Le gouvernement Trudeau souffre de « cécité du dénominateur » lorsqu’il s’agit de grands chiffres, selon l’Institut Fraser

« Les aspirants politiciens devraient être tenus d’étudier l’arithmétique de base des fractions avant de se présenter aux élections », déclare Jock Finlayson, chercheur principal.

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L’élaboration du dernier budget fédéral est un exercice de « cécité du dénominateur », selon Jock Finlayson, chercheur principal à l’Institut Fraser.

Le terme fait référence à un biais cognitif où l’accent est mis sur un « grand nombre » dans un rapport ou une fraction tout en négligeant le contexte plus large. Cela peut conduire à des interprétations erronées ou à des perceptions faussées de la véritable signification des chiffres impliqués.

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Le concept est particulièrement pertinent dans les scénarios impliquant de grands nombres, tels que les chiffres financiers, où la compréhension du contexte plus large est essentielle. Par exemple, lorsqu’un gouvernement souligne qu’une somme importante est dépensée pour un projet ou une politique sans prendre en compte le budget total, cela peut conduire à une perception faussée de l’importance de ces dépenses.

Cette question occupe une place importante dans les récits politiques, tant au niveau fédéral que provincial, selon Finlayson.

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Il souligne que dans la récente mise à jour économique du gouvernement, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a noté la prédiction du Fonds monétaire international selon laquelle le Canada sera en tête des pays du G7 en termes de croissance économique l’année prochaine.

Cette prédiction, ainsi que l’affirmation selon laquelle les politiques du gouvernement fédéral stimulent la croissance économique, passent à côté d’un contexte crucial et donnent une image inexacte de la situation économique du Canada, affirme-t-il.

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Avec une forte croissance démographique, la production économique est divisée plus finement, affectant la part de l’individu moyen.

« L’économie doit générer beaucoup plus de production simplement pour empêcher les parts individuelles du gâteau de rétrécir », écrit Finlayson.

Même si l’économie canadienne est en croissance, elle a enregistré certains des taux de croissance économique par habitant les plus faibles des cinquante dernières années, ajoute-t-il. La situation s’est aggravée avec le début de la pandémie.

Finlayson note que le Canada fait partie des rares économies avancées où la production ou le produit intérieur brut (PIB) par personne en 2023 n’est toujours pas revenu aux niveaux d’avant la pandémie.

« Dans le cas du Canada, une croissance économique modeste combinée à une population en forte hausse a entraîné une baisse pluriannuelle du revenu par personne et une érosion de la prospérité globale. Corrigé de l’inflation, le PIB par personne est toujours inférieur de 2 % à celui de 2019 », écrit-il.

Il ajoute cependant que le gouvernement fédéral n’est pas le seul à souffrir de la cécité du dénominateur. Finlayson souligne les décisions des gouvernements de l’Ontario et du Québec d’investir jusqu’à 50 milliards de dollars en subventions et incitatifs fiscaux pour attirer les fabricants de batteries de véhicules électriques au Canada.

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Alors que les politiciens mettent l’accent sur la création d’emplois qui résultera de cet investissement, ils négligent la situation plus large de l’emploi, affirme Finlayson.

« Les sommes considérables versées aux fabricants de batteries pour véhicules électriques n’auront pratiquement aucun impact sur le nombre total d’emplois et auront à peine des répercussions, même dans le secteur manufacturier », écrit-il, soulignant que l’emploi total au Canada est de 20,1 millions, avec près de 1,8 million d’emplois. dans l’industrie manufacturière.

De plus, de nombreux emplois dans l’industrie des véhicules électriques ne sont pas nouveaux mais attireront probablement des travailleurs d’autres secteurs, ajoute Finlayson, faisant valoir que ce changement pourrait intensifier les pénuries de compétences dans le secteur manufacturier canadien.

Face à la baisse des résultats en mathématiques récemment signalée dans l’éducation canadienne, Finlayson ajoute que « les aspirants politiciens devraient être tenus d’étudier l’arithmétique de base des fractions avant de se présenter aux élections ».

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