Le projet Arcades


C’est un classique du 20ème siècle. L’homme européen est utilisé comme modèle principal de ce vaste travail. La structure de cette œuvre est très inhabituelle. Il s’agit d’un vaste assemblage de citations faites et tirées de diverses sources. L’auteur enseigne aux lecteurs comment interpréter ses écrits et son œuvre. Il fait cette façon d’exemple. Il montre aux lecteurs comment il a formulé sa pensée. La raison est simple. Il est un produit psychologique de son époque et de son lieu. Il inclut de nombreuses citations et citations provenant d’un large éventail de sources. La grande majorité d’entre eux parlent de l’époque à laquelle il a vécu. Grâce aux médias écrits, il est capable de partager avec les lecteurs une perception quasi naturelle du contexte de sa vie. Ceci compris, l’interprétation de ses propos devient plus facile et plus susceptible d’être précise.

Les propres idées de l’auteur sont présentées dans une police unique. Cela les rend plus faciles à distinguer de l’ensemble du dialogue. À un autre niveau, ce qui se passe réellement, c’est que l’auteur utilise des citations pour montrer les sources d’une grande partie de sa pensée. Pour cette raison, les lecteurs peuvent voir quand ses propres remarques réitèrent les idées d’un autre ou quand son idée fait une véritable « rupture » ou un pas en avant par rapport à d’autres idées. Grâce au contexte qu’il a fourni, les gens peuvent voir comment son idée se rapporte à celles qui flottent dans le discours culturel du Paris du XIXe siècle.

À la fin de l’ouvrage, les lecteurs ont une compréhension entièrement nouvelle du terrain psychologique de l’Europe du XIXe siècle. L’accent est mis sur l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Néanmoins, d’autres nations du continent occidental sont également mentionnées lorsque cela est pertinent. L’ouvrage est inhabituel dans la mesure où il combine de nombreux écrits d’autres personnages et a été compilé avec les siens. Il ne s’agit pas simplement d’un simple document de recherche, car la quantité de travaux d’autrui inclus est très grande. Il s’agit plutôt d’un collage littéraire. La culture est un projet à grande échelle. L’idée du collectif s’incarne dans la manière dont le manuscrit a été rassemblé. L’individu et la société se révèlent être le reflet l’un de l’autre. Il existe un système de rétroaction mutuellement réactif. Le XXe siècle constitue un premier bilan du XIXe siècle. Ce sera à l’avenir de décider : dans 500 ans, le récit de Benjamin sera-t-il considéré comme exact ? D’ici là, sûrement, ses préjugés apparaîtront clairement d’une manière qui est désormais invisible, comme un verre transparent pour l’esprit des gens d’aujourd’hui ; on ne le voit même pas parce que nous sommes tous concernés.



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