Spartan Bioscience a créé le buzz en promettant un cube de test portable fabriqué en Ontario qui, selon elle, pourrait détecter le nouveau coronavirus en moins d’une heure sans se rendre au laboratoire
Contenu de l’article
OTTAWA — Le gouvernement fédéral a prépayé 20 millions de dollars pour les tests COVID-19 de Spartan Bioscience, basée à Ottawa, qu’il n’a jamais reçus car ils n’ont jamais fonctionné comme promis, selon de nouveaux documents.
Publicité 2
Contenu de l’article
Maintenant, l’Agence de la santé publique du Canada dit qu’elle radie le montant en tant que perte en attendant la liquidation de l’entreprise, selon des informations récemment déposées à la Chambre des communes et dans les comptes publics fédéraux de 2021.
« La société a fait l’objet d’une procédure d’insolvabilité et est maintenant en liquidation. Selon la loi, une fois qu’une personne ou une entreprise est dans le processus d’insolvabilité, personne ne peut poursuivre ou tenter toute autre forme de recouvrement. Aucun litige n’est autorisé et toutes les procédures passent par le syndic et sont un processus public », lit-on dans le document.
Spartan Bioscience a créé le buzz au début de la pandémie en promettant un cube de test portable fabriqué en Ontario qui, selon elle, pourrait détecter le nouveau coronavirus en moins d’une heure sans se rendre au laboratoire. Les utilisateurs n’avaient qu’à se tamponner le nez, insérer le test dans le cube et attendre le résultat.
Publicité 3
Contenu de l’article
Au printemps 2020, le PDG, le Dr Paul Lem, promettait aux députés que son entreprise produirait plus de 200 000 de son Cube exclusif, qui se vendait 8 000 $ chacun en plus du coût de chaque test individuel (70 $).
Séduits par le concept, le gouvernement fédéral ainsi que les agences de santé publique et les réseaux hospitaliers de l’Alberta, de l’Ontario et du Québec ont déversé des millions de dollars en commandes du produit. Pour Santé Canada, cela s’élevait à 20 millions de dollars suite à la signature d’un contrat en mars 2020, a-t-il confirmé mardi.
Sauf que le Cube n’a jamais fonctionné aussi bien que promis, échouant à attraper près de la moitié des cas positifs au COVID-19 à un moment donné pendant les tests. Santé Canada a initialement approuvé la vente du produit, puis l’a retiré fin 2020 avant de le réapprouver en janvier 2021.
Publicité 4
Contenu de l’article
Trois mois plus tard, l’entreprise a de nouveau dû arrêter la production en raison de problèmes techniques, selon l’Ottawa Citizen. Peu de temps après, la société a déclaré faillite et est en train de liquider ses actifs.
Mais entre-temps, le gouvernement fédéral n’a jamais reçu une seule unité, à l’exception de quelques-unes utilisées dans des études de validation clinique. Maintenant, il espère récupérer toute somme d’argent grâce au processus de liquidation.
«Le système Spartan COVID-19 a rencontré de nombreux problèmes liés aux performances depuis la signature du contrat initial en mars 2020. L’entreprise n’a pas été en mesure de respecter les conditions du contrat et n’a pas livré de tests COVID-19 approuvés par Santé Canada au gouvernement du Canada », a déclaré la porte-parole de Santé Canada, Anna Maddison, dans un communiqué.
Publicité 5
Contenu de l’article
« La perte totale est toujours de 20 millions de dollars », a-t-elle ajouté en tant que mise à jour des comptes publics de 2021.
Un représentant du fiduciaire de la société, Ernst & Young, n’a pas répondu aux questions par courrier électronique mardi.
Pour les conservateurs, rien de tout cela ne serait arrivé si le gouvernement avait acquis plus rapidement l’EPI et l’équipement de test appropriés au début de la pandémie.
« Au lieu d’être proactif dès le départ et d’utiliser chaque seconde disponible pour préparer la meilleure défense contre la COVID, le gouvernement libéral a pris une panique de dernière minute pour obtenir des tests rapides, mettant en péril des millions de dollars des contribuables en raison de leur incapacité à faire preuve de diligence raisonnable », a déclaré le député conservateur et critique de la santé Michael Barrett dans un communiqué.
Publicité 6
Contenu de l’article
« Le coût de l’échec du gouvernement libéral est toujours payé par les Canadiens, et c’est un autre exemple de la façon dont les Canadiens ne peuvent pas se permettre plus de la même chose de la part de ce gouvernement de coalition néo-démocrate-libéral.
La perte de Spartan Bioscience est l’un des trois paiements anticipés liés à la COVID-19 d’une valeur totale de 105 millions de dollars que l’ASPC a radiés en 2021.
Mais tout n’est pas nécessairement perdu dans les deux autres cas, car le gouvernement poursuit les deux organisations pour récupérer une partie des dépenses.
Le premier et le plus important cas concerne la société montréalaise Tango, que le gouvernement poursuit pour récupérer jusqu’à 81 millions de dollars qu’elle a prépayés pour des millions de masques de protection.
Dans son procès, Ottawa affirme avoir prépayé Tango pour près de 40 millions de masques au début de la pandémie alors que le monde se précipitait pour obtenir suffisamment d’équipement de protection individuelle pour son personnel de santé.
Publicité 7
Contenu de l’article
Mais lorsque les masques KN95 sont finalement arrivés, plus de 80 % ne répondaient pas aux normes d’efficacité de filtration de l’air.
Dans les nouveaux documents, l’ASPC indique qu’elle a annulé 75 millions de dollars de son prépaiement à Tango pour le moment.
Les documents montrent également que l’agence a perdu près de 10 millions de dollars en paiements anticipés à TCG Medical parce qu’elle a également vendu des masques qui, selon le gouvernement, n’étaient pas conformes aux normes. Il poursuit maintenant la société pour 7,9 millions de dollars américains.
« Malgré les meilleurs efforts de l’ASPC pour assurer l’optimisation des ressources et minimiser les risques associés à l’achat d’une si grande quantité de marchandises, certains fournisseurs n’ont pas fourni les livrables sous la forme convenue dans leurs contrats respectifs », lisent les documents.
« Le gouvernement du Canada prend des mesures contre les entreprises qui n’ont pas respecté leurs obligations contractuelles. Cela peut impliquer des négociations, des modes alternatifs de règlement des différends et, si nécessaire, des recours devant les tribunaux par le biais d’une action en justice officielle », a ajouté l’ASPC.
• Courriel : [email protected] | Twitter: ChrisGNardi