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L’ancien PDG de l’emblématique marque de mode Abercrombie & Fitch fait l’objet d’une enquête du FBI après avoir été accusé d’avoir supervisé une vaste opération de trafic sexuel ciblant les jeunes hommes.
Les allégations écoeurantes contre l’ex-patron Mike Jeffries ont été diffusées pour la première fois par la BBC l’automne dernier. Maintenant, les fédéraux sont sur le coup.
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Selon le Daily Mail, l’enquête est menée par une unité spéciale de G-Men spécialisée dans les crimes sexuels et supervisée par le bureau agressif du procureur américain pour le district Est de New York.
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L’imprésario de la mode de 77 ans et son partenaire de longue date, Matthew Smith, se seraient livrés à du trafic sexuel entre 2009 et 2015.
Les mannequins Barrett Pall et David Bradberry affirment qu’eux et d’autres ont été attirés par ce qu’on appelle des « opportunités de mannequin » via l’intermédiaire présumé James Jacobson. Au lieu de cela, ils affirment avoir été exploités sexuellement.
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Jeffries, qui a pris sa retraite d’Abercrombie & Fitch en 2014, a nié ces allégations.
Dans son enquête, l’émission Panorama de la BBC a décrit le réseau sexuel comme étant « hautement organisé », avec pour résultat une petite armée de jeunes hommes attirants pour Jeffries.
Bradbury a poursuivi le géant de la mode en octobre 2023 pour exploitation sexuelle présumée.
L’ancien mannequin a affirmé que le vaste réseau de recruteurs de mannequins de Jeffries ciblait les jeunes hommes séduisants et lui tendait la carotte d’être le prochain visage de la marque.
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Au lieu de cela, le procès allègue que les nouveaux visages brillants sont devenus des victimes de trafic sexuel, envoyées partout sur la planète pour être abusées sexuellement par Jeffries et sa coterie de copains.
Le procès accuse : « Jeffries était si important pour la rentabilité de la marque qu’il a bénéficié d’une autonomie totale pour exercer son rôle de PDG comme bon lui semblait, notamment en recourant à un trafic sexuel international flagrant et à l’abus de futurs modèles d’Abercrombie. »
Bradbury et son équipe juridique demandent le statut de recours collectif, alléguant que plus de 100 jeunes mannequins masculins ont été agressés sexuellement.
La société basée dans l’Ohio n’a pas commenté le procès.
En novembre 2023, l’avocat de Bradberry a affirmé au Wall Street Journal que l’entreprise faisait preuve d’une « volonté de permettre à un environnement d’exploitation et d’abus sexuels de générer des profits ».
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Douze hommes se sont manifestés indépendamment dans le documentaire de la BBC, faisant des déclarations similaires.
Bradberry a déclaré à Panorama qu’il avait 23 ans lorsque l’intermédiaire Jacobson l’aurait recruté. D’autres ont affirmé avoir été invités à des soirées sexuelles avec le PDG d’Abercrombie et avoir dû faire une fellation à Jacobson pour obtenir une introduction à Jeffries.
Bradberry affirme également qu’il a été violé par Jeffries et forcé d’avoir des relations sexuelles avec plusieurs autres hommes dans un palais de plaisance des Hamptons sous le regard des gardes de sécurité de l’entreprise.
Des voyages sur la Riviera et à Londres sous couvert de concerts de mannequins étaient le préambule à davantage d’agressions sexuelles, a affirmé Bradberry, ajoutant qu’il n’avait jamais été embauché pour travailler pour la marque populaire.
Le procès demande des dommages-intérêts non précisés.
Pour sa part, la société a engagé un cabinet d’avocats externe pour enquêter sur les affirmations choquantes de la BBC.
L’année dernière, l’entreprise a déclaré dans un communiqué : « Nous avons une tolérance zéro pour les abus, le harcèlement ou la discrimination de quelque nature que ce soit. »
Le paiement annuel d’un million de dollars de Jeffries a été suspendu à la suite de ces réclamations. L’argent s’ajoutait à sa pension et à son indemnité de retraite de 27 millions de dollars.
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