« Le marin » a été découvert pour la première fois dans le Livre d’Exeter, un manuscrit copié à la main contenant la plus grande collection connue de poésie ancienne anglaise, conservée à la cathédrale d’Exeter, en Angleterre. « The Seafarer » trouve ses origines dans la période du vieil anglais de la littérature anglaise, 450-1100, une époque où très peu de gens savaient lire ou écrire. Le vieil anglais (le prédécesseur de l’anglais moderne) est le nom donné aux langues germaniques introduites en Angleterre par les tribus envahissantes qui ont traversé la Manche depuis l’Europe du Nord. Le vieil anglais ressemble aux langues allemandes et scandinaves, et on ne peut pas le lire sans au moins une année d’étude intense. Même sous sa forme traduite, « The Seafarer » fournit un portrait précis du sentiment d’endurance stoïque, de souffrance, de solitude et d’aspiration spirituelle si caractéristique de la poésie du vieil anglais. « Le Marin » est divisible en deux sections, la première élégiaque et la seconde didactique. « Le marin » peut être lu comme deux poèmes sur des sujets distincts ou comme un seul poème évoluant entre deux sujets. De plus, le poème peut être lu comme un monologue dramatique, les pensées d’une personne ou comme un dialogue entre deux personnes. La première section est une description douloureusement personnelle des souffrances et des attraits mystérieux de la vie en mer. Dans la deuxième section, l’orateur opère un changement brusque vers une spéculation morale sur la nature éphémère de la renommée, de la fortune et de la vie elle-même, pour aboutir à une vision explicitement chrétienne d’un Dieu courroucé et puissant. Dans cette section, l’orateur exhorte le lecteur à oublier les réalisations terrestres et à anticiper le jugement de Dieu dans l’au-delà. Le poème aborde à la fois les idées païennes et chrétiennes visant à surmonter ce sentiment de souffrance et de solitude. Par exemple, l’orateur parle d’être enterré avec un trésor et de gagner la gloire au combat (païen) et aussi de craindre le jugement de Dieu dans l’au-delà (chrétien). De plus, « Le marin » peut être considéré comme une allégorie abordant la vie comme un voyage et la condition humaine comme celle de l’exil loin de Dieu sur la mer de la vie. À titre de comparaison, lisez le poème de Samuel Taylor Coleridge « The Rime of the Ancient Mariner ». Quels que soient les thèmes abordés dans le poème, « Le marin » est un récit puissant de l’interaction d’un poète sensible avec son environnement.