La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer le guide : Ségovie, Sofía. Le murmure des abeilles. Traduit par Simon Bruni, AmazonCrossing, 2019.
Le murmure des abeilles a commencé un matin d’octobre 1910. Nana Reja, la nourrice de deux générations de la famille Morales, vivait dans l’Hacienda La Amistad, aujourd’hui propriété de Francisco Morales. La femme âgée a trouvé un bébé avec une fente labiale, couvert d’abeilles, loin de la plantation. Francisco Morales Junior raconte son enfance à La Amistad en parallèle avec les événements de cette matinée. Simonopio a suscité la peur en raison de sa malformation congénitale, en particulier chez le dernier employé de Francisco, Anselmo Espiricueta. Malgré cela, Simonopio est devenu un enfant attentionné, intelligent et observateur, pris en charge par Nana Reja et ses parrains, Francisco et Beatriz. Il avait la capacité de comprendre ses abeilles qui le quittaient rarement, et pouvait ressentir les événements passés, présents et futurs. Sachant que quelque chose de mortel allait frapper Linares, Simonopio tomba malade pour éloigner la famille Morales de Linares.
Mercedes Garza a été la première à Linares à mourir de la grippe espagnole, mais ses funérailles ont propagé l’infection. Bientôt, de nombreuses personnes mouraient chaque jour de l’infection. Un garçon a survécu à la maladie, et même si les habitants de la ville souhaitaient croire en sa résurrection miraculeuse, son rétablissement a au moins apporté l’espoir d’un avenir après la pandémie. La maladie sans rapport avec Simonopio a éloigné la famille Morales des funérailles de Mercedes. Une fois l’épidémie commencée, Francisco a mis sa famille et ses travailleurs en quarantaine à La Amistad et plus tard à La Florida. Seule la famille d’Espiriceta est restée sur place ; il a envoyé sa femme à Linares et les a mis en danger. Bientôt, Espiricueta a perdu sa femme enceinte et quatre de ses six enfants à cause de l’infection. Espiricueta, un transplanté du Sud à la recherche de terres à prendre, en voulait à Francisco. Il croyait que Francisco lui donnerait des terres et non qu’il en ferait un employé. Au fil des années, ce ressentiment s’est accru et s’est étendu jusqu’à inclure Simonopio.
Beatriz a eu du mal en quarantaine à La Florida, mais Simonopio lui a apporté du réconfort. De retour à La Amistad, Beatriz a apporté un cadeau à la fille d’Espiricueta. Simonopio l’accompagna, s’y aventurant pour la première fois. Il sentit alors qu’Espiricueta était le coyote qui menaçait le lion dans l’histoire de Francisco – qu’Espiricueta était le méchant dans l’histoire de la vie de Simonopio. Après le retour de la famille Morales et de ses ouvriers à La Amistad, l’espoir renaît, notamment avec l’amour naissant entre Carmen et Antonio. Francisco et Beatriz ont acheté une maison à Monterrey pour pouvoir comparaître en justice. Pendant ce temps, l’animosité entre Espircueta et la famille Morales devenait plus sinistre. Espiricueta résolut de tuer Simonopio. En réponse, Simonopio, huit ans, a décidé de devenir plus fort émotionnellement et physiquement. Il savait qu’il était important de suivre ses abeilles jusqu’à leur destination, même si cela prenait des années d’efforts.
Francisco craignait que ses terres et ses richesses soient assiégées à la suite de la réforme agraire. Il a décidé d’investir davantage dans ses terres, notamment en achetant un tracteur. Simonopio a finalement atteint la destination souhaitée par les abeilles et est revenu avec des fleurs d’oranger pour Francisco. Francisco saisit l’occasion et décida de transformer ses terres en vergers d’orangers. À terme, le gouvernement exclurait la saisie des vergers. Simonopio a non seulement aidé Francisco à choisir et à transporter ses nouveaux orangers, mais il a également révélé à Beatriz qu’elle était enceinte. Une fois Francisco Junior né, Simonopio s’est consacré au bébé. Entre-temps, Espiricueta est devenu encore plus irrité, se liant d’amitié avec les agraires nomades campant dans la région.
