Le plus haut général du Canada prononce un discours appelant à l’ouverture sur les questions de défense – mais ne veut pas le partager

Le bureau du chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, a refusé de fournir une copie du discours qu’il a prononcé en public.

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Quelques jours seulement après que le plus haut soldat canadien ait publiquement plaidé en faveur d’une plus grande ouverture sur les questions de défense, son bureau a refusé de publier une copie du discours dans lequel il a tenu de telles remarques.

Le bureau du chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, suggère plutôt que, si ce journal souhaite obtenir une copie du discours qu’il a prononcé en public le 7 mars, il devra soumettre une demande en vertu de la loi sur l’accès à l’information.

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En raison des retards persistants dans le traitement de ces demandes d’accès par la Défense nationale, la publication du discours d’Eyre pourrait prendre jusqu’à deux ans.

Le lieutenant-colonel Yves Desbiens, conseiller aux affaires publiques du chef de la défense, n’a pas pu expliquer pourquoi le bureau d’Eyre refusait de divulguer une copie écrite du discours prononcé en public lors d’une conférence de défense à Ottawa.

Auparavant, les Forces canadiennes fournissaient non seulement des transcriptions de ces discours, mais les publiaient également en ligne. Une copie du discours prononcé par le ministre de la Défense Bill Blair lors de la même conférence le même jour a été publiée sur le site Internet du gouvernement fédéral.

L’avocat d’Ottawa, Michel Drapeau, a déclaré que le refus d’Eyre de divulguer une copie du discours était un symptôme du secret excessif qui entoure les Forces canadiennes et la Défense nationale ces jours-ci.

« Cette décision est mesquine et manque de professionnalisme », a déclaré Drapeau, un colonel à la retraite qui a écrit un livre juridique sur la loi sur l’accès à l’information. « Il n’y a aucune raison de garder ce discours secret, et cela soulève la question suivante : s’ils cachent cela, qu’est-ce qui est caché d’autre ?

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Le discours d’Eyre a été enregistré sur vidéo et diffusé sur une chaîne de télévision parlementaire et d’affaires publiques. Lors de son discours devant les généraux à la retraite et les dirigeants de l’industrie, Eyre a appelé à davantage de discussions et de « dialogue » avec les Canadiens afin qu’ils puissent mieux comprendre les menaces auxquelles est confrontée la nation.

« Ce dont nous avons besoin, c’est d’un dialogue plus large sur la sécurité nationale à travers le pays pour accroître notre appréciation collective des véritables menaces à long terme et faire quelque chose pour y remédier », a ajouté Eyre.

Lors d’une séance de questions et réponses, Eyre a également parlé de la nécessité d’« éduquer » les Canadiens sur les questions de défense afin d’obtenir un soutien en faveur d’un financement militaire accru.

Les critiques ont souligné que l’armée et la Défense nationale s’orientent vers davantage de secret, même si elles réclament des milliards de dollars de dépenses supplémentaires.

Le problème est devenu si grave que le Comité de la défense nationale de la Chambre des communes a lancé des audiences sur le manque d’ouverture et de transparence.

Jusqu’à présent, on lui a dit que la Défense nationale enfreignait la loi dans près de 40 pour cent des demandes qu’elle reçoit pour produire des documents en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

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Le comité a également appris que le ministère continue de retenir un large éventail de documents, y compris des documents sur la construction navale et les avions de combat demandés par un député conservateur en 2017 et 2018, ainsi que des dossiers nécessaires aux survivants d’agressions sexuelles militaires à des fins juridiques.

En outre, certains anciens soldats se sont plaints d’avoir à se battre pour obtenir que l’armée fournisse les documents nécessaires aux demandes de prestations médicales.

En janvier, ce journal a rapporté que la Défense nationale avait introduit un nouveau voile de secret sans précédent autour d’un projet controversé de navire de guerre estimé à coûter plus de 80 milliards de dollars aux contribuables. Le ministère a caché les dossiers sur le navire de combat canadien pendant près de trois ans ; lorsqu’ils ont été publiés en vertu de la loi sur l’accès, tous les chiffres de coûts ont été censurés des documents.

La commissaire à l’information, Caroline Maynard, a déclaré qu’elle poursuivait le ministère en justice dans deux affaires pour tenter de forcer la divulgation de documents, mais elle a reconnu que les officiers militaires et les fonctionnaires du ministère faisaient face à peu de conséquences réelles s’ils ignoraient la loi, qui est censée garantir l’accès du public à l’information. archives fédérales.

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Lors d’une comparution le 12 février devant le comité de la défense, le sous-ministre Bill Matthews a déclaré que lui et Eyre avaient rappelé aux hauts dirigeants leurs obligations de respecter la loi sur l’accès et d’améliorer la transparence.

Mais en mars 2023, ce journal a révélé que le bureau d’Eyre avait faussement affirmé que les documents demandés en vertu de la loi sur l’accès n’existaient pas.

En fait, les documents en question ont été divulgués à ce journal par des sources préoccupées par la destruction ou la rétention illégale de copies.

Ils ont montré qu’Eyre avait reçu des conseils d’un groupe de survivants d’inconduite sexuelle sur la façon d’affiner ses déclarations publiques sur un comportement contraire à l’éthique, ainsi que l’assurance que l’organisation appelée INJ 700 ne faisait pas pression pour que les officiers supérieurs soient sévèrement punis.

La Défense nationale a affirmé plus tard qu’une nouvelle recherche serait menée et que les dossiers pertinents seraient divulgués. Cependant, le ministère continue de refuser de fournir ces documents.

David Pugliese est un journaliste primé qui couvre les Forces canadiennes et les questions militaires au Canada. Pour soutenir son travail, abonnez-vous : ottawacitizen.com/abonnement

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