Le Sanpietrino, pavé emblématique de Rome, se révèle être un symbole de beauté mais aussi un défi pour certains usagers. À la basilique Saint-Pierre, des artisans ont récemment ouvert la Porte Sainte, scellant un rite marquant le début de l’année jubilaire. Prévue pour Noël, cette cérémonie, qui se déroule tous les 25 ans, symbolise miséricorde et espoir, tandis que la nouvelle porte illustre des scènes historiques et évoque des figures religieuses influentes.
Le Sanpietrino : Plus qu’un Simple Pavé
Le terme «Sanpietrino» est omniprésent à Rome et revêt plusieurs significations. La plus connue fait référence aux pavés qui jalonnent les rues du centre historique. Bien que ces Sanpietrini sombres soient esthétiques, leur pose souvent inégale peut représenter un véritable défi pour les personnes en fauteuil roulant, les seniors ou celles portant des talons hauts. Cependant, ces pavés ne sont pas les seuls Sanpietrini dont on parle en ce moment ; les artisans et restaurateurs travaillant à la basilique Saint-Pierre sont également au cœur de l’actualité, car ils sont chargés de l’entretien et de l’embellissement de ce monument emblématique.
Une Cérémonie Historique à la Basilique Saint-Pierre
Récemment, une action marquante a eu lieu à l’intérieur de la basilique. Les artisans ont percé le mur scellant la Porte Sainte et ont extrait une boîte en métal. Cette boîte, scellée lors de la dernière année jubilaire, contient des objets symboliques tels qu’une clé pour ouvrir la porte, des poignées de porte, un document officiel et plusieurs médailles représentant différents pontificats. Le rite de «Recognitio» a ainsi été initié, marquant le début du compte à rebours pour l’ouverture de l’année sainte.
Le soir de Noël, le pape François procédera à l’ouverture de la Porte Sainte, marquant le début de l’année jubilaire, également connue sous le nom de «Giubileo», qui a lieu tous les 25 ans. Ce moment sera particulièrement significatif pour les millions de visiteurs attendus à Rome, car traverser cette porte symbolise un chemin vers la miséricorde, le pardon et l’espoir.
Les portes, portails et autres ouvertures ont toujours eu une signification forte dans diverses cultures. La Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre date du 15ème siècle, et la tradition d’ouvrir cette porte pour commencer l’année sainte existe depuis 1500, initiée par le pape Alexandre VI. Bien que la porte ait dû être remplacée à plusieurs reprises au fil des siècles, la version actuelle a été commandée par le pape Pie XII, avec une inauguration juste avant l’année sainte de 1950.
La nouvelle «Porta Santa» illustre des scènes de l’histoire du salut et porte des inscriptions évoquant son origine et ses donateurs. Le prélat allemand Ludwig Kaas est mentionné sur le devant, tandis que l’évêque de Bâle, Franziskus von Streng, est honoré à l’arrière, un choix qui a suscité des débats quant à la visibilité des contributions. Ce lien entre Kaas et von Streng met en lumière des dynamiques intéressantes entre les personnages de l’histoire religieuse et politique de l’époque.
Alors que le monde se remettait de la Seconde Guerre mondiale, les événements de l’année sainte de 1950 étaient également marqués par des réalités géopolitiques changeantes. Les indulgences promises lors du passage par la Porte Sainte témoignent de la quête spirituelle et de la rédemption qui a caractérisé cette période charnière de l’histoire.