Les ministres de la Défense du G7 se sont réunis à Naples, affirmant le soutien indéfectible de l’Ukraine à l’OTAN et exprimant leurs préoccupations concernant les menaces pesant sur les Casques bleus de l’ONU au Liban, ciblés par Israël. L’Italie, présidant temporairement le G7, a souligné la nécessité d’une action internationale face aux tensions mondiales, y compris celles liées à la Russie, la Chine et la Corée du Nord. Un appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza a également été lancé.
Les ministres de la Défense des pays du G7 ont réaffirmé leur soutien à l’adhésion « irréversible » de l’Ukraine à l’OTAN tout en exprimant des préoccupations concernant les menaces visant les Casques bleus de l’ONU, ciblés par Israël au Liban.
Cette réunion d’une journée qui s’est tenue à Naples constitue la première assemblée ministérielle du G7 dédiée à la défense.
Avec l’Italie à la présidence tournante du G7 pour 2024, les nations font face à de nombreux défis internationaux, notamment les avancées militaires de la Russie en Ukraine ainsi que la montée des tensions liées à la Chine autour de Taïwan et entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.
Guido Crosetto, le ministre italien de la Défense, a souligné aux journalistes que le G7 ne peut à lui seul résoudre les tensions mondiales, mais a la responsabilité de susciter des actions à travers la communauté internationale. « Le G7 doit agir comme un catalyseur pour encourager le reste du monde, » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Les membres du G7 comprennent l’Italie, le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis. Des représentants de l’OTAN, de l’Union européenne, ainsi que le ministre ukrainien de la défense, Rustem Umerov, étaient également présents lors des discussions.
Dans ses précédents commentaires, Crosetto avait mis en garde contre une « détérioration de la sécurité mondiale » et affirmé que les perspectives de résolution des conflits dans un avenir proche « ne sont guère optimistes ».
Le G7 a adopté une déclaration finale soutenant la « voie irréversible de Kiev vers une intégration euro-atlantique complète, y compris l’adhésion à l’OTAN ».
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a exprimé son inquiétude quant au rôle de la Corée du Nord dans le conflit en Ukraine, soulignant que « ce conflit s’étend à d’autres régions du monde ». Le G7 a aussi manifesté son inquiétude face au soutien de la Chine à la Russie et aux récents exercices militaires de Pékin autour de Taïwan.
Cette réunion s’est tenue peu de temps après l’annonce de la mort de Yahya Sinwar, le chef du Hamas, accusé d’être l’architecte des attaques contre Israël. En réponse, Israël a lancé une offensive sur Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que la mort de Sinwar marquait « le début de la fin » de la guerre contre le Hamas, tandis que le président américain Joe Biden a affirmé que cela ouvrait la voie à « un chemin vers la paix ». La déclaration collective du G7 appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération des prisonniers israéliens, avertissant que la continuation des attaques pourrait entraîner une escalade incontrôlable au Moyen-Orient.
Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a déclaré que l’élimination de Sinwar pourrait accroître les chances de mettre fin au conflit à Gaza, facilitant ainsi l’acheminement de l’aide humanitaire à la population touchée par la guerre. Il a également noté que la mission de maintien de la paix de l’ONU au Liban, récemment ciblée par Israël dans son conflit contre le Hezbollah, pourrait devenir plus efficace, tout en précisant que la décision finale relèverait du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a exprimé son souhait de voir Israël réduire certaines de ses frappes sur Beyrouth, en ajoutant qu’Israël lui avait assuré ne pas viser les soldats de la paix de l’ONU au Liban.
L’Italie est l’un des principaux contributeurs à la force de maintien de la paix au Liban, qui surveille les hostilités entre Israël et le Liban. Les récentes attaques israéliennes ont provoqué la colère du Premier ministre Giorgia Meloni, qui s’est rendue au Liban et en Jordanie vendredi.