samedi, novembre 2, 2024

Le MDN ignore les demandes de divulgation d’informations, ce qui va à l’encontre de la loi fédérale, dit-on aux députés

« Le ministère ne répond pas aux demandes. Cela affecte définitivement la crédibilité de l’accès à l’information.

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La Défense nationale continue d’ignorer les demandes de divulgation des documents gouvernementaux comme l’exige la loi et, ce faisant, mine un organisme de surveillance qui rend compte au Parlement, ont entendu des députés.

Le Comité de la Défense nationale de la Chambre des communes mène des audiences sur le manque d’ouverture et de transparence au sein du ministère et de l’armée canadienne. Jusqu’à présent, on lui a dit que la Défense nationale enfreignait la loi dans près de 40 pour cent des demandes qu’elle reçoit pour produire des documents en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

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Le comité a également appris que le ministère continue de retenir un large éventail de documents, y compris des documents sur la construction navale demandés par un député en 2017 ainsi que des dossiers nécessaires aux survivants d’agressions sexuelles militaires à des fins juridiques.

La commissaire à l’information, Caroline Maynard, a témoigné devant le comité lundi que, dans de nombreux cas, le ministère ignorait simplement les demandes formulées en vertu de la loi sur l’accès à l’information. « Le ministère ne répond pas aux demandes », a-t-elle constaté. « Cela affecte définitivement la crédibilité de l’accès à l’information. »

Maynard, l’organisme de surveillance de l’information, a émis un certain nombre d’ordres pour que la Défense nationale divulgue des documents, mais dans deux cas, le ministère a ignoré ces ordres. Elle porte maintenant le ministère devant la Cour fédérale sur ces affaires, mais a refusé de fournir des détails.

Les officiers militaires et les responsables du ministère font face à peu de conséquences réelles s’ils ignorent le bureau de Maynard, qui rend compte au Parlement.

« Il serait difficile de créer un système qui sanctionnerait un haut fonctionnaire », a-t-elle reconnu devant les députés.

En vertu de la loi fédérale sur l’accès, tout membre du public peut demander des informations gouvernementales en payant des frais de 5 $. Ce matériel est censé être publié dans un délai de 30 jours ouvrables, à moins que les demandeurs ne soient officiellement informés et ne reçoivent des raisons valables expliquant pourquoi plus de temps est nécessaire.

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Les refus continus de la Défense nationale de se conformer à la loi sur l’accès surviennent à un moment où le ministère et les militaires recherchent des milliards de dollars de financement supplémentaire.

Le député conservateur James Bezan, qui siège à la commission de la défense, a déclaré que ses demandes d’informations sur les programmes de construction navale et d’avions de combat étaient bloquées depuis 2017 et 2018.

Dans un nombre croissant de cas, le ministère prétend que les dossiers n’existent pas, a appris le comité.

Parfois, de telles réponses mettent à mal la crédibilité. Par exemple, la Défense nationale a affirmé qu’aucun document ni aucune information n’avait été envoyé à Anita Anand, alors ministre de la Défense, au cours de la période de quatre mois couvrant la sélection et l’annonce du chasseur F-35 dans le cadre d’un accord d’approvisionnement de 19 milliards de dollars. .

En janvier, ce journal rapportait que la Défense nationale avait introduit un nouveau voile de secret sans précédent autour d’un projet controversé de navire de guerre dont on estime maintenant qu’il coûtera plus de 80 milliards de dollars aux contribuables. La Défense nationale a caché les dossiers sur le navire de combat de surface canadien pendant près de trois ans ; lorsqu’ils ont été publiés en vertu de la loi sur l’accès, tous les chiffres de coûts ont été censurés des documents.

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Lors d’une comparution le 12 février devant le comité de la défense, le sous-ministre Bill Matthews a déclaré que lui et le chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, avaient rappelé aux hauts dirigeants leurs obligations de respecter la loi sur l’accès.

Chef d'état-major de la Défense Wayne Eyre
Le chef d’état-major de la Défense Wayne Eyre sur une photo d’archive datant d’octobre. Photo par Adrian Wyld /La Presse Canadienne

Mais en mars 2023, ce journal a révélé que le bureau d’Eyre avait faussement affirmé que les documents demandés en vertu de la loi sur l’accès n’existaient pas.

En fait, les documents en question ont été divulgués à ce journal par des sources préoccupées par la destruction ou la rétention illégale de copies.

Ils ont montré qu’Eyre avait reçu des conseils d’un groupe de survivants d’inconduite sexuelle sur la façon d’affiner ses déclarations publiques sur un comportement contraire à l’éthique, ainsi que l’assurance que l’organisation appelée INJ 700 ne faisait pas pression pour que les officiers supérieurs soient sévèrement punis.

La Défense nationale a affirmé plus tard qu’une nouvelle recherche serait menée et que les dossiers pertinents seraient divulgués. Cependant, la Direction générale de l’accès à l’information du ministère continue de refuser de fournir ces documents.

Anne Bank, chef de la direction de l’accès à l’information de la Défense nationale, n’a pas répondu à une demande de commentaires, mais le ministère a déclaré dans un courriel que les documents seraient publiés dans un avenir proche.

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Le ministre de la Défense, Bill Blair, a publié une déclaration dans ce journal dans laquelle il indique qu’il soutient l’ouverture et la transparence.

Lors de leurs comparutions du 12 février devant le comité de la Chambre des communes, Blair et Matthews ont tous deux imputé bon nombre des problèmes persistants liés à la divulgation de documents en vertu des lois sur l’accès et la protection de la vie privée aux retards causés par la nécessité de numériser les dossiers.

Mais les utilisateurs fréquents de la loi soulignent que presque tous les documents gouvernementaux produits au cours des 20 dernières années sont sous forme électronique et sont déjà numérisés.

Lundi, Allison Knight, directrice principale des enquêtes au bureau de Maynard, a déclaré aux députés que la numérisation n’était pas la principale raison pour laquelle les documents n’étaient pas divulgués. Elle a souligné que les archives militaires contemporaines n’étaient pas sous forme papier.

David Pugliese est un journaliste primé qui couvre les Forces canadiennes et les questions militaires au Canada. Pour soutenir son travail, abonnez-vous :ottawacitizen.com/abonnement

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