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Le taux de chômage au Canada est resté stable à 6,4 % et l’économie a perdu environ 2 800 emplois en juillet, un chiffre mensuel faible qui, selon les économistes, a ouvert la voie à de nouvelles baisses des taux d’intérêt par la Banque du Canada.
Les baisses mensuelles les plus importantes de l’emploi ont été enregistrées dans le commerce de gros et de détail (-44 000 emplois) et dans la finance, l’immobilier et les assurances (-15 000 emplois), selon données de Statistique Canada Les gains mensuels les plus importants ont été concentrés dans l’administration publique (+20 000) et dans le transport et l’entreposage (+15 000), compensant en grande partie les pertes enregistrées en mai et juin.
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Sur une base annuelle, les emplois ont augmenté de 346 000 par rapport à juillet de l’année dernière.
Parmi les jeunes de 15 à 24 ans, le taux de chômage est passé de 13,5 % en juin à 14,2 %, ce qui représente son plus haut niveau depuis septembre 2012, hors années de pandémie.
Pour les étudiants qui retournent aux études, le taux de chômage est encore plus élevé, à 17,2 %, soit le niveau le plus élevé pour un mois de juillet depuis 2009, sans compter la pandémie. Statistique Canada attribue le niveau de chômage des jeunes à un marché de l’emploi d’été beaucoup plus difficile cette année, un point de vue partagé par les économistes.
« Le point essentiel à retenir est que l’emploi n’a pas augmenté au cours des deux derniers mois, que le taux de chômage demeure près d’un point de pourcentage plus élevé qu’il y a un an et que le marché de l’emploi d’été a été très difficile pour les étudiants », a écrit Douglas Porter, économiste en chef de la Banque de Montréal, dans une note aux clients. « Ce contexte n’augmente pas l’urgence d’une baisse des taux, mais il ne fait rien pour la dissuader. »
Parmi les nouveaux immigrants, le taux de chômage a augmenté de 3,1 pour cent par rapport à juillet 2012, pour atteindre 12,6 pour cent. Parmi les jeunes immigrants, le taux de chômage a grimpé à 22,8 pour cent au cours de la même période.
Le taux d’emploi global a diminué de 0,2 % en juillet pour s’établir à 60,9 %, en raison d’une baisse du travail à temps partiel (-64 000) et d’une hausse du travail à temps plein (+62 000). Toutefois, le nombre d’emplois à temps partiel créés au cours de la dernière année (+3,4 %) a dépassé le nombre d’emplois à temps plein (1,4 %), sur une base annuelle.
Le taux de participation a également chuté à 65 %, son plus bas niveau depuis 1998, hors pandémie. Nathan Janzen, économiste en chef adjoint à la Banque Royale du Canada, estime que le taux de chômage aurait été pire en juillet, n’eût été du nombre de Canadiens quittant le marché du travail.
« Rien dans les données sur la population active canadienne de juillet ne laisse penser que le ralentissement actuel du marché du travail a pris fin », a écrit Janzen dans une note adressée à ses clients vendredi. « Le taux de chômage est toujours en hausse de près d’un point de pourcentage par rapport à il y a un an et aurait encore augmenté en juillet sans une forte baisse du taux de participation au marché du travail. »
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Les gains d’emplois ont également été différents entre le secteur privé et le secteur public. L’emploi dans le secteur privé a diminué de 42 000 en juillet et l’emploi dans le secteur public a augmenté de 41 000. Par rapport à juillet de l’année dernière, le secteur privé a créé 86 000 emplois, contre 205 000 dans le secteur public.
La croissance des salaires, l’un des facteurs les plus importants de l’inflation, a légèrement ralenti en juillet, à 5,2 %, contre une hausse de 5,4 % sur un an en juin.
Quant à ce que cela signifie pour les prochaines décisions de la Banque du Canada en matière de taux, les économistes continuent de prédire quatre baisses consécutives d’ici la fin de cette année et jusqu’en 2025.
« Le marché du travail est faible, mais il n’est pas en train de s’effondrer – du moins pas encore », a écrit Royce Mendes, économiste chez Desjardins, dans une note aux clients. « Les banques centrales doivent néanmoins réduire les taux avant le mur du renouvellement des prêts hypothécaires en 2025. Par conséquent, nous voyons la Banque du Canada bouger à chacune de ses prochaines décisions au moins jusqu’au milieu de l’année prochaine. »
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