Le gouvernement fédéral augmente le financement de Radio-Canada, malgré les affirmations des dirigeants selon lesquelles on leur a demandé de réduire le budget

Le diffuseur recevra un budget de 1,4 milliard de dollars en 2024-2025

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OTTAWA — Le radiodiffuseur public canadien obtient une augmentation de son financement, même si ses dirigeants ont insisté sur le fait que la demande de réduction du budget de CBC/Radio-Canada pour le prochain exercice financier était l’une des raisons pour lesquelles ils ont annoncé des mises à pied de 10 pour cent de son personnel.

Des documents de Patrimoine canadien publiés jeudi montrent que CBC/Radio-Canada obtiendra un budget de 1,4 milliard de dollars en 2024-2025, une augmentation par rapport aux 1,3 milliard de dollars dépensés au cours de l’exercice précédent.

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Il s’agit d’une augmentation d’environ 90 millions de dollars, selon des documents.

Le diffuseur a annoncé en décembre qu’il supprimerait 800 emplois et 40 millions de dollars de son budget de production en raison d’un déficit prévu de 125 millions de dollars pour le prochain exercice financier, qui débutera le 1er avril.

Un porte-parole de CBC a déclaré précédemment qu’environ 11 millions de dollars de ce manque à gagner proviendraient d’une réduction budgétaire prévue de 3,3 pour cent.

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Le radiodiffuseur n’a pas immédiatement répondu aux questions sur la façon dont ses calculs pourraient changer maintenant qu’il ne s’agit pas seulement d’éviter des coupes budgétaires, mais d’obtenir un afflux de nouveaux fonds.

En plus du nouveau financement gouvernemental, CBC devrait recevoir 7 millions de dollars de Google, suite à l’accord conclu entre la société et Ottawa pour soutenir les organismes de presse et éviter la réglementation en vertu de la Loi sur les nouvelles en ligne.

Les dirigeants ont insisté plus tôt cette année sur le fait que les suppressions d’emplois intervenaient en partie parce que le gouvernement leur avait demandé de réduire leur budget de 3,3 pour cent.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

La présidente et directrice générale Catherine Tait et Shaun Poulter, directeur exécutif de la stratégie, des affaires publiques et des relations gouvernementales, ont déclaré en janvier qu’ils prévoyaient de prévoir cette réduction.

« On nous a dit de prévoir une réduction budgétaire de 3,3 pour cent, et c’est ce que nous avons fait », a déclaré Poulter après une audience d’un comité parlementaire en janvier.

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Mais le Conseil du Trésor, qui supervise les dépenses du budget fédéral, a déclaré qu’il n’existait pas de telle directive.

On a plutôt demandé aux ministères, aux organismes et aux sociétés d’État de faire rapport sur les conséquences d’une telle réduction sur eux. Selon Patrimoine canadien, il ne s’agissait là que d’un « exercice » distribué à tous les niveaux et non d’une indication des secteurs où les réductions seraient réellement effectuées.

«J’ai dit dès le début que la décision de réaffectation de CBC/Radio-Canada était toujours en suspens», a déclaré jeudi la ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge, dans un communiqué.

« L’objectif de notre gouvernement n’est pas de compromettre le rôle vital de CBC/Radio-Canada, alors qu’il s’agit d’un moment crucial pour garder les Canadiens connectés et informés d’un océan à l’autre.

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Le Conseil du Trésor a annoncé jeudi que Radio-Canada ne figure pas sur la liste des organismes gouvernementaux dont les fonds sont réaffectés dans le cadre de l’exercice d’austérité du gouvernement.

Le diffuseur public a indiqué le mois dernier qu’une centaine de postes avaient déjà été supprimés, dont une cinquantaine du côté de CBC, 40 à Radio-Canada et 10 emplois en entreprise.

Mais la présidente du syndicat qui représente les employés de CBC/Radio-Canada, Annick Forest de la Guilde canadienne des médias, a déclaré que la plupart des réductions étaient attendues après la fin de l’exercice en cours, le 31 mars.

Tait a subi des pressions de la part des députés de tous les principaux partis fédéraux au cours des derniers mois à cause de sa décision de ne pas exclure les primes aux dirigeants – ou à elle-même – malgré les réductions imminentes.

Cela inclut le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet, qui a demandé que Tait soit « montré la porte ».

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