vendredi, novembre 22, 2024

Le ministère de la Justice des États-Unis recommande la vente de Chrome par Google et une interdiction de cinq ans sur le marché des navigateurs.

Des responsables antitrust du ministère de la Justice des États-Unis envisagent de demander une scission de Google, y compris la vente de Chrome, afin de lutter contre son monopole dans la recherche en ligne. La proposition stipule que Google ne pourrait pas réintégrer le marché des navigateurs pendant cinq ans et devrait se défaire de ses participations actuelles. La situation fait suite à un jugement de l’été dernier et pourrait également concerner Android. Google résiste à ces mesures, les qualifiant de nuisibles.

Les Dernières Nouvelles sur la Scission de Google

Cette semaine, des informations ont émergé concernant les intentions des principaux responsables antitrust du ministère de la Justice des États-Unis, qui pourraient demander à un juge d’ordonner une scission significative de Google, incluant la vente de Chrome. À partir de mercredi soir, des documents officiels ont été déposés, révélant que les ambitions des autorités vont bien au-delà de ce qui avait été initialement proposé. Personnellement, je ne serais pas attristé si une telle scission se concrétisait.

Les Détails de la Proposition

Non seulement on demande à un juge d’imposer la vente de Chrome, mais les documents présentés à un tribunal fédéral de Washington stipulent également que, « suite à la cession de Chrome, [Google] ne pourra pas réintégrer le marché des navigateurs pendant cinq ans ». La proposition vise à interdire à Google d’acquérir des intérêts dans des concurrents de recherche, des entrants potentiels, ainsi que dans des produits d’IA liés à la recherche ou aux annonces de recherche. En outre, Google doit se défaire de toutes ses participations actuelles.

Les documents exigent également la cessation de tous les « paiements anticoncurrentiels » versés aux distributeurs, tels qu’Apple, pour garantir que Google reste le moteur de recherche par défaut sur divers appareils. En ce qui concerne l’IA, le ministère de la Justice recommande que Google accorde des « droits de collecte de données » à des tiers, comme les créateurs de contenu, leur permettant de choisir de ne pas voir leur travail utilisé pour former le modèle d’IA de langage de Google. Alors que je ne serais pas ravi de voir mes mots reproduits par une IA, il est clair que cela pourrait représenter un progrès si cette mesure est mise en œuvre.

Pour résumer, cette situation découle d’un jugement majeur rendu en août, qui a conclu que Google avait agi illégalement pour maintenir son monopole sur la recherche en ligne et les marchés publicitaires associés. En octobre, des rumeurs ont commencé à circuler concernant les remèdes que le ministère de la Justice rechercherait, avec un intérêt particulier pour Android et Chrome, compte tenu de leur rôle dans la promotion injuste de Google Search et des produits connexes.

Les propositions du ministère de la Justice sont actuellement présentées devant le juge Amit Mehta, qui a rendu ce jugement en août, bien que nous ne sachions pas encore quelles actions seront prises avant l’année prochaine. En attendant, il est difficile de déterminer l’impact de ces mesures sur les utilisateurs, d’autant plus que Google n’a pas encore proposé ses propres contre-propositions.

Le dépôt fédéral fait état d’Android comme étant toujours un élément clé du plan du ministère de la Justice. Android est identifié comme « une plateforme critique pour les concurrents de recherche », ce qui permet à Google de favoriser son propre produit de recherche de diverses manières. Deux scénarios sont envisagés : soit Google se sépare également d’Android en même temps que de Chrome, soit la vente d’Android devient un dernier recours si les efforts précédents pour freiner le monopole échouent.

En réponse à ces développements, Google semble réticent à se délester de ses actifs. Dans un récent article de blog, la société a qualifié les remèdes proposés par le DOJ de « programme d’intervention radicale » qui nuirait aux Américains et à la position technologique des États-Unis. Kent Walker, le président des affaires mondiales chez Google et sa société mère Alphabet, a déclaré que cela briserait une gamme de produits Google appréciés par le public dans leur vie quotidienne. Il est intéressant de noter que la situation actuelle rappelle l’affaire historique des États-Unis contre Microsoft en 2001, lorsque le DOJ avait tenté de scinder Microsoft en raison de sa domination sur le marché des navigateurs. Cependant, l’issue de cette affaire avait finalement conduit à un règlement. Ainsi, il reste à voir jusqu’où le ministère de la Justice ira cette fois-ci.

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