Suite au procès intenté par Rockmond Dunbar il y a deux ans, un tribunal américain a décidé que 20th Television devait se soumettre à un procès pour discrimination religieuse pour avoir licencié l’ancien. 9-1-1 acteur pour son refus de prendre le vaccin COVID-19, selon The Hollywood Reporter.
Le personnage de Dunbar dans la série à succès (à l’époque sur Fox, maintenant sur ABC) a été radié de manière inattendue lors du neuvième épisode de la cinquième saison suite à la décision de Disney de ne pas accorder à l’acteur une exemption de vaccination. En tant que membre de l’Église de la Sagesse universelle, Dunbar a insisté sur le fait que le studio avait fait preuve de discrimination à son égard en raison de son appartenance religieuse.
Vendredi, la juge de district américaine Dolly Gee a estimé que 20th Television aurait pu faire preuve de discrimination à l’encontre de Dunbar en refusant de lui accorder une exemption religieuse pour recevoir le vaccin contre le COVID-19. C’est la deuxième fois qu’une décision est rendue ouvrant la voie à un procès concernant un procès intenté contre un studio de télévision pour résiliation déclenchée par un mandat de vaccination.
Les procédures judiciaires à venir détermineront si Dunbar avait véritablement des croyances religieuses selon l’Église de la Sagesse universelle et au sens des lois sur les droits civils qui allaient à l’encontre de l’obligation de vacciner. Le procès évaluera également si le studio aurait pu apporter des ajustements raisonnables qui lui auraient permis de continuer à jouer dans la série sans mettre les autres en danger ni imposer de difficultés supplémentaires.
Dunbar affirme que Disney a rejeté sa demande d’exemption religieuse parce qu’ils ne croient pas qu’il soit un véritable croyant en l’Église de la Sagesse universelle. Si 20th Television est reconnue coupable de discrimination religieuse, le verdict pourrait avoir un impact sur la façon dont les studios géreront à l’avenir les exemptions aux obligations de vaccination.
Cette prétendue discrimination commise par 20th Television est en violation directe du titre VII de la loi sur les droits civils, qui interdit la discrimination en matière d’emploi fondée sur la race, la couleur, la religion, le sexe et l’origine nationale. Le studio a remis en question la sincérité des croyances religieuses de Dunbar, affirmant qu’il avait pris de nombreuses mesures allant à l’encontre des croyances de l’Église, notamment avoir subi des procédures médicales des mois avant de refuser le vaccin.
Dunbar a répondu à ces affirmations devant le tribunal en déclarant qu’il avait parlé avec Dieu et qu’il « avait permis [him] agir différemment. » Dunbar affirme également qu’on lui a dit « que le vaccin contre la COVID-19 était fabriqué à partir du mal et qu’il compromettrait [his] esprit et que ce n’était pas pour [him].»
La juge de district américaine Dolly Gee a exprimé son scepticisme face aux affirmations de Dunbar, déclarant que communier avec Dieu n’est pas un « privilège général qui sape notre système de liberté ordonnée ». Mais finalement, elle a décidé que le procès de Dunbar concernant le vaccin contre le COVID-19 serait jugé.
« Et c’est pareil ici », a écrit le juge Gee. « Les accusés identifient des preuves qui semblent miner la sincérité des croyances religieuses de Dunbar, mais Dunbar a également présenté des preuves qui suggèrent – sous un fardeau inférieur à la prépondérance – que ses croyances sont néanmoins fermement ancrées et authentiques. »