Le PDG de la Banque Nationale s’inquiète de l’impact du travail à distance sur le centre-ville de Montréal

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MONTRÉAL — Le chef de la direction de la Banque Nationale entend maintenir une approche flexible envers ses employés travaillant au bureau, même s’il s’inquiète de l’impact du travail à distance sur la vitalité du centre-ville de Montréal.

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Laurent Ferreira s’est dit inquiet de l’effet que l’adoption généralisée du télétravail a sur les petites entreprises du quartier des affaires du centre-ville de Montréal.

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«Je suis inquiet pour le centre-ville de Montréal et je pense que le milieu des affaires a une très grande responsabilité (pour assurer) le dynamisme de l’écosystème montréalais», a-t-il déclaré en entrevue vendredi, lors de l’assemblée annuelle des actionnaires de la banque.

Mais, pour l’instant, Ferreira ne veut rien imposer à ses équipes.

« Nous voulons une approche flexible. Nous voulons que les équipes s’organisent et qu’elles décident quand elles doivent se rencontrer, travailler ensemble », a-t-il déclaré.

C’est une approche qui contraste avec celle de la Banque Royale du Canada, qui a demandé à ses employés de travailler du bureau trois ou quatre jours par semaine, selon la nature de leur travail.

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La Banque Nationale suggère que les travailleurs viennent 40% du temps, bien que Ferreira ait déclaré qu’il aimerait un «meilleur équilibre» qui voit les employés venir plus fréquemment.

Mais il a déclaré que le télétravail n’avait pas eu d’effet négatif sur la productivité des employés de la banque.

Environ 12 000 personnes travaillent au siège social de la Banque Nationale au centre-ville de Montréal. La banque commencera à emménager progressivement dans une nouvelle tour de 40 étages au cours du second semestre. Le projet, annoncé en 2018, représente un investissement de plus d’un demi-milliard de dollars.

Ferreira a déclaré lors de l’assemblée des actionnaires qu’il s’attend à un ralentissement de l’économie en 2023 et 2024, mais a noté que le marché du travail reste résilient.

La Banque Nationale est dans une position enviable pour faire face à un ralentissement économique, a déclaré Ferreira, avec des réserves de capital plus élevées que ses pairs.

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« Parce que nous sommes dans une position avantageuse, cela pourrait nous permettre de gagner des parts de marché », a-t-il déclaré.

Les ratios de capital de la Banque Nationale étaient de 12,6 % au 31 janvier.

« C’est plus que le minimum requis de 11% et plus que la plupart des pairs si l’on tient compte de leurs plans d’acquisition », a déclaré Darko Mihelic, analyste chez RBC Capital Markets.

La Banque Nationale souhaite croître de façon organique, sans acquisitions, dans les autres provinces canadiennes et a identifié la banque commerciale et la gestion de patrimoine comme ses principales avenues de croissance.

« C’est là qu’on met l’accent, surtout à l’extérieur du Québec, mais vous comprenez que les clients commerciaux et de gestion de patrimoine ont aussi besoin d’un compte bancaire et d’une carte de crédit, donc tout est lié », dit-il.

Comme les PDG d’autres grandes banques canadiennes, Ferreira a été interrogé sur les politiques environnementales de l’institution lors de l’assemblée des actionnaires. La banque ne veut pas se désinvestir complètement du secteur pétrolier et gazier, mais veut soutenir les entreprises qui font des efforts pour décarboner leurs opérations.