mardi, novembre 5, 2024

Le loup de mer

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The Sea-Wolf est le voyage de Jack London au cœur des ténèbres et de la folie que chacun porte en lui. C’est l’histoire d’un homme dont les luttes contre le bien et le mal aboutissent à sa démoralisation, sa désintégration et sa mort. Situé dans l’océan Pacifique, le livre révèle comment la nature brute peut faire perdre à un être humain le contrôle de la réalité.

L’histoire tourne autour d’Humphrey Van Weyden, un jeune de la classe moyenne supérieure qui recherche des « aventures » et des « expériences » comme assaisonnement pour l’écrivain qu’il espère devenir. Son fleuron est le capitaine Wolf Larsen, un meurtrier, narcissique, tyran et fou. Au milieu de ce récit fortement parfumé à la testostérone se trouve Maud Brewster, une jeune femme bien élevée qui se fiance de manière romantique avec Van Weyden et réveille ainsi la bête somnolente qui sommeille en Larsen. Van Weyden et Maud surmontent les multiples obstacles et menaces posés par Wolf Larsen. C’est le Danois fou de la mer qui succombe à sa propre nature maléfique.

L’histoire est imprégnée d’un riche vocabulaire de termes nautiques et de langage marin, l’un des nombreux cadeaux que Londres apporte à ces pages. L’auteur se contente de raconter l’histoire, claire et simple, et de laisser le lecteur tirer ses conclusions, morales ou autres. Il faut reconnaître que Londres évite la fiction moralisatrice qui paralysait parfois la fiction de cette époque. Les moments « aha » découlent organiquement de l’histoire et deviennent ainsi ceux du lecteur et non de l’auteur.

The Sea-Wolf met fin à l’idée selon laquelle Jack London n’était rien de plus qu’un écrivain hyper-masculin qui aimait les histoires de sang et de brutalité dans le Nord gelé. Il a été considéré comme l’ancêtre de la prose d’Ernest Hemingway, et il y a du vrai dans cette comparaison. Contrairement à Hemingway, cependant, Londres dans The Sea-Wolf dépeint des personnages complexes dans toutes leurs nuances d’humanité en mettant davantage l’accent sur le cœur humain que sur le corps humain.

En fin de compte, tous les personnages subissent une sorte de transmutation à travers le processus de travail à bord du navire et de lutte pour leur survie contre la mer, contre Wolf Larsen et les uns contre les autres. Le fantôme devient une métaphore de notre passage dans la vie avec nos semblables.

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