mardi, novembre 19, 2024

Le gouvernement fédéral commence à rechercher des fournisseurs pour gérer son programme de confiscation d’armes à feu

Le programme permettra de collecter et éventuellement de détruire plus de 1 500 modèles d’armes à feu interdites en vertu du décret du gouvernement fédéral du 1er mai 2020.

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OTTAWA – Le gouvernement fédéral a commencé à rechercher des fournisseurs intéressés à gérer son programme imminent de confiscation d’armes à feu quelques semaines seulement après que la loi sur les armes à feu des libéraux de Trudeau soit entrée en vigueur et près de quatre ans après leur adoption. interdiction controversée des soi-disant « armes d’assaut ».

Le mois dernier, une invitation à se qualifier (ISQ) a été émise par Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) au nom de Sécurité publique Canada, cherchant à pré-qualifier les fournisseurs intéressés à administrer le Programme fédéral de rachat d’armes à feu (PRF), responsable de la collecte et éventuellement de la destruction de plus de 1 500 modèles d’armes à feu interdites en vertu du décret du gouvernement fédéral du 1er mai 2020.

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« L’objectif principal du FBP est de supprimer de la circulation au Canada le nombre d’armes à feu nouvellement interdites en offrant une compensation équitable aux entreprises et aux particuliers touchés par l’interdiction », peut-on lire dans un explicatif joint à l’ITQ, qui se termine vendredi.

Le programme gouvernemental de confiscation d’armes à feu, selon les termes énoncés dans l’ITQ, « acquerra des services de collecte, de vérification, de validation, de transport et de destruction d’armes à feu de type assaut interdites » au nom de Sécurité publique Canada.

« Le volume estimé de ces armes à feu détenues par les entreprises se situe entre 10 000 et 15 000, et le volume détenu par les particuliers se situe entre 125 000 et 200 000 », indique l’ITQ.

« Ces estimations pourraient varier puisque le nombre d’armes à feu sans restriction touchées est inconnu. »

D’un trait de plume, le Décret du conseil de mai 2020 immédiatement a reclassé environ 1 500 armes à feu populaires au statut d’interdictiony compris les armes à feu dites « de type militaire » ou « d’assaut ».

Initialement censée entrer en vigueur en avril 2022, l’amnistie pour les propriétaires actuels d’armes à feu a été prolongée jusqu’au 23 octobre 2023, puis prolongée jusqu’en 2025.

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Peu de temps après l’annonce du décret, un groupe de demandeurs, composé de la Coalition canadienne pour le droit des armes à feu (CCFR), d’entreprises d’armes à feu et de propriétaires d’armes à feu, a poursuivi le gouvernement fédéral en justice pour contester la constitutionnalité du décret, arguant que le gouvernement n’avait pas l’autorité réglementaire nécessaire pour l’adopter.

Cette contestation a été rejetée en octobre dernier devant la Cour fédérale.

Les répondants qualifiés doivent avoir au moins cinq ans d’expérience actuelle dans le domaine du transport, de l’entreposage ou de la destruction d’armes à feu et doivent être reconnus par la GRC comme porteur d’armes à feu autorisé en vertu de la Loi sur les armes à feu.

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Une liste des porteurs d’armes à feu agréés publié par la GRC suggère que seulement 295 entreprises à travers le Canada pourraient potentiellement se qualifier en vertu des règles.

Une « invitation à se qualifier » est une étape précoce du processus d’approvisionnement, destinée à solliciter l’intérêt et à « pré-qualifier » un bassin de fournisseurs potentiels.

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Le programme de confiscation sera divisé en deux volets : les entreprises et les particuliers.

En avril 2023, Sécurité publique Canada a conclu une entente de 700 000 $ avec le Association canadienne des armes et munitions de sport pour aider à faciliter le programme avec les détaillants.

Les délais inclus dans l’IQ suggèrent que le gouvernement est à la traîne par rapport à ses objectifs.

Une demande de propositions (DDP) pour le volet affaires devrait avoir lieu à « l’hiver 2023 », et les DDP pour les particuliers devraient être publiées ce printemps.

L’ITQ précise également les définitions de l’élimination des armes à feu dans le cadre du programme, soit en rendant l’arme à feu incapable de s’adapter aux « composants fonctionnels majeurs », y compris le canon, le verrou ou le chargeur, soit par « modification » de la carcasse ou du cadre de l’arme à feu.

Les vendeurs retenus doivent fournir une preuve de la destruction de chaque arme à feu.

Noah Schwartz, professeur de sciences politiques à l’Université de Fraser Valley, a déclaré que l’ITQ donne un aperçu de la situation du gouvernement dans la mise en œuvre de l’interdiction des armes, vieille de près de quatre ans.

« Je pense que la plupart des Canadiens penseraient que, étant donné l’interdiction intervenue en 2020, le gouvernement pourrait être plus avancé dans le processus », a-t-il déclaré.

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« En repoussant l’amnistie jusqu’en 2025, il semble qu’ils n’aient pas fait beaucoup de progrès dans le processus. Et je pense que cela illustre aussi vraiment la portée du rachat.

L’expert en politique des armes à feu, Tim Thurley, a déclaré que le QIT révèle à quel point la saisie des armes à feu constitue un exercice massif.

« Il existe d’importants obstacles logistiques qui nécessiteront du temps, de l’argent, des ressources et des efforts pour être surmontés, et comme personne ne dispose de ressources illimitées, cela se fera au détriment d’autres priorités », a-t-il déclaré.

« Les recherches montrent que ces confiscations sont peu susceptibles d’entraîner des améliorations significatives en matière de sécurité publique, en particulier compte tenu des règles strictes qui régissent la possession d’armes à feu impactées. En effet, ces armes à feu sont enfermées dans des coffres-forts privés depuis 2020, pratiquement sans incident.

Bien que des estimations fermes du coût du programme de confiscation n’aient pas encore été publiées, des documents internes du gouvernement obtenus par le National Post évaluent ce prix potentiel à près de 2 milliards de dollars – bien plus que les assurances données lors des dernières élections fédérales selon lesquelles le programme ne coûterait qu’entre 400 millions de dollars et 600 millions de dollars.

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