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Certains de mes films préférés explorent comment les gens ont géré la vie sous le fascisme ou le communisme :
* Istvan Szabo’s « Méphisto » (Allemagne);
* Ingmar Bergman « L’oeuf du serpent » (Suède);
* celle de Bernardo Bertolucci « Le Conformiste » (Italie);
* Florian Henckel von Donnersmarck’s « La vie des autres » (Allemagne).
Non seulement ils aident à comprendre la relation d’un individu à un régime autoritaire, mais ils explorent également des questions existentialistes qui sont devenues plus pressantes dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale et de l’environnement d’après-guerre.
Le merveilleux film de Bertolucci était une adaptation de ce livre dont le titre annonce la volonté d’Alberto Moravia de construire un roman à la fois psychologique et socio-politique.
Si vous n’avez pas vu le film, je vous invite à le rechercher. Que vous ayez ou non la chance de voir le film, je vous recommande de lire ce roman.
Pour être honnête, au cours de la première mi-temps, je me suis demandé si Moravia n’avait pas réussi à élever son travail au-dessus des idées qui formaient son sujet. (1)
Cependant, sa prose est maigre, le roman est très facile à lire et a finalement pris l’allure d’un thriller psychologique. Pas étonnant qu’il en ait été fait un film.
Jean-Louis Trintignant dans l’adaptation de Bernardo Bertolucci en 1970 du roman de Moravia « Le Conformiste ».
Une note sur les spoilers
Bien que j’aie d’ailleurs mentionné des aspects de l’intrigue plus que d’habitude dans mes critiques, j’ai essayé de me limiter à la « mise en place » de deux des principaux problèmes de l’intrigue : la conformité du Conformiste et son engagement avec le Non- Conformiste.
J’ai essayé d’éviter tout détail ou implication sur ce qui suit, sauf dans la mesure où je mentionne la nature abstraite de sa propre réalisation de soi (mais pas le déclencheur de celle-ci). (2)
L’enfant anormal
Le protagoniste est le Dr Marcello Clerici, 30 ans, un fonctionnaire de rang moyen dans le gouvernement d’avant-guerre du Parti fasciste italien de Mussolini, qui deviendra bientôt un agent secret ponctuel.
Lorsque nous le rencontrons, il s’agit d’un garçon de 13 ans relativement innocent. À divers moments, Moravia le décrit comme timide, féminin, impressionnable, peu méthodique, imaginatif, impétueux, passionné, confiant, expansif, parfois positivement exubérant.
Néanmoins, il se met à faire des bêtises, ce qui fait dire à la gouvernante de ses parents :
« Vous commencez par tuer un chat et vous finissez par tuer un homme. »
Avec le temps, Marcello (voir spoiler) devient « anormal et mystérieusement empreint de culpabilité ».
D’une certaine manière, sa culpabilité découle d’une cause première ou d’un péché originel. Il est privé de son innocence à l’adolescence, bien que la doctrine chrétienne voudrait que nous soyons tous nés coupables.
L’adulte conformiste
La vie de Marcello devient un désir, une quête de normalité, de rédemption, d’absolution.
Il a envie d’être comme tout le monde. Être différent serait être coupable.
Au moment où nous le rencontrons 17 ans plus tard, il est « parfaitement sûr de lui, tout à fait masculin dans ses goûts et dans son attitude générale, calme, méthodique à outrance, manquant presque totalement d’imagination, cool et maître de lui, réservé, toujours d’une humeur égale, manquant de vivacité sinon sombre, silencieuse, une sorte de normalité grise et engourdie ».
Ayant obtenu un emploi dans le gouvernement italien, il embrasse la guerre civile de Franco contre le gouvernement républicain espagnol, voulant qu’il gagne « avec un désir profond et tenace, comme si une telle victoire confirmait la bonté et la justesse de ses propres goûts et idées non seulement dans le domaine politique, mais aussi dans tous les autres.
Il a maintenant la conviction qu’il a raison. Il a construit « un lien, un pont, un symbole d’attachement et de communion » avec la classe moyenne, la conventionnelle, l’ordinaire, la commune, la pudique, la rassurante, la complaisante.
Il n’est plus « un solitaire, un anormal, un fou, il était l’un d’eux, un frère, un concitoyen, un camarade ».
