Après deux ans de mise en ligne forcée par la pandémie, la 11e édition du Festival du film de Dharamshala en Inde est de retour avec une édition physique.
Les temps forts incluent les premières indiennes du lauréat du prix du jury de Cannes et de l’Oscar du Pakistan, « Joyland » de Saim Sadiq et le documentaire sur le pape François « In Viaggio » de Gianfranco Rosi.
Niché dans les contreforts de l’Himalaya, Dharamshala est surtout connu internationalement comme le siège du Dalaï Lama, qui y est basé depuis son exil du Tibet en 1959. Les directeurs du festival Ritu Sarin et Tenzing Sonam sont eux-mêmes des cinéastes. Leurs chroniques de la condition tibétaine, dont « Dreaming Lhasa » en 2005, « The Sun Behind the Clouds: Tibet’s Struggle for Freedom » en 2010 et « The Sweet Requiem » en 2018, ont été largement diffusées dans les festivals, notamment à Toronto et à San Sebastian.
Les faits saillants du programme indien incluent le titre de Venise et d’El Gouna d’Aditya Vikram Sengupta « Il était une fois à Calcutta »; le gagnant de San Sebastian de Parth Saurabh « Pokhar Ke Dunu Paar » (« De chaque côté de l’étang »); Nominé aux Oscars 2022 de Rintu Thomas et Sushmit Sen, « Writing with Fire » ; « Tout ce qui respire » de Shaunak Sen, gagnant de Sundance et de Cannes ; et la sélection Sundance d’Ajitpal Singh « Fire in the Mountains ».
Parmi les premières indiennes de films internationaux acclamés, citons Hot Docs et le gagnant de Thessalonique « Eternal Spring » (Canada) de Jason Loftus ; Vainqueur de Malaga « Lullaby » (Espagne) par Alauda Ruiz de Azúa ; titre vénitien « Mother Lode » (Italie/France/Suisse) de Matteo Tortone ; Vainqueur de Sundance « Navalny » (États-Unis) de Daniel Roher ; sélection cannoise « Neptune Frost » (Rwanda/États-Unis) d’Anisia Uzeyman, Saul Williams ; et le gagnant de Venise « They Carry Death » (Espagne/Colombie) par Helena Girón et Samuel M. Delgado.
Compte tenu du cadre du festival, un titre incontournable est « Tukdam: Between Worlds » de Donagh Coleman en tibétain et en anglais (Finlande/Irlande/Estonie), qui a déjà joué à Galway et à Helsinki et explore une forme de méditation tibétaine qui préserve le corps après la mort.
Au total, le festival projettera 80 films de 32 pays, dont 21 longs métrages narratifs, 16 longs métrages documentaires et 43 courts métrages.
Le festival aura lieu au Tibetan Institute of Performing Arts, McLeod Ganj, Dharamshala, du 3 au 6 novembre. Une édition numérique du DIFF 2022 sera mise en ligne du 7 au 13 novembre avec une programmation plus courte.
La directrice du festival, Ritu Sarin, a déclaré : « Alors que nous sortons de deux ans de COVID-19, nous avons eu une récolte exceptionnelle de nouveaux films incroyables de toute l’Inde et du monde parmi lesquels choisir. Ce fut un défi très difficile pour notre équipe de sélection de passer au crible autant de beaux films et nous avons eu de longues discussions et débats avant de décider du programme final. Nous sommes impatients d’accueillir à nouveau le public et les cinéastes pour vivre, respirer et parler cinéma pendant quelques jours dans le cadre magnifique de McLeod Ganj.