« Le manque d’accessibilité est un problème », selon la Banque du Canada, qui devrait réduire ses taux mercredi en raison des signes d’affaiblissement de l’économie

Les données publiées le mois dernier suggèrent que l’économie ressent les effets de la hausse des taux

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Les économistes s’attendent largement à ce que la Banque du Canada réduise son taux directeur pour la deuxième fois consécutive mercredi, après que les données publiées le mois dernier ont suggéré que l’économie canadienne ressentait les effets de taux plus élevés.

« Je pense que la banque centrale va à nouveau réduire ses taux », a déclaré Jeremy Kronick, directeur du Centre de politique monétaire et financière de l’Institut C.D. Howe. « Si l’on examine les données qui ont été recueillies depuis l’annonce de la réduction en juin, je pense que cela indique assez bien un ralentissement de l’économie. »

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Le taux de chômage a grimpé à 6,4 % en juin, les dépenses de consommation discrétionnaire continuent de baisser et les données du commerce de détail publiées vendredi ont montré une baisse de 0,8 % par rapport au mois précédent, avec des ventes en baisse dans huit des neuf sous-secteurs.

« La situation est relativement maîtrisée et on voit bien que le manque d’accessibilité se fait sentir », a déclaré Jimmy Jean, économiste en chef du Mouvement Desjardins. « Si l’on considère tous ces éléments, il est clair que l’économie est toujours en difficulté et c’est ce que la Banque du Canada veut vraiment confirmer. »

Le taux d’inflation a augmenté de manière inattendue à 2,9 % en mai, avant de baisser en juin à 2,7 %. L’inflation sous-jacente, l’indicateur que la banque centrale préfère évaluer lors de ses décisions de politique monétaire, a légèrement diminué le mois dernier, mais la moyenne annualisée sur trois mois a légèrement augmenté.

Certains éléments du panier d’inflation restent instables, notamment le coût des services, qui a augmenté de 4,8 % sur un an en juin, contre 4,6 % en mai. Cette accélération est principalement due à la croissance des salaires, qui devrait diminuer.

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« Les salaires semblent toujours surchauffés, mais conformément à ce que montre l’enquête sur les perspectives des entreprises de la banque, ils devraient ralentir l’année prochaine en réponse décalée à une inflation plus faible et à un relâchement du marché du travail », a écrit Avery Shenfeld, économiste en chef de la Banque Canadienne Impériale de Commerce, dans une note aux clients.

Les coûts du logement demeurent également le principal facteur d’inflation. L’inflation des taux d’intérêt hypothécaires s’est établie à 22,3 % en glissement annuel en juin et les coûts de location à 8,8 % le même mois.

Le mois dernier, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré que l’économie canadienne se dirigeait vers un « atterrissage en douceur ». La banque s’attend à ce que l’économie canadienne progresse de 1,5 % cette année, selon ses prévisions d’avril.

Toutefois, la Banque Royale du Canada a signalé que le PIB par habitant a diminué au cours de six des sept derniers trimestres, l’économie canadienne n’ayant pas suivi la hausse de la population au cours des deux dernières années.

« Je considère qu’il s’agit d’une situation de ralentissement très atypique et que la séquence de contractions de la demande intérieure par habitant n’a pas été observée depuis les années 1980 », a déclaré Jean. « Un atterrissage en douceur peut-être à première vue, mais quand on creuse un peu, cela ressemble à une légère récession à mes yeux. »

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Toutefois, des risques à la hausse doivent encore être pris en compte par la Banque du Canada, dans la perspective des prochaines élections en Europe et aux États-Unis, où les promesses de protectionnisme commercial et de démondialisation pourraient occuper le devant de la scène.

« Le défi pour la banque est de ne pas maintenir les taux élevés en cas de crise, de ne pas affaiblir l’économie lorsque ces difficultés surviennent », a déclaré Kronick. « Cela pourrait en fait encourager de nouvelles baisses de taux pour positionner l’économie de manière à faire face à ce genre de chocs. »

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