Le gouvernement fédéral confirme qu’il a modifié le processus de revendication territoriale des Premières Nations et envisage de modifier la Loi sur les Indiens

Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau a mis l’accent sur la réconciliation, y compris le règlement des revendications particulières.

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OTTAWA — Le Canada a modifié sa façon de régler les revendications territoriales des Premières Nations, a confirmé vendredi Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada.

Le ministère réfléchit également à d’éventuelles modifications à la Loi sur les Indiens et à la Loi sur le Tribunal des revendications particulières, bien qu’il n’ait pas précisé quels seraient ces changements.

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La réponse est intervenue après que La Presse canadienne a obtenu des documents d’information préparés pour le sous-ministre des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord Canada en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

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Les documents de juillet 2022 indiquent que le Canada réfléchissait à des modifications du langage concernant les cessions de terres modernes, notant que certaines Premières Nations ne sont pas disposées à régler des revendications particulières si elles doivent le faire.

Les revendications particulières portent sur des torts passés commis par le Canada contre les Premières Nations, y compris l’administration de terres ou d’autres biens.

Au lieu d’une cession moderne, les responsables fédéraux ont suggéré le recours à une « préclusion promisoire ».

« Dans le cadre de cette approche, la Première Nation accepte de renoncer à toute cause d’action en justice concernant les terres en question et promet en outre dans l’accord de règlement de ne pas revendiquer de réserve sur les terres revendiquées contre le Canada, la province ou des tiers. » a déclaré un porte-parole des Relations Couronne-Autochtones dans un communiqué.

Les documents d’information indiquent que « jusqu’à récemment », tous les règlements de revendications particulières concernant des cessions de terres historiques inappropriées incluaient l’exigence d’une « cession en vertu de la Loi sur les Indiens moderne » afin d’assurer « la clarté et le caractère définitif du droit pour le Canada ».

Cette cession moderne n’est pas exigée par la loi ni par la Politique des revendications particulières.

« Il s’agit plutôt de l’approche privilégiée par le gouvernement du Canada, car c’est le moyen le plus sûr d’assurer la clarté juridique pour le Canada, les Premières Nations et tout tiers ayant des intérêts dans les terres concernées », indiquent les documents.

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Mais les Premières Nations « s’opposent de plus en plus » aux cessions modernes « comme un vestige des lois et des politiques colonialistes au Canada », et l’insistance à les utiliser a également été un « obstacle à une résolution à d’autres tables ».

Changer les exigences et mettre en œuvre une préclusion promissoire à la place d’une cession de terre moderne n’éteindrait pas l’intérêt de la Première Nation sur la terre, « le cas échéant », indiquent les documents.

Cela serait inclus dans le texte des accords de règlement.

Le gouvernement fédéral affirme dans les documents que cette approche est « conforme aux objectifs de réconciliation » et soutient l’établissement de relations de nation à nation.

« Il est tourné vers l’avenir dans le sens où il ne cherche pas à corriger l’erreur historique en s’appuyant davantage sur une mesure coloniale à laquelle les Premières Nations s’opposent et permet aux parties d’exprimer clairement un accord sur les droits et obligations des parties en relation avec la revendication. terres », indique le document.

Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau a mis l’accent sur la réconciliation, notamment le règlement des revendications particulières et le respect des obligations morales et juridiques du Canada envers les Premières Nations. Même si des progrès ont été réalisés, certaines organisations des Premières Nations affirment que des problèmes persistent.

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L’Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique a écrit en juillet une lettre ouverte à l’ancien ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, affirmant que 98 Premières Nations s’étaient vu refuser le financement de revendications particulières pour le prochain exercice financier.

Relations Couronne-Autochtones a confirmé vendredi avoir reçu la lettre, mais n’a pas précisé si elle avait répondu.

Plus de la moitié des 160 demandes de financement de revendications particulières ont été refusées, confirmant les chiffres du syndicat.

Seules 62 candidatures ont été acceptées pour un financement.

Le Canada fournit ce financement aux Premières Nations pour les aider à uniformiser les règles du jeu avec les ressources dont il dispose.

« Beaucoup de ces Premières Nations sont en train de rechercher et de développer leurs revendications et ce travail doit maintenant être suspendu indéfiniment » à moins que le financement ne soit fourni, lit-on dans la lettre de l’Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique.

Les Relations Couronne-Autochtones ont déclaré que les nations refusées pourraient présenter une nouvelle demande de financement l’année prochaine.

La lettre du syndicat demande également au gouvernement fédéral d’augmenter son budget de 12 millions de dollars pour le financement des revendications particulières, affirmant qu’il y a actuellement un déficit de 18 millions de dollars.

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En 2016, le gouvernement fédéral s’est engagé à travailler avec l’Assemblée des Premières Nations pour réformer le processus des revendications particulières.

Actuellement, le Canada suit une politique qu’il a créée en matière d’examen des revendications particulières et décide s’il doit proposer des négociations avec les Premières Nations. L’assemblée a souvent qualifié cela de conflit, affirmant qu’il devrait y avoir un processus indépendant pour traiter les réclamations.

D’avril 2022 à avril 2023, 56 revendications particulières ont été réglées pour 3,5 milliards de dollars, indique le gouvernement fédéral. Soixante-quatre revendications ont été déposées auprès du ministre, et le Canada a proposé d’en négocier 58.

Depuis 1973, le gouvernement fédéral a résolu 665 revendications particulières auprès des Premières Nations.

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