Plus de 1 300 acteurs et artistes ont signé une lettre condamnant ce qu’ils appellent la censure contre toute parole sur la Palestine, le récent licenciement de la star de Scream VII, Melissa Barrera, étant cité parmi les incidents.
La lettre a été publiée jeudi par Artists for Palestine UK. Parmi les signataires figurent l’actrice oscarisée Olivia Colman, Harriet Walter (Succession, Star Wars : Le Réveil de la Force), Aimee Lou Wood (Sex Education), Siobhán McSweeney (Derry Girls), Paapa Essiedu (Je peux te détruire), Youssef Kerkour ( Napoléon), Nicola Coughlan (Derry Girls, Bridgerton), Lolly Adefope (Ghosts) et Emma Seligman (réalisatrice, Bottoms).
La lettre, adressée au « secteur des arts et de la culture », accuse « de nombreuses institutions culturelles dans les pays occidentaux » de « systématiquement réprimer, réduire au silence et stigmatiser les voix et les perspectives palestiniennes ».
« Cela implique de cibler et de menacer les moyens de subsistance des artistes et des travailleurs artistiques qui expriment leur solidarité avec les Palestiniens, ainsi que d’annuler des spectacles, des projections, des conférences, des expositions et des lancements de livres », poursuit le texte.
La lettre cite divers incidents, la plupart se concentrant sur la scène artistique et littéraire britannique, mais incluant également le licenciement de Barerra de Scream VII. La nouvelle est tombée le 21 novembre selon laquelle elle avait été exclue de la suite en raison d’une série de publications sur les réseaux sociaux sur le conflit à Gaza, les tirs ayant suscité une controverse sur les réseaux sociaux. Il a été révélé peu de temps après que sa co-star Jenna Ortega n’apparaîtrait pas non plus dans Scream VII, bien que cela soit apparemment dû à des problèmes de calendrier avec mercredi.
D’autres exemples de censure répertoriés incluent l’annulation de l’exposition londonienne du célèbre artiste Ai Weiwei après ses publications sur les réseaux sociaux sur Gaza ; le licenciement du rédacteur en chef David Velasco de la publication artistique Artforum ; et l’auteure palestinienne Adania Shibli n’a pas été invitée à recevoir le prix LiBeraturpreis à la foire du livre de Francfort. La lettre cite également une déclaration des Nations Unies intitulée « s’exprimer sur Gaza/Israël doit être autorisé ».
« Malgré cette pression, des milliers d’artistes suivent leur conscience et continuent de s’exprimer », peut-on lire dans la lettre. « La liberté d’expression, telle qu’elle est consacrée par la loi sur les droits de l’homme et la Convention européenne des droits de l’homme, est l’épine dorsale de nos vies créatives et fondamentale pour la démocratie. »
La lettre énumère divers appels à l’action lancés au secteur des arts et de la culture, notamment en exigeant publiquement un cessez-le-feu permanent, en amplifiant le travail des artistes palestiniens et en refusant toute collaboration « avec des institutions ou des organismes complices de graves violations des droits de l’homme ».
« Rester silencieux face à une injustice massive et à une crise humanitaire qui s’aggrave serait une abrogation du devoir moral », poursuit-il. « Faire taire activement les artistes et les travailleurs de principe qui assument cette responsabilité constitue un manquement aux obligations légales en matière de liberté d’expression et de lutte contre la discrimination. »
Vous pouvez lire la lettre complète ici.
Alex Stedman est rédacteur en chef principal de l’actualité chez IGN, supervisant les reportages sur le divertissement. Lorsqu’elle n’écrit pas ou n’édite pas, vous pouvez la trouver en train de lire des romans fantastiques ou de jouer à Donjons & Dragons.