Le projet de loi sur la langue sera étendu aux entreprises fédérales du Québec, que le gouvernement Trudeau le veuille ou non, selon l’opposition

Le ministre de la Langue française du Québec a critiqué le C13 pour avoir placé les minorités linguistiques du Canada « sur un pied d’égalité »

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Les entreprises privées de compétence fédérale au Québec seront assujetties à projet de loi 101, la charte linguistique de la province, que cela plaise ou non au gouvernement Trudeau, ont confirmé les partis d’opposition fédéraux.

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Le Parti conservateur du Canada, le Bloc Québécois et le Nouveau Parti démocratique ont confirmé officiellement ou officieusement à Presse Canadienne leur intention de voter en faveur d’un amendement demandé par le gouvernement Legault pour révision de la Loi sur les langues officielles.

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Cela signifie que l’article 54 du projet de loi C-13, qui régit l’utilisation du français dans les entreprises privées de compétence fédérale, sera modifié pour supprimer la proposition initiale permettant à ces entreprises du Québec de choisir entre adhérer à la Loi sur les langues officielles ou au projet de loi 101.

Au cours d’une rencontre mardi à Montréal avec le premier ministre Justin Trudeaule premier ministre du Québec, François Legault, a déclaré avoir dit au chef fédéral qu’il voulait « un signal clair que la langue de travail dans toutes les entreprises à charte fédérale (dans la province) doit être le français ».

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Le ministre de la Langue française du Québec, Jean-François Roberge, a critiqué lundi C-13 pour avoir placé le Canada minorités linguistiques « sur un pied d’égalité », c’est-à-dire qu’il y a « des inquiétudes au sujet des anglophones du Québec parce qu’ils sont une minorité ».

C-13 consacre un nouveau droit de travailler et d’être servi en français dans les entreprises de compétence fédérale au Québec et dans les régions des autres provinces « à forte présence francophone ». La proposition aurait été étendue à l’échelle nationale aux banques, aux compagnies aériennes et aux chemins de fer. Cependant, en vertu du projet de loi 101, un tel choix n’existe pas et de telles entreprises au Québec fonctionneraient en français seulement.

Le porte-parole du Bloc québécois en matière de langues officielles, Mario Beaulieu, a laissé entendre lors d’une récente conférence de presse que l’amendement à l’article 54 avait « de bonnes chances » d’être adopté, ajoutant que le gouvernement Trudeau est « minoritaire ». Il a également suggéré dernièrement que le Bloc dépose 15 autres amendements à C-13 qui ont été demandés par le gouvernement Legault.

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Le porte-parole conservateur en matière de langues officielles, Joël Godin, a déclaré que lui et le chef du parti, Pierre Poilievre, étaient favorables à l’amendement, mais par respect pour ses collègues du caucus, il n’a pas pu confirmer qu’ils voteraient tous « oui ».

Cependant, « je ne vois pas comment ils pourraient (s’abstenir) », a-t-il dit, ajoutant que les chances que le parti ne soutienne pas l’amendement à l’unanimité sont « pratiquement nulles ».

Deux députés conservateurs se sont abstenus lors d’un vote mardi dernier sur le préambule du projet de loi selon lequel Ottawa « s’engage à respecter les choix du Québec concernant son développement linguistique, qui est prévu par la Charte de la langue française ».

Les députés avaient demandé la permission de s’abstenir et avaient été accommodés, a déclaré Godin, puisque l’amendement aurait été annulé de toute façon par les votes exprimés contre lui par les libéraux et les néo-démocrates.

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Le NPD a dit avoir voté contre le préambule amendé parce qu’il supprimait les paragraphes reconnaissant les communautés francophones hors Québec, alors que le parti s’est dit favorable au principe exprimé par l’amendement.

Dans une déclaration écrite, la porte-parole du NPD en matière de langues officielles, Niki Ashton, a réitéré la position de son parti sur l’amendement à l’article 54.

« Nous maintenons que le développement linguistique du Québec soit uniforme et que les entreprises fédérales établies à l’intérieur du Québec soient assujetties à la Charte de la langue française », a déclaré Ashton.

Plus tôt en décembre, la ministre fédérale des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a éludé la question de savoir si le gouvernement est d’accord avec ne serait-ce qu’une seule des demandes du Québec concernant le projet de loi.

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Cependant, cette position a peut-être été révélée mardi dernier lorsque plusieurs députés libéraux se sont adressés au comité chargé d’examiner C-13 et l’ont imploré de ne pas se référer au projet de loi 101, une loi que l’ancien ministre libéral Marc Garneau décrit comme étant « discriminatoire envers la minorité anglophone ».

«Ce serait une grave erreur de notre part, en tant que députés fédéraux siégeant à un comité fédéral examinant une loi fédérale, de laisser le champ libre au Québec pour faire ce qu’il veut en matière de langue au Québec», a déclaré Garneau.

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