Simonopio s’est senti responsable du bien-être de Francisco Junior après sa naissance. Francisco Junior a passé la majeure partie de sa petite enfance avec Simonopio, apprenant à parler comme lui et à traduire son discours pour les autres. Pendant ce temps, Espiricueta traquait Lupita, la blanchisseuse, depuis quatre ans. Il l’a approchée une nuit et le lendemain matin, Simonopio l’a trouvée assassinée. Beatriz et Francisco voulaient se venger, mais Simonopio ne savait pas non plus qui était le meurtrier. Francisco a armé ses hommes avec l’intention de combattre les agraires, qu’il croyait responsables. Après avoir erré dans les vergers, Simonopio a promis à Francisco Junior de ne plus jamais le quitter.
Simonopio emmenait Francisco Junior, six ans, à l’école tous les matins et un jour, ils ont entendu une annonce pour un spectacle. Un homme chanterait sous l’eau le samedi prochain et Simonopio accepta d’amener Francisco Junior. Ce samedi c’était aussi le septième anniversaire de Francisco Junior. Au lieu de regarder le spectacle, Beatriz et Francisco ont insisté pour qu’il rejoigne son père pour planter des orangers sur le terrain d’Espiricueta. Simonopio, respectant leur temps ensemble, a décidé de regarder le spectacle comme prévu. Francisco Junior, dans le présent, s’est permis de se souvenir de la suite de cette histoire pendant que le chauffeur de taxi le conduisait à Linares.
Après ce spectacle décevant, Simonopio sentit que Francisco et Francisco Junior étaient en grave danger, sentant un cœur faiblir. Simonopio reconnut que c’était le moment pour lequel il se préparait et courut vers eux. Francisco, satisfait de leur travail, remarqua Espiricueta au loin alors qu’il levait son arme et tirait un seul coup de feu. La balle a paralysé Francisco, qui est tombé face contre terre au-dessus de Francisco Junior. Toujours en vie, Francisco a vu Espiricueta s’approcher et l’agresser avant de lui tirer une balle dans la tête. Courant vers eux, Simonopio regarda l’événement se dérouler. Il s’est précipité en avant quand Espiricueta a récupéré Francisco Junior. Les abeilles ont attaqué Espiricueta et son fils alors que Simonopio emmenait Francisco Junior à l’abri.
Beatriz a envoyé des équipes de recherche pour Francisco et Francisco Junior, apprenant le lendemain matin que Francisco avait été assassiné. Simonopio est revenu avec Francisco Junior et une équipe de recherche deux jours plus tard. Bien que Simonopio n’ait pas voulu raconter ce dont il avait été témoin, la famille a compris qu’Espiricueta était à blâmer. Beatriz a eu du mal à retrouver confiance en elle, mais a finalement décidé d’assumer les responsabilités de son défunt mari. Elle a vendu la plupart de ses terres avec l’intention de s’installer indéfiniment à Monterrey. Même si Simonopio était inclus dans ces plans, il savait que son avenir n’était pas à Monterrey. Plutôt que de tenir compte des souhaits de Beatriz, Simonopio a décidé de rester avec Nana Reja, ses abeilles et la terre. Francisco Junior a eu du mal à accepter cela tout au long de sa vie, mais avec la connaissance de ses nouveaux sens, il a compris que Simonopio leur avait seulement permis à tous les deux de vivre la vie pour laquelle ils étaient censés.
Sur le site de sa maison d’enfance en ruines, Francisco sait que Simonopio l’attend dans l’au-delà, tout comme il attendait son retour dans la vie. Francisco annonce à son chauffeur de taxi qu’il ne reviendra pas et lui demande de partager son histoire, désormais racontée dans son intégralité, à sa postérité. Francisco, un homme âgé, sent Francisco Junior grandir en lui. Il écoute les abeilles et son jeune moi, se rendant là où il sait que Simonopio l’accueillera pour la dernière fois.