En d’autres termes, il est conformiste. Seulement, sa ressemblance avec les autres hommes est « délibérée et imitative plutôt que le résultat d’une conformité d’inclination ». C’est un faux conformiste.
Le mentor non-conformiste
La conformité de Marcello lui permet de se retourner et de concentrer ses énergies sur les non-conformistes. Il répugne à toute forme de corruption ou de décadence, et il est contraint de bannir l’anormalité, la subversion et le désordre :
« La possession de la vérité ne permettait pas seulement, elle imposait aussi l’action. L’action était une confirmation de sa propre normalité qui doit être fournie à la fois pour soi et pour les autres. »
La première cible de Marcello est Edmondo Quadri, ancien professeur d’histoire et de philosophie devenu un leader du mouvement antifasciste et vivant en exil à Paris.
Quadri est doux, affectueux et persuasif, une figure paternelle, sinon tout à fait christique, la quintessence de ce que le Parti fasciste décrit comme un « intellectuel négatif et impuissant », qui, après des années d’opposition passive, est « passé de la pensée à action ».
Donc, effectivement, nous avons un conflit entre deux hommes qui ont été appelés à l’action pour des raisons différentes, presque en miroir.
Quadri tente de sauver l’Italie et l’Europe du fascisme. Marcello, placé dans une position où il doit miser sur tel ou tel cheval, est un conformiste dans un domaine, mais doit ressembler à un Judas dans l’autre. Seule l’Histoire peut dire qui l’emportera.
La correction
En dire plus, approfondir les thèmes du roman, c’est risquer de spoiler.
Cependant, en fin de compte, Marcello doit affronter et traiter sa complicité dans les crimes politiques de l’époque.
Il se rend compte que, même en dehors du contexte de la guerre et du fascisme, il n’est pas le seul coupable. Nous sommes tous coupables. Aucun de nous n’est innocent :
« Nous avons tous été innocents… et nous perdons tous notre innocence, d’une manière ou d’une autre, c’est la chose normale. »
En d’autres termes, il apprend que, depuis le début, il n’était pas moins innocent que n’importe qui d’autre. Il n’avait pas besoin d’aspirer à la normalité.
Tout aussi important, alors qu’il a lutté pour atteindre une normalité parfaite, il découvre que les vrais normaux « prennent les plus grandes libertés avec la normalité elle-même ».
Marcello se rend compte que la normalité est fallacieuse, « simplement un masque pour l’orgueil et l’estime de soi inversés ».
Il aurait plutôt dû viser l’authenticité, être fidèle à lui-même.
L’innocent
Dans le cadre de l’embrassement de la normalité de Marcello, il épouse Giulia et apprend bientôt qu’ils ont eu une fille. Le soir de sa conception, il dit :
« J’ai aimé, je me suis uni à une femme et j’ai engendré un autre être humain. »
Alors que le destin détermine inévitablement le cours de la vie et de la carrière de Marcello, il apprend trop tard, mais en notre nom, que nos enfants méritent une vie différente, une vie de « vive, caprice, grâce, légèreté, clarté, fraîcheur, aventure ».
C’est le message positif qui éclaire la noirceur à la fin du roman. Et ce n’est pas un mauvais message.
Notes de bas de page :
(1) Après un certain temps, j’ai commencé à garder une trace de certains des termes abstraits clés utilisés dans le roman. En fin de compte, l’aspect thriller du roman a pris le dessus, et ils ne se sont pas autant démarqués. Mais voici celles qui commençaient, assez étrangement, par « c » ou « a »:
Abandonment
Abnormality
Abundance
Acid
Accord
Advance
Adventure
Affectionate
Alarm
Ambiguity
Anguish
Annihilation
Apathetic
Armour
Ashamed
Astonishment
Attraction
Austere
Aversion
I originally started noting words that began with the prefix « com-« , because it is used to connote « together ». The same can be said for « con-« . All of these words seemed to contribute to the discussion of conformity and non-conformity. The lingering question for me is whether this recurrence of potentially related words could also occur in the original Italian text.
(2) J’ai placé quelques sujets pour une considération plus approfondie dans Mes Ecrits. Ils contiennent des spoilers.
http://www.goodreads.com/story/show/3…[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>[« br »]>
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