Le chef libéral Dominique Anglade a décrit le projet de loi comme « délibérément vague », avec pour effet de garantir que « tout ce qui est en place continue d’être en place ».
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QUÉBEC — Le projet de loi du gouvernement du Québec visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire dans la province ne semble rien faire de tel, ont déclaré jeudi les partis d’opposition de la province.
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Mercredi, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a déposé le projet de loi 28, qui vise à mettre fin aux pouvoirs exceptionnels accordés au gouvernement depuis la déclaration de la pandémie de COVID-19 en mars 2020.
Mais plutôt que d’apaiser les choses, le projet de loi a été vertement critiqué par les partis d’opposition à Québec, qui ont visé le fait que les mesures encore en place au moment de la levée de l’état d’urgence le resteront jusqu’au 31 décembre.
La chef libérale Dominique Anglade a décrit le projet de loi comme « délibérément vague », avec pour effet de garantir que « tout ce qui est en place continue d’être en place ».
Il y a « un élément de malhonnêteté dans ce projet de loi, car il vise à prolonger l’état d’urgence, au lieu de le lever », a-t-elle déclaré, notant que les pouvoirs du gouvernement s’étendent au-delà des élections de cet automne.
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Joel Arseneau, membre de l’Assemblée législative du Parti québécois, a qualifié le projet de loi de «défectueux» et a déclaré que ce que l’opposition veut, c’est «la fin du gouvernement par décret».
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Depuis le début de la pandémie, l’état d’urgence confère au gouvernement des pouvoirs exceptionnels, dont le contournement des conventions collectives dans le réseau de la santé et l’octroi de contrats sans appel d’offres.
Dube a déclaré mercredi lors d’une conférence de presse à Québec que la législation maintiendrait certaines dispositions opérationnelles jusqu’à la fin de l’année, mais que les mesures de santé publique auxquelles les Québécois ont été confrontés au cours des deux dernières années appartiennent au passé.
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Dube a justifié jeudi le maintien de certains des éléments de l’état d’urgence, affirmant que le gouvernement doit être en mesure de répondre à une éventuelle sixième vague à l’automne. Les mesures donneraient au gouvernement le pouvoir de mobiliser des campagnes de vaccination, d’avoir accès à certaines données et de poursuivre les contrats qui ont été signés pendant la pandémie, a-t-il déclaré.
Il a indiqué qu’une séance d’information aura lieu avec les membres des partis d’opposition au début de la semaine prochaine afin de clarifier le projet de loi.
Le projet de loi permet à la province de continuer à octroyer des contrats sans appels d’offres dans certaines situations, par exemple pour des cliniques de dépistage et de vaccination et pour l’entreposage d’équipements de protection individuelle. Mais Dube a déclaré mercredi qu’aucun contrat sans appel d’offres n’avait été attribué récemment, et qu’il n’y en aura pas à l’avenir.
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Pendant ce temps, le gouvernement du Québec a signalé 19 décès de plus dus au COVID-19 et 39 personnes de moins à l’hôpital jeudi. Il y a maintenant 1 034 patients hospitalisés avec le nouveau coronavirus après l’admission de 63 personnes et la sortie de 102 personnes. Cinquante personnes étaient en soins intensifs, une baisse de six par rapport à la veille.
Le gouvernement provincial a également annoncé qu’il étendait l’accès au médicament antiviral Paxlovid. Il a indiqué dans un communiqué de presse que la thérapie orale sera bientôt disponible en pharmacie avec une ordonnance d’un médecin ou d’une infirmière praticienne spécialisée.
Le médicament est le premier traitement COVID-19 approuvé au Canada qui peut être pris à la maison et est conçu pour traiter les adultes atteints de COVID-19 léger à modéré qui risquent de développer des complications graves.