Quand j’ai regardé « American Movie » sur DVD, je ne savais pas quoi penser de la décision de Smith d’inclure le numéro de téléphone personnel de Schank. Au fil des ans, j’ai parlé à des gens qui ont effectivement appelé Schank et, dans plusieurs cas, ils ont eu de bonnes conversations de fond avec lui. Il faisait partie de ces personnes ouvertes sur le monde. Il était dépourvu de ruse et semblait cuit la plupart du temps dans « American Movie », mais il y avait tellement d’activité mentale masquée par ces yeux apparemment vitreux.
Schank assumait tout, et cela ressortait dans sa musique. Il adorait riffer sur des compositions classiques. Était-il un guitariste de niveau Hendrix ? Non, mais il était accordé à quelque chose d’ineffable dans l’univers, et il le faisait ressortir chaque fois qu’il jouait de l’instrument qui lui procurait de la joie. Ce faisant, il a rendu les autres extrêmement heureux. Il partageait son bonheur, et il comptait. Profondément.
Schank représentait le meilleur d’entre nous. Il vivait selon un code de gentillesse. Quand Smith lui demande dans « American Movie » pourquoi il s’en tient à Borchardt, il dit : « J’ai l’impression que Mark est comme mon meilleur ami parce que, euh, il l’est. » Cette réponse me brise le cœur. Nous avons eu tellement de chance de l’avoir.