Le «marché des demandeurs d’emploi» au Canada alors que les postes vacants augmentent de 72% par rapport à avant la pandémie

Les conditions tendues se desserrent un peu mais les employeurs peinent toujours à trouver des travailleurs

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Le marché du travail inhabituellement tendu au Canada s’est un peu relâché en novembre, mais les employeurs avaient encore du mal à trouver suffisamment de travailleurs pour répondre à la demande, selon de nouvelles données.

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Les employeurs avaient 874 000 postes vacants, une baisse de 9,3 % par rapport à octobre et la deuxième baisse mensuelle consécutive après un sommet d’environ 988 000 postes vacants en septembre, Statistique Canada signalé le 27 janvier.

Le rapport est positif, car un rééquilibrage du marché du travail sera nécessaire pour calmer les inquiétudes concernant l’inflation galopante, qui a atteint 4,8 % en décembre par rapport à l’année précédente, selon l’indice des prix à la consommation de Statistique Canada. Les entreprises en sous-effectif ne peuvent pas suivre les commandes, ce qui exerce une pression à la hausse sur le prix des marchandises en limitant l’offre. Un nombre démesuré de postes vacants pourrait également faire grimper les salaires, une bénédiction mitigée pour l’économie, car les entreprises pourraient augmenter leurs prix pour compenser des engagements salariaux plus importants.

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Certes, les taux d’inoccupation restent exceptionnellement élevés même après la baisse de novembre. Le total était de 72 % supérieur à celui du quatrième trimestre de 2019, et le taux de vacance, qui mesure les postes vacants en proportion de tous les postes, était de 5,1 %, contre 3 % avant la pandémie, a indiqué Statistique Canada.

« Nous sommes définitivement passés à un marché de demandeurs d’emploi », a déclaré Brendon Bernard, économiste chez Indeed, le site Web d’embauche.

Statistique Canada comptabilise les postes vacants ainsi que son balayage mensuel de la masse salariale des entreprises, une mesure supplémentaire de l’emploi qui complète l’Enquête sur la population active (EPA) plus opportune de l’agence. L’enquête sur la masse salariale a montré que les employeurs avaient ajouté 37 200 postes en novembre, poussant l’emploi global à moins de 0,4 % de son niveau de février 2020.

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L’EPA suggère que l’embauche est revenue aux niveaux d’avant la pandémie à l’automne, et des lectures plus récentes suggèrent que l’emploi est là où il aurait été si la récession n’avait pas interrompu la tendance.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré cette semaine que la vigueur du marché du travail était l’un des facteurs qui l’ont convaincu, lui et ses adjoints, qu’il était presque temps de commencer à augmenter les taux d’intérêt. La Banque du Canada s’est abstenue de le faire dans sa dernière décision politique du 26 janvier, mais la banque centrale a clairement indiqué qu’une augmentation était probable lors de sa prochaine réunion sur les taux d’intérêt au début de mars.

« Avec une forte croissance de l’emploi, le marché du travail s’est considérablement resserré », a déclaré Macklem lors d’une conférence de presse. « Les postes vacants sont élevés, les intentions d’embauche sont fortes et les gains salariaux s’accélèrent. »

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Les dernières données de Statistique Canada montrent que les entreprises impliquées dans le transport et l’entreposage ont le plus de mal à trouver des travailleurs. Les postes vacants dans cette industrie ont atteint un record de 51 000 en novembre, et le taux de vacance est passé à 6,2 %, le plus élevé depuis que l’agence a commencé à produire des données comparables en octobre 2020.

Les hôtels, les bars et les restaurants ont mené l’embauche en novembre, la plupart des restrictions sur les entreprises à contact élevé ayant été assouplies. Le nombre de postes vacants a chuté de 11,7 % pour s’établir à 130 000, mais le taux de postes vacants du secteur — 9,9 % — était le plus élevé de toutes les grandes industries pour un septième mois consécutif.

La vague Omicron d’infections au COVID-19 inversera probablement une partie de ces embauches, car les provinces ont de nouveau ordonné la fermeture de restaurants et d’autres entreprises à fort contact pour ralentir la propagation du virus. Macklem a cité Omicron pour expliquer sa décision de laisser le taux d’intérêt de référence inchangé cette semaine, malgré son malaise croissant face à l’inflation. Les perspectives économiques mises à jour de la Banque du Canada prévoient un ralentissement de la croissance économique à un taux annuel de 2 % au premier trimestre, contre près de 6 % à la fin de 2021.

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