Le conseil d’administration national de SAG-AFTRA a apporté son soutien à la WGA alors que cette dernière guilde s’apprête à entamer un dernier sprint de négociations la semaine prochaine dans les jours précédant l’expiration, le 1er mai, du contrat principal des scénaristes de cinéma et de télévision avec les principaux employeurs d’Hollywood.
«SAG-AFTRA soutient fermement et est solidaire avec les membres de la Writers Guild of America qui sont engagés dans des négociations contractuelles avec l’Alliance of Motion Picture and Television Producers. Il est grand temps que les studios, les diffuseurs et les autres employeurs de l’industrie du divertissement suppriment les obstacles à des salaires et des conditions de travail justes et équitables, et acceptent des conditions qui reflètent la valeur et la contribution uniques des talents créatifs et des travailleurs, sans qui l’industrie n’existerait pas », lit-on dans une résolution adoptée samedi par un vote unanime du conseil national de SAG-AFTRA.
Le syndicat des artistes interprètes ou exécutants a même inclus une photo de Duncan Crabtree-Ireland, directeur exécutif national de SAG-AFTRA, avec la négociatrice en chef de WGA West Ellen Stutzman, qui a été prise vendredi au siège de Sherman Oaks de l’Alliance of Motion Picture and Television Producers, où le collectif hollywoodien des pourparlers de négociation ont généralement lieu. La date limite du 1er mai inquiète la communauté créative d’Hollywood quant à la possibilité d’un arrêt de travail obligeant l’industrie à arrêter brusquement la production ou à se démener pour contourner l’absence d’écrivains et de showrunners.
Le soutien sans réserve de la SAG-AFTRA à la WGA est remarquable car il survient deux jours après que la Directors Guild of America a publié un avis rappelant aux membres que la DGA est liée par une clause de non-grève dans son contrat existant avec les sociétés membres de l’AMPTP. La DGA et la SAG-AFTRA attendent dans les coulisses pour négocier leurs propres nouveaux contrats avec les plus grands employeurs d’Hollywood, les deux guildes devant expirer le 30 juin. La DGA doit entamer ses pourparlers à Sherman Oaks le 10 mai.
Voici le texte intégral de la résolution adoptée le 22 avril par le conseil d’administration national de SAG-AFTRA :
ATTENDU QUE l’histoire montre que la justice et l’équité envers les travailleurs qui alimentent la créativité de l’industrie du divertissement n’ont été atteintes que grâce à la solidarité et aux efforts des travailleurs travaillant au sein de leurs syndicats et guildes ; et
ATTENDU QUE les changements dans l’économie de l’industrie du divertissement ont fonctionné au grand avantage des grandes entreprises employeurs et, dans de nombreux cas, au détriment des créateurs qui rendent leurs entreprises possibles ; et
ATTENDU QUE les travailleurs sont plus forts lorsqu’ils sont unis et que les syndicats qui les représentent sont plus puissants en travaillant et en collaborant ensemble; et
ATTENDU QUE, après des semaines de négociation, il est temps pour les employeurs de notre industrie d’intervenir et d’apporter des changements significatifs pour rémunérer équitablement les écrivains et de reconnaître leurs besoins et préoccupations uniques, ainsi que les préoccupations partagées par tous les artistes et travailleurs de l’industrie ;
MAINTENANT, PAR CONSÉQUENT, IL EST RÉSOLU par le Conseil national que SAG-AFTRA soutient fermement et est solidaire avec les membres de la Writers Guild of America qui sont engagés dans des négociations contractuelles avec l’Alliance of Motion Picture and Television Producers. Il est grand temps que les studios, les diffuseurs et les autres employeurs de l’industrie du divertissement suppriment les obstacles à des salaires et des conditions de travail justes et équitables, et acceptent des conditions qui reflètent la valeur et la contribution uniques des talents créatifs et des travailleurs, sans qui l’industrie n’existerait pas.
(Photo: Duncan Crabtree-Ireland de SAG-AFTRA et Ellen Stutzman de WGA West)