Quelques jours seulement après la sortie de Diablo 4, les fans peuvent enfin évaluer le véritable coût de ses cosmétiques en jeu, et ce n’est pas joli.
Développé et publié par Blizzard Entertainment, le dernier opus de la tristement célèbre franchise de jeux de rôle d’action a été accueilli avec éloges et applaudissements avant sa sortie. Mais cela a été immédiatement remplacé par une vague de controverses entourant ses prix élevés de microtransaction, déclenchant un débat parmi les fans et les initiés de l’industrie.
Ne vous méprenez pas, le jeu à 70 $ n’est pas payant. Plutôt que de vendre des articles faisant progresser le jeu, Diablo 4 se concentre fortement sur une fonctionnalité uniquement cosmétique. Cela est conforme aux promesses que Blizzard avait faites avant son lancement, ce qui l’a aidé à établir un nouveau record en tant que jeu Blizzard le plus vendu de tous les temps avec au moins deux extensions déjà en préparation.
Malheureusement, malgré ses débuts prometteurs, le coût des cosmétiques du jeu a suscité d’importantes discussions. Par exemple, l’ensemble d’armure Triune Apostate coûte 2 500 Platinum – la devise premium du jeu, ce qui se traduit par environ 24,99 $. Pour aggraver les choses, même les objets apparemment mineurs, tels que la monture Cryptic Hunter, coûtent 6,99 $.
Au total, l’achat de chaque article cosmétique disponible dans Diablo 4 coûterait aux joueurs des centaines de dollars.
Alors que certains fans et critiques soutiennent que ces prix élevés sont la norme sur le marché actuel, d’autres soutiennent que les prix de Blizzard ont rendu le terme « microtransaction » obsolète. À sa place se trouve le mot « macrotransactions », qui est censé être un terme plus approprié pour les cosmétiques du jeu qui peuvent se vendre jusqu’à 35% du prix de détail du jeu. Ceci, pour beaucoup, est un montant exorbitant qui peut dissuader un public potentiel plus large.
Cette position suggère que des prix plus bas et plus raisonnables pourraient contribuer à augmenter les ventes sans nécessairement aliéner la base de joueurs.
À l’inverse, un examen plus approfondi de cette stratégie de tarification suggère que Blizzard l’a soigneusement modifiée au point que la tarification devient moins dissuasive. En particulier, le prix initial plus élevé donne à Blizzard beaucoup de place pour des remises et des promotions pour ceux qui hésitent à dépenser des sommes plus importantes. Ainsi, Blizzard a fait d’une pierre deux coups, ou pour ainsi dire, en s’emparant des bénéfices d’une grande partie de la base de joueurs, un peu comme ce que cArn_ et son barbare ont fait pour écrire l’histoire (Repose en paix, soit dit en passant).
Cependant, une facette différente du débat se concentre sur la question plus large des microtransactions dans les jeux. Les critiques soulignent le préjudice potentiel qu’ils posent aux personnes ayant une dépendance au jeu, car l’attrait des boîtes à butin et des mécanismes similaires peut conduire au jeu compulsif. Le problème est encore exacerbé lorsque des enfants sont intégrés au mélange, car certains peuvent involontairement vider les comptes bancaires de leurs parents après avoir été attirés par des objets flashy dans le jeu.
De plus, les critiques soulignent le changement dans la conception des jeux incité par les microtransactions. Beaucoup s’opposent aux développeurs et à leur rétention délibérée de fonctionnalités et de composants clés pour obliger les joueurs à payer un supplément pour profiter pleinement de l’expérience du jeu.
Cette pratique compromet non seulement l’expérience de jeu pour ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas payer plus, mais sape également les règles du jeu auparavant équitables, faisant pencher la balance en faveur des joueurs prêts à dépenser plus.
En fin de compte, Diablo 4 se retrouve coincé entre le marteau et l’enclume. D’une part, ce n’est pas payer pour gagner. Il n’a pas de bonus d’expérience, de gemmes ou de potions à vendre via des microtransactions. Cependant, les fans restent méfiants compte tenu de l’histoire des jeux qui ont ensuite introduit des microtransactions, trahissant la confiance de leurs joueurs.
Un bon exemple est Crash Team Racing Nitro-Fueled, qui, par coïncidence, est un remake et une propriété appartenant à la société mère de Blizzard, Activision Blizzard.
La seule consolation est que la boutique en jeu de Blizzard n’est pas ostensiblement annoncée, ce qui permet aux joueurs de l’ignorer complètement.
Cette subtilité, associée au prochain Battle Pass, pourrait jouer un rôle essentiel dans la détermination du succès continu du jeu.
Alors que les microtransactions cosmétiques peuvent fournir aux développeurs un flux de revenus constant en plus d’ajouter un élément amusant de personnalisation pour les joueurs, les entreprises doivent faire preuve de prudence lors de la mise en œuvre de leur équilibre, de leur abordabilité, de leur transparence et de leurs considérations éthiques.
Pour l’avenir du jeu, il est important que l’industrie apprenne à se réguler pour protéger efficacement les intérêts ainsi que l’expérience des joueurs, tout en préservant la nature immersive et compétitive des jeux.