Le MWC 2024 était axé sur la technologie mobile adaptée à nos besoins

Le Mobile World Congress, comme tout bon salon professionnel, essaie de nous présenter le meilleur de ce qui est possible maintenant et une vision de ce qui va suivre. Ce qui se traduit par de nombreuses questions, notamment sur l’avenir des téléphones, comme :

« Et si les téléphones étaient contrôlés avec vos yeux ? »

« Et si les téléphones, mais les rendaient à la mode ? »

« Et si les téléphones, mais sur ton visage ? Ou dans ta voiture ?

« Et si les téléphones changeaient de couleur sans raison ? »

Honnêtement, c’est de cela que sont faits les salons professionnels, et j’adore ça. Où d’autre allez-vous voir un ordinateur portable transparent ? Certainement pas chez Best Buy.

Mais le salon de cette année semblait centré sur une question particulière : à quoi ressemblerait notre technologie mobile pour s’adapter un peu mieux à nos vies ? J’ai vu beaucoup de réponses à cette question au cours de quelques jours – des plus littérales aux plus irréalistes. Et comme prévu, j’ai beaucoup plus de questions que de réponses à ce sujet.

Mettons une chose de côté : le téléphone sans application a des applications. Pour l’instant. Sur le stand magenta de Deutsche Telekom, j’ai eu droit à une démonstration de un « smartphone sans application » d’une startup appelée Brain.ai. La vision à long terme est de ne pas avoir d’applications, mais ce que le fondateur et PDG Jerry Yue me montre, c’est une interface qui réside au-dessus du système d’exploitation, presque comme un assistant numérique. Cela commence comme une sorte de page blanche, et une fois que vous posez une question ou faites une demande, le système construit une interface adaptée à votre objectif.

L’interface utilisateur change également au fur et à mesure que vous interagissez avec elle : appuyez sur un résultat de recherche et demandez une vidéo, et elle réagira en ajoutant un module vidéo au milieu de votre page de résultats. Pas de saut entre les pages Web ou les applications ; tout se déroule sur une seule page. Yue explique cela en le comparant aux premiers Internet grand public, où au lieu de commencer par Google et de simplement rechercher ce dont nous avions besoin, nous sommes allés sur Yahoo et avons passé au crible les catégories de sujets et avons fouillé pour trouver ce que nous voulions.

Cela me semble très logique. Grâce à des assistants et à des éléments tels que les extraits de code, le système d’exploitation et les interfaces de recherche ont englouti des fonctions de base pour lesquelles vous auriez pu vous tourner vers un site Web ou une application dédié. Si j’ai besoin de comprendre la conversion de devises, je ne télécharge pas d’application spéciale de conversion de devises ou, à Dieu ne plaise, faire des mathématiquesje le tape simplement dans Google ou je demande à Siri.

C’est la même raison pour laquelle de nombreux étudiants d’aujourd’hui ne pensent plus en termes de structures de fichiers comme nous le faisions auparavant : au lieu de naviguer dans un répertoire de tiroirs imbriqués, tout se trouve dans un seul grand seau. Une interface qui se génère automatiquement en fonction de vos besoins semble être la prochaine étape logique.

Le concept de téléphone pliable de Motorola répond à la même question dans un sens véritablement littéral. L’appareil n’est pas un produit final et il est très peu probable qu’il le devienne, mais Bendy Phone (mon nom, pas celui de Motorola) est une sorte de métaphore de ce que Brain.ai veut réaliser : et si notre technologie mobile n’était pas si rigide ? Et si elle pouvait changer de forme et s’adapter à nos besoins du moment ?

Plier le Bendy Phone me semblait mal à chaque fois que je le faisais. Les téléphones sont plus durables qu’ils ne l’étaient autrefois, mais nous sommes encore habitués à les garder dans une certaine mesure. Saisir un téléphone et y enfoncer vos pouces jusqu’à ce qu’il se plie en arrière, vous donne l’impression de faire quelque chose que vous ne devriez pas faire. Mais cela a fonctionné et aucun téléphone Bendy n’a été endommagé.

Pour les besoins de la démonstration, Motorola a associé le téléphone à un bracelet magnétique réglable afin que le téléphone puisse être porté autour de votre poignet comme une montre. Il est extrêmement difficile d’imaginer que telle sera la forme future que prendront nos smartphones, mais c’est un exercice intéressant. De plus, j’aime un peu, et mon garçon, ce téléphone est-il toujours engagé dans ce morceau.

Pour une exposition téléphonique, les wearables se sont vraiment révélés au Mobile World Congress de cette année. L’épingle Humane AI a fait son apparition, et même si ce gadget fascinant contient de nombreuses idées technologiques intéressantes, cela semble toujours être un moyen extrêmement peu pratique de consulter vos e-mails ou d’obtenir un itinéraire pour se rendre dans un café.

Le Galaxy Ring – notamment pas un téléphone – a été l’une des grandes histoires de ce salon centré sur le téléphone. Mais il s’agit de technologie mobile au sens propre du terme, et c’est une extension prometteuse de la smartwatch, moins intrusive et mieux adaptée à la vie quotidienne, pour ceux qui le souhaitent.

Mis à part les démonstrations technologiques ridicules, on a l’impression que nous sommes à un tournant dans la technologie mobile : notre ère Yahoo touche à sa fin. Nos téléphones et wearables devrait mieux s’intégrer à notre vie quotidienne, non ? Cependant, il n’y a pas encore de vainqueur clair, juste de nombreuses visions concurrentes.

Le concept qui l’emportera pourrait être un mélange de choses que j’ai vues au salon de cette année : des appareils portables équipés de lasers, des assistants pilotés par l’IA, des téléphones dotés d’interfaces fluides et des écrans flexibles. Pour l’instant, nous avons vu des technologies amusantes au salon de cette année, et je pense que nous oublions que les gadgets peuvent simplement être amusant.

Quant à la suite, c’est difficile à dire. Mais j’ai plein de questions en attendant.

Photographie par Allison Johnson / The Verge