Le comité de surveillance de l’agence d’espionnage demande au gouvernement de répondre à cinq ans de recommandations

Le comité de surveillance parlementaire demande au gouvernement de répondre aux critiques publiées qui mettent en évidence les « problèmes critiques de la communauté de la sécurité et du renseignement »

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OTTAWA — Un comité parlementaire qui supervise les services de renseignement du Canada souhaite que le gouvernement Trudeau relève un «défi de longue date» et réponde enfin à tous les «problèmes critiques» qu’il a trouvés dans les services de sécurité et d’espionnage du pays.

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Le gouvernement fédéral a-t-il créé un plan pangouvernemental pour lutter contre la menace « importante » d’ingérence étrangère par des États hostiles ?

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Ou a-t-il créé un guide clair pour circonscrire la capacité des Forces armées canadiennes de recueillir, d’utiliser et de conserver des renseignements sur les Canadiens lors d’opérations de renseignement à l’étranger?

Le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (NSICOP) aimerait bien le savoir, et il est frustré par le manque de réponses du gouvernement.

L’appel du comité secret mais influent est contenu dans son rapport annuel 2021 rendue publique jeudi.

Créé en 2017, le NSICOP a pour rôle d’assurer la surveillance parlementaire des 17 agences fédérales impliquées dans les activités et les opérations de renseignement, telles que le Centre de la sécurité des télécommunications (CST), le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

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Depuis sa création, le comité a publié huit examens ou rapports spéciaux, chacun contenant de multiples recommandations au gouvernement pour améliorer ses activités de renseignement et mieux protéger les droits et les données des Canadiens.

Mais le comité a longtemps été frustré par le silence du gouvernement vis-à-vis de ses recommandations chaque fois qu’un bilan était publié. Ce n’est qu’à partir de son huitième examen publié en 2021, un rapport spécial sur les cyberdéfense gouvernementales, que le gouvernement fédéral a effectivement répondu en s’engageant à changer.

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Le rapport a révélé que de nombreuses organisations fédérales ont refusé d’obtenir des services de cyberdéfense cruciaux de leurs propres agences de sécurité et informatiques à un moment où les organisations gouvernementales sont la cible de niveaux sans précédent de cybermenaces, notamment de la Chine et de la Russie.

« Cette année, le Comité a été heureux de constater la résolution partielle d’un défi de longue date. Pour la première fois, le gouvernement a fourni au Comité une réponse officielle aux recommandations incluses dans l’un de ses rapports », a écrit le comité dans son rapport annuel.

« Le Comité estime que les réponses à ses recommandations sont essentielles pour renforcer les opérations et la responsabilité des organisations de sécurité et de renseignement. Il salue l’engagement du gouvernement, qu’il a cité comme un domaine à améliorer dans les rapports annuels précédents », poursuit-il.

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Mais une réponse à un seul examen ne suffit pas, a déclaré le comité. Le NSICOP, présidé par le député libéral David McGuinty, souhaite que le gouvernement revienne en arrière et réponde à ses sept autres revues publiées qui mettent en évidence les « problèmes critiques de la communauté de la sécurité et du renseignement ».

Leur rapport a souligné deux examens qui, selon lui, nécessitent une réponse et des engagements de la part du gouvernement.

Le premier était un rapport 2020 sur la « collecte, l’utilisation, la conservation et la diffusion de renseignements sur les Canadiens » lors d’activités de renseignement menées par les Forces armées canadiennes et le ministère de la Défense nationale.

L’examen a notamment révélé que le MDN avait la conviction « injustifiable » que la Loi canadienne sur la protection des renseignements personnels ne s’applique pas à ses opérations à l’étranger et que le cadre utilisé par le MDN et les FAC pour guider la collecte, l’utilisation, la conservation et la diffusion de renseignements sur les Canadiens « doit clarification. »

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La seconde était une revue 2019 qui soulignait « l’absence d’une stratégie pangouvernementale » pour faire face à la menace croissante d’ingérence étrangère au Canada.

« Certains États étrangers mènent des activités d’ingérence étrangère sophistiquées et omniprésentes contre le Canada. Ces activités présentent un risque important pour la sécurité nationale », lit-on dans la revue.

Il a conclu que la capacité du pays à faire face à la menace était « limitée » par l’absence d’une « approche holistique » du gouvernement pour évaluer et répondre aux activités d’ingérence d’États étrangers hostiles.

Il a également recommandé au gouvernement d’élaborer une stratégie globale « pour contrer l’ingérence étrangère et renforcer la résilience institutionnelle et publique ». Le NSICOP a également fourni une série de suggestions sur le contenu du plan.

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Mais le gouvernement a-t-il fait cela?

En l’absence d’un engagement du gouvernement à répondre à ses nombreuses recommandations, le NSICOP a déclaré qu’il commencerait son propre examen et suivi des progrès réalisés (le cas échéant) par les ministères inclus dans ses rapports précédents.

« Au cours de l’année à venir, le Comité dialoguera avec les organisations impliquées dans les examens antérieurs du Comité pour déterminer si elles acceptent les recommandations du Comité et quelles mesures ont été prises pour y répondre », lit-on dans le rapport.

Dans un communiqué, la porte-parole du cabinet du premier ministre, Cecely Roy, a déclaré que le Premier ministre avait ordonné en 2021 que le gouvernement réponde aux rapports du NSICOP « à l’avenir ».

La déclaration n’abordait pas les réponses aux sept examens précédents, comme demandé par le NSICOP.

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