Le modèle publicitaire « Payer ou Consentement » de Facebook et Instagram sous contrôle de l’UE Plus de Variety Les plus populaires À lire absolument Inscrivez-vous aux newsletters Variety Plus de nos marques

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La Commission européenne a exprimé ses inquiétudes concernant le modèle publicitaire « payant ou consenti » de Meta pour les utilisateurs de Facebook et d’Instagram dans l’UE. Dans des conclusions préliminaires publiées lundi, les régulateurs suggèrent que l’approche du géant des médias sociaux pourrait ne pas être conforme au Digital Markets Act (DMA).

Meta a introduit le modèle en novembre 2023, offrant aux utilisateurs de l’UE deux options : payer un abonnement mensuel pour une expérience sans publicité ou continuer à utiliser les plateformes gratuitement avec des publicités personnalisées. Cependant, la Commission affirme que ce choix binaire ne parvient pas à offrir aux utilisateurs une alternative moins personnalisée mais équivalente, comme l’exige le DMA.

En réponse à cet examen, Meta souligne ses efforts importants en matière de conformité. La société rapporte que plus de 11 000 employés ont été impliqués dans la conception et la mise en œuvre de nouveaux systèmes et contrôles utilisateur pour répondre aux exigences de la DMA. De plus, Meta affirme avoir investi plus de 590 000 heures de travail d’ingénierie et technique – l’équivalent de plus de six décennies de travail – pour introduire les changements nécessaires.

Nick Clegg, président des affaires mondiales de Meta, a récemment écrit un article d’opinion mettant en garde contre les coûts potentiels pour l’innovation européenne résultant d’une réglementation stricte. Dans le même temps, Meta a déclaré avoir proposé de réduire le coût de son service d’abonnement, mais qu’elle attendait les commentaires des autorités réglementaires.

La Commission européenne devrait conclure son enquête d’ici le 25 mars 2025. Si les inquiétudes se confirment, Meta Meta pourrait se voir infliger des amendes pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires mondial, les sanctions pouvant être doublées en cas d’infractions répétées. Cette affaire met en évidence les tensions actuelles entre les géants de la technologie et les régulateurs européens au sujet de la confidentialité des données, de la concurrence sur le marché et de l’innovation dans l’espace numérique.

« Notre enquête vise à garantir la contestabilité des marchés sur lesquels des acteurs comme Meta accumulent depuis de nombreuses années les données personnelles de millions de citoyens européens. Notre première opinion est que le modèle publicitaire de Meta n’est pas conforme à la loi sur les marchés numériques. Et nous voulons permettre aux citoyens de prendre le contrôle de leurs propres données et de choisir une expérience publicitaire moins personnalisée », a déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne en charge de la politique de concurrence.

Thierry Breton, commissaire au marché intérieur, a ajouté : « Aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape importante pour garantir le plein respect du DMA par Meta. Notre point de vue préliminaire est que le modèle économique « Pay or Consent » de Meta est en violation du DMA. Le DMA est là pour redonner aux utilisateurs le pouvoir de décider de la manière dont leurs données sont utilisées et pour garantir que les entreprises innovantes puissent concurrencer sur un pied d’égalité les géants de la technologie en matière d’accès aux données. »

Un porte-parole de la société Meta a déclaré Variété: « L’abonnement sans publicité suit les directives du plus haut tribunal d’Europe et est conforme au DMA. Nous attendons avec impatience la poursuite du dialogue constructif avec la Commission européenne pour mener à bien cette enquête.

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