Le gouvernement appelle à davantage de négociations alors que la fermeture d’Air Canada se profile

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OTTAWA – Air Canada et ses pilotes se trouvent dans une impasse, ce qui pourrait forcer les libéraux à intervenir une fois de plus au cœur d’un conflit de travail.

La compagnie aérienne va commencer à annuler certains vols dès vendredi. L’Association des pilotes de ligne, qui représente 5 200 pilotes, pourra émettre un préavis de grève de 72 heures dès dimanche et la compagnie aérienne pourrait également décréter un lock-out ce jour-là.

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Sur Twitter, la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a appelé le gouvernement fédéral à intervenir et à mettre fin à la grève ou au lock-out avant qu’il ne commence.

« La grève imminente des pilotes d’Air Canada menace de paralyser notre économie et rien ne semble indiquer que des progrès soient réalisés. Les répercussions seraient immédiates. Les entreprises, le tourisme et les voyages essentiels en subiraient les conséquences massives », a-t-elle déclaré. « Le gouvernement fédéral doit prendre ce problème au sérieux et faire pression pour qu’il soit résolu rapidement avant que les répercussions ne deviennent irréversibles. »

https://x.com/ABDanielleSmith/status/1833252720888676683

Le gouvernement est intervenu le mois dernier pour renvoyer au travail les cheminots du CN et de la CPKC, qui transportent ensemble 1 milliard de dollars de marchandises chaque jour, après un lock-out dans les deux entreprises qui n’avait duré que 16 heures.

La Teamsters Rail Conference, qui représentait les travailleurs, a fait appel de cette décision devant les tribunaux et a dénoncé l’ingérence des libéraux dans le processus de négociation. Les libéraux sont également intervenus plus tôt cet été, en envoyant les mécaniciens de WestJet en arbitrage exécutoire pour éviter une interruption de travail.

Hartley Witten, porte-parole du ministre du Travail Steven MacKinnon, a déclaré que le gouvernement souhaite voir ce problème résolu à la table des négociations.

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« Il incombe aux deux parties de travailler ensemble pour parvenir à une entente. Les médiateurs fédéraux soutiennent les parties dans cette démarche. Notre gouvernement croit fermement au processus de négociation collective et les Canadiens comptent sur les parties pour parvenir à une entente », a-t-il déclaré.

Le gouvernement fédéral est à la table des négociations avec les deux parties depuis deux mois pour aider à parvenir à un accord et les médiateurs fédéraux travaillent toujours avec les deux parties.

Des sources gouvernementales, s’exprimant sous couvert d’anonymat, ont déclaré qu’elles considéraient le conflit avec Air Canada comme différent de l’arrêt de travail dans les trains, mais ont reconnu qu’il y aurait des conséquences importantes si les pilotes étaient cloués au sol.

Air Canada a déclaré que si elle recevait un avis de grève de la part des pilotes dimanche, elle n’aurait d’autre choix que de commencer à fermer ses opérations.

« Air Canada estime qu’il est encore temps de conclure une entente avec notre groupe de pilotes, à condition que l’ALPA modère ses demandes salariales qui dépassent de loin les augmentations salariales moyennes au Canada. Cependant, les Canadiens ont récemment été témoins du chaos que causent les fermetures soudaines des compagnies aériennes aux voyageurs, ce qui nous oblige à faire tout ce que nous pouvons pour protéger nos clients d’un arrêt de travail de plus en plus probable. Cela comprend la décision extrêmement difficile de commencer une fermeture ordonnée d’Air Canada et d’Air Canada Rouge une fois qu’un avis de grève ou de lock-out de 72 heures est donné », a déclaré Michael Rousseau, président-directeur général de la société.

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Rousseau a déclaré que les revendications salariales du syndicat étaient trop élevées et qu’elles dépassaient de loin celles des autres employés au Canada. Il a ajouté que l’entreprise allait rendre public son intention d’alerter le public et le gouvernement.

« Nous rendons public notre plan visant à offrir aux plus de 110 000 personnes qui voyagent avec nous chaque jour une plus grande certitude et la possibilité de réduire le risque d’être bloquées en utilisant notre politique de bonne volonté », a-t-il déclaré. « Nous alertons également le gouvernement du Canada sur les répercussions potentielles de cette perturbation sur les Canadiens. »

Air Canada a indiqué que les pilotes qui atteignent le statut de commandant de bord, ce qui peut se produire entre trois et 15 ans, peuvent gagner entre 215 075 $ et 351 958 $ par an, tout en bénéficiant d’avantages sociaux généreux. Le syndicat soutient que ces chiffres ne s’appliquent qu’à un nombre restreint de pilotes de la compagnie aérienne, la plupart gagnant beaucoup moins après des années de formation et d’expérience.

Charlene Hudy, première officier et membre senior du syndicat représentant les pilotes d’Air Canada, a déclaré que la rhétorique d’Air Canada sur le lock-out potentiel n’a pas été utile.

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« Plutôt que de s’en prendre aux pilotes professionnels qui transportent leurs passagers en toute sécurité jour après jour, Air Canada devrait cesser de menacer de perturber le transport aérien et venir à la table des négociations avec des propositions sérieuses », a-t-elle déclaré dans un courriel.

Hudy a déclaré qu’Air Canada peut se permettre d’égaler les récentes augmentations de salaire aux États-Unis, où les pilotes sont désormais payés jusqu’à 40 pour cent de plus que les pilotes d’Air Canada.

« Air Canada continue d’afficher des bénéfices records et de récompenser généreusement ses dirigeants, tout en s’attendant à ce que les pilotes acceptent une rémunération inférieure à celle du marché. Aujourd’hui, en raison de sa cupidité, Air Canada se prépare à perturber les vols et à déranger les passagers », a-t-elle déclaré. « Air Canada devrait retourner à la table des négociations et s’efforcer sérieusement de négocier un contrat qui reflète les contributions uniques de ses pilotes. »

National Post
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