prévu comme un bâtiment de 4 000 mètres carrés, selon les archives, mais il fera désormais environ 6 000 mètres carrés.

Après la publication d’un article citant des responsables de la défense affirmant que l’emplacement de l’installation du drone était secret, des militaires ont contacté ce journal avec des détails et des liens vers les documents accessibles au public. Ils ont allégué que les Forces canadiennes et la Défense nationale tentaient délibérément de fournir de fausses informations au journal.

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La réponse initiale contenant de fausses informations a été approuvée par le bureau de Troy Crosby, sous-ministre adjoint chargé du Matériel, et par l’ARC, commandée par le lieutenant-général Eric Kenny.

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi le ministère et l’armée avaient faussement affirmé que le site du drone était secret alors qu’il ne l’était pas, la Défense nationale a noté dans un communiqué que « lorsqu’une demande est reçue des médias, le ministère essaie de fournir une réponse complète et transparente.

« L’élaboration de réponses ministérielles aux médias nécessite des consultations et des approbations d’experts en la matière à différents niveaux dans différents secteurs du MDN et des FAC afin de garantir que nous donnons des réponses précises aux médias », ajoute le communiqué. « Ce processus a été suivi dans le développement des réponses aux requêtes liées aux drones. »

Le nouveau bâtiment abritera six stations pour contrôler les drones et deux simulateurs pour soutenir les opérations. Il pourra accueillir 198 personnes.

Le gouvernement libéral a annoncé le 19 décembre que le Canada achèterait 11 avions télépilotés à une entreprise américaine pour 2,5 milliards de dollars.

Les nouveaux drones seront stationnés à la 14e Escadre Greenwood, en Nouvelle-Écosse, et à la 19e Escadre Comox, en Colombie-Britannique.

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Les militaires qui ont contacté ce journal pour souligner les fausses allégations de secret de l’ARC ont également souligné que même les emplacements des organisations de défense les plus sensibles du Canada n’étaient pas secrets. L’unité antiterroriste de la Force opérationnelle interarmées 2 et l’organisation d’espionnage électronique, le Centre de la sécurité des télécommunications, opèrent à partir de sites d’Ottawa ouvertement reconnus par le gouvernement fédéral et l’armée canadienne.

Les travaux de conception sont en cours pour l’installation de drones et un contrat pour le projet de conception-construction modifié a été adjugé et attribué à Bird Construction en mai 2023.

Un site d’attribution de contrats fédéraux indique également qu’une autre entreprise a reçu la semaine dernière un contrat de 112 000 $ pour des services de conseil pour l’installation de drones.

La Défense nationale ne pouvait pas dire quand la construction de l’installation débuterait. Dans une déclaration envoyée par courrier électronique, le ministère a indiqué qu’il s’attendait à ce que l’installation soit achevée en 2028.

Les critiques ont souligné que l’armée et la Défense nationale s’orientent vers davantage de secret, même si le gouvernement fédéral libère des milliards de dollars en dépenses supplémentaires.

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Le problème du secret est devenu si grave que le Comité de la défense nationale de la Chambre des communes a lancé des audiences sur le manque d’ouverture et de transparence.

Jusqu’à présent, on lui a dit que la Défense nationale violait la loi fédérale dans près de 40 pour cent des demandes qu’elle reçoit pour produire des documents en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

Le comité a également appris que le ministère continue de retenir un large éventail de documents, notamment des documents sur la construction navale et les avions de combat demandés par un député conservateur en 2017 et 2018, ainsi que des dossiers nécessaires aux survivants d’agressions sexuelles militaires à des fins juridiques.

En outre, certains anciens soldats se sont plaints d’avoir à mener des batailles difficiles pour obtenir que l’armée fournisse les documents nécessaires aux demandes de prestations médicales.

En janvier, ce journal a rapporté que la Défense nationale avait introduit un nouveau voile de secret sans précédent autour d’un projet controversé de navire de guerre estimé à coûter plus de 80 milliards de dollars aux contribuables. Le ministère a caché les dossiers sur le navire de combat canadien pendant près de trois ans ; lorsqu’ils ont été publiés en vertu de la loi sur l’accès, tous les chiffres de coûts ont été censurés des documents.

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Le niveau de secret a également été étendu à ce qui était autrefois des documents ordinaires. Quelques jours seulement après que le plus haut soldat canadien ait publiquement plaidé en faveur d’une plus grande ouverture sur les questions de défense, son bureau a refusé de publier une copie de ce discours.

Au lieu de cela, le bureau du chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, a suggéré que si ce journal voulait une copie du discours qu’il a prononcé en public le 7 mars, il devrait soumettre une demande en vertu de la loi sur l’accès à l’information.

Le bureau d’Eyre a également refusé d’expliquer pourquoi il refusait de divulguer une copie écrite du discours prononcé lors d’une conférence de défense à Ottawa. Auparavant, les Forces canadiennes fournissaient non seulement des transcriptions de ces discours, mais les publiaient également en ligne. Une copie du discours prononcé par le ministre de la Défense Bill Blair lors de la même conférence le même jour a été publiée sur un site Web du gouvernement fédéral.

David Pugliese est un journaliste primé qui couvre les Forces canadiennes et les questions militaires au Canada. Pour soutenir son travail, y compris du contenu exclusif réservé aux abonnés, inscrivez-vous ici : ottawacitizen.com/abonnement

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