La croissance économique en Grande-Bretagne montre des signes d’amélioration, avec des prévisions du FMI indiquant une hausse de 1,1 % cette année et 1,5 % en 2025. Cependant, des défis subsistent, notamment des niveaux d’endettement élevés et des chocs imprévus. La Banque d’Angleterre doit adopter une politique proactive pour maintenir l’expansion, tandis que des changements significatifs dans le secteur financier soulèvent des préoccupations réglementaires. La prudence est essentielle pour éviter de nuire à la reprise économique fragile.
La Croissance Économique en Grande-Bretagne
La dynamique de croissance en Grande-Bretagne est en bonne voie, avec le Fonds monétaire international (FMI) qui ajuste une nouvelle fois ses prévisions à la hausse. Cette année, la production devrait enregistrer une augmentation de 1,1 %, et les perspectives pour 2025 annoncent une expansion pouvant atteindre 1,5 %. Bien que ces chiffres restent inférieurs à la tendance habituelle, ils témoignent d’une amélioration significative après les turbulences causées par la pandémie et la guerre en Ukraine.
Les Défis à Relever pour Assurer une Croissance Durable
Malgré ces signes positifs, rien n’est assuré. La dernière décennie a prouvé que des chocs imprévus, tels que la crise des investissements liés aux passifs (LDI), peuvent survenir à tout moment. Ce phénomène s’est manifesté lors des réunions du FMI il y a deux ans, à la suite d’un budget de réduction d’impôts controversé. Le rapport sur la stabilité financière mondiale du FMI souligne que les niveaux d’endettement élevés, notamment parmi les acteurs non bancaires, représentent l’un des plus grands risques pour l’économie.
Les récents événements sur les marchés boursiers, tels que l’effondrement du carry trade en yen, mettent en évidence la volatilité inhérente à ces marchés. Cela soulève des préoccupations quant à la prévisibilité des crises économiques. Il est donc crucial d’identifier et de traiter les vulnérabilités au sein du système afin d’éviter que des perturbations mineures ne se transforment en crises majeures. La réduction des niveaux d’endettement, tant public que privé, est essentielle pour minimiser ces risques.
Alors que la Grande-Bretagne commence à se remettre de la crise du coût de la vie, il est impératif que les autorités mettent en avant la croissance. Historiquement, le FMI a joué le rôle de gardien de la discipline fiscale, et il est préoccupé par l’accumulation de la dette mondiale. Dans ce contexte, la chancelière Rachel Reeves doit être prudente lorsqu’elle envisage des coupes budgétaires dans son prochain budget. Des hausses d’impôts excessives pourraient nuire à la reprise fragile de l’économie, entraînant une spirale négative de baisse des revenus et d’augmentation des coûts sociaux.
La Banque d’Angleterre doit également jouer un rôle crucial dans ce processus. Bien que l’inflation semble être maîtrisée, la Banque a été jugée trop conservatrice dans ses décisions. Pour que l’économie continue d’évoluer positivement, il est impératif de mener une politique proactive pour abaisser les taux d’intérêt, faute de quoi l’expansion économique risque de s’essouffler.
Dans le secteur financier, des mouvements significatifs se produisent. Elliott Advisors, par exemple, a aidé à accélérer la séparation de GSK, qui a vu sa division santé grand public, Haleon, se détacher. À l’échelle mondiale, Georges Elhedery, le nouveau directeur général d’HSBC, a rapidement pris des mesures pour restructurer la banque, divisant ses opérations entre l’Asie et le Royaume-Uni. Cette réorganisation vise à simplifier la structure héritée de son prédécesseur et à se concentrer sur les opérations les plus rentables. Cependant, cela soulève des questions concernant la régulation et l’avenir de HSBC, surtout dans un contexte de tensions croissantes en Chine et à Hong Kong. La Banque d’Angleterre doit veiller à ce que la régulation reste une priorité, surtout en ces temps incertains.