Le label Lumière Classics donne une nouvelle vie aux trésors cinématographiques du passé Les plus populaires à lire absolument Abonnez-vous aux newsletters variées Plus de nos marques

Bushman

Le très convoité label Lumière Classics est aujourd’hui aussi recherché dans l’industrie du cinéma patrimonial que n’importe quel label prestigieux de festival de cinéma pour le cinéma contemporain.

Lancé lors de l’édition 2019 du Festival du Film Lumière, le plus grand événement du cinéma classique en Europe, le label a été créé pour présenter une sélection soigneusement sélectionnée de restaurations de films du XXe siècle dans le but de mettre en valeur le travail réalisé par les archives, les cinémathèques, les ayants droit. et fondations à travers le monde.

« ‘Lune Froide’ [‘Cold Moon’] a été sélectionné parmi beaucoup d’autres films, c’est donc extrêmement gratifiant pour nous. Lumière est le festival du film de patrimoine qui lutte pour redonner à ces films leur éclat d’antan et développer l’appétit du public pour le cinéma classique », explique Anne-Laure Brénéol, co-fondatrice et co-directrice de Malavida.

La société parisienne de cinéma d’art et d’essai vintage présente cette année deux titres à Lumière : le film culte de 1991 « Cold Moon » de l’acteur-réalisateur français Patrick Bouchitey et le joyau redécouvert « Bushman », du musicien, réalisateur et acteur américain David Shickele. , initialement publié en 1971.

Basé sur les nouvelles de Charles Bukowski « La Sirène copulante de Venise » et « Problème avec la batterie », « Cold Moon » a été coproduit par Luc Besson et a concouru pour la Palme d’Or au Festival de Cannes 1991.

Magnifiquement tourné en noir et blanc et interprété par Bouchitey et Jean-François Stévenin, il raconte les errances et les tribulations des meilleurs amis Simon et Dédé, deux marginaux qui refusent de s’intégrer dans une vie ordinaire.

Le film a été accueilli avec enthousiasme par la critique cannoise mais a fait scandale à sa sortie en raison d’une scène controversée traitant du sujet tabou de la nécrophilie.

Cette version 4K nouvellement restaurée, réalisée par les ayants droit Gaumont et le Studio Lavabo de Bouchitey, sera déployée dans les salles de cinéma françaises à partir du 15 novembre. Fidèle à la tradition du festival qui consiste à inviter des invités – réalisateurs, acteurs, historiens du cinéma ou critiques – à présenter les films. Au public, Bouchitey lui-même sera à Lumière pour présenter la version nouvellement restaurée, avant de se lancer dans une tournée nationale pour la faire connaître au public français.

« Bushman », l’autre restauration qui fera sa première française sous le label Lumière Classics lors du festival grâce à Malavida, est un tout autre genre de film, témoignant de la volonté de Lumière de mettre en lumière à la fois des classiques cultes et des films de moindre importance. -des films connus.

« Lumière, c’est l’endroit idéal pour la naissance de ‘Bushman’, dit Brénéol, car ici, on repart de zéro, ce n’est pas comme ‘Cold Moon’ dont beaucoup ont déjà entendu parler. Même les critiques de cinéma et les cinéphiles inconditionnels n’ont jamais entendu parler de « Bushman ». C’est ça qui est si fou : tomber par hasard sur un film aussi étonnant et totalement inconnu.

Brénéol et son partenaire chez Malavida, Lionel Ithurralde, ont découvert « Bushman » lors de l’édition de cette année du festival Il Cinema Ritrovato de Bologne, qui célèbre les trésors cinématographiques du passé.

Documentaire dramatique se déroulant en 1968, sur fond des meurtres de Martin Luther King et de Robert Kennedy, il raconte l’histoire de Gabriel, un jeune Nigérian qui vient en Amérique pour la première fois, s’installe dans la Bay Area et fréquente le San Francisco State College. . Le film propose une réflexion africaine unique sur la vie sur la Côte Ouest noire au milieu des frictions raciales de la fin des tumultueuses années soixante, vue à travers les prismes jumeaux du racisme et de l’exotisme américains.

« Nous sommes tombés éperdument amoureux de ce film. C’est très proche du cinéma vérité et de la Nouvelle Vague européenne», s’enthousiasme Brénéol, ajoutant qu’ils ont juste réussi à terminer les sous-titres français à temps pour la première Lumière.

« C’est bien un bébé Lumière. C’est notre travail de le diffuser », dit-elle, ajoutant que Malavida vise une sortie en salles au printemps prochain.

« Bushman » est une sortie Kino Lorber/Milestone en Amérique du Nord. Kino Lorber est à l’origine de la restauration et gère les ventes internationales du film, qui a été vendu en France à Malavida et dans plusieurs autres territoires, dont l’Espagne et l’Allemagne, pour des sorties en 2024. Le film sortira en salles début 2024 en Amérique du Nord et sera également présent aux prochains IDFA et Viennale.

« Bushman » a été restauré en 4K à partir des négatifs originaux par l’Université de Californie, le Berkeley Art Museum, la Pacific Film Archive et la Film Foundation.

« Bushman » et « Cold Moon » font partie des 42 films sélectionnés parmi environ 150 nouvelles restaurations provenant du monde entier, explique Maelle Arnaud, programmatrice en chef de Lumière. « Avoir un film à Lumière, c’est le vendre sur d’autres territoires. C’est pour ça que tout le monde veut ce label, il est très précieux », raconte-t-elle. Variété.

Les films sélectionnés sont projetés dans les Classiques Lumière, Trésors et Curiosités ou dans toute autre section du festival. Le millésime de cette année comprend des classiques cultes comme le thriller « Peeping Tom » de Michael Powell (1960), « Bellissima » (1951) de Luchino Visconti et la trilogie Apu de Satyajit Ray, ainsi que des joyaux moins connus d’Estonie, de Hongrie, d’Albanie et de Madagascar.

Le Festival du Film Lumière se déroule à Lyon, en France, du 14 au 22 octobre.

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