Le COVID-19 a détruit ses poumons. Alors les médecins les ont remplacés

La nuit précédant le début de la tempête COVID, Timothy Sauvé a perdu l’équilibre en se brossant les dents, trébuchant en arrière.

Il s’est de nouveau senti étourdi le lendemain matin, alors qu’il traversait le hall de son appartement de Mississauga, en Ontario. Juste des nerfs, se convainquit-il. Il devait commencer un nouvel emploi dans quelques jours.

Mais ensuite, de nouveaux accès de vertige, et quelques essoufflements de temps en temps, jusqu’à ce que les fesses tombent. Il s’est réveillé un matin « et pendant environ 30 secondes, je n’ai pas eu de souffle ». Assis dans l’ambulance ce jour-là de décembre, un masque à oxygène attaché au visage, Sauvé, 61 ans, n’était toujours pas trop inquiet. « Je suis en sécurité maintenant, ils m’ont donné de l’oxygène », se souvient-il avoir pensé. « Je suis en excellente forme. Quoi qu’il en soit, je m’en sortirai.

Ce dont il s’agissait, c’était le COVID-19. En deux mois, le COVID prendrait ses poumons, détruisant si gravement les tissus qu’il ne resterait plus aucun poumon à récupérer.

En février, Sauvé est devenu la première personne connue au Canada à subir une double greffe de poumon pour la COVID-19. L’opération de huit heures a été réalisée au Centre de transplantation Ajmera du Réseau universitaire de santé, à l’Hôpital général de Toronto.

«Cela ressemble en grande partie à un rêve», a déclaré Sauvé la semaine dernière depuis sa chambre du Bickle Centre for Complex Continuing Care de Toronto. Il respire tout seul désormais, avec ses nouveaux poumons. Le défi consiste désormais à retrouver l’endurance et l’énergie nécessaires pour les utiliser. En plus de ses poumons, le COVID lui a volé 14 kilos. Il a perdu tellement de masse musculaire, si rapidement que, il y a trois semaines, il a regardé son corps et s’est dit : « Je suis la moitié de la personne que j’étais. »

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