Le chef du Parti québécois refuse de prêter serment au roi Charles : « Vous ne pouvez pas servir deux maîtres »

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MONTRÉAL — Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a déclaré mardi qu’il ne voulait pas prêter serment au roi Charles III, mais le député nouvellement élu n’a pas dit ce qu’il ferait si sa demande officielle à l’Assemblée législative était rejetée.

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Avant de pouvoir siéger à l’Assemblée législative, les députés doivent prêter serment à la Couronne britannique et au peuple québécois.

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St-Pierre Plamondon, qui doit être assermenté le 21 octobre, dit avoir officiellement demandé à être autorisé à siéger après avoir prêté serment uniquement au peuple québécois. Le PQ est un parti souverainiste qui prône l’indépendance du Québec vis-à-vis du Canada — et des procédures et traditions coloniales.

« C’est un conflit d’intérêts que votre premier acte, votre premier geste significatif soit de prêter serment envers la population qui vous a élu et prêter simultanément serment à la Couronne d’un pays étranger », a déclaré St-Pierre Plamondon aux journalistes mardi à Montréal. .

« C’est évidemment un conflit d’intérêts : on ne peut pas servir deux maîtres en même temps. »

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St-Pierre Plamondon, qui a remporté son siège dans la circonscription montréalaise de Camille-Laurin le 3 octobre, a déclaré à plusieurs reprises au cours de la campagne qu’il ne prêterait pas serment à une couronne étrangère. Il a répété mardi qu’il ne trahirait pas un engagement qu’il a pris envers les électeurs québécois.

Le PQ a élu trois députés à l’Assemblée législative. St-Pierre Plamondon a déclaré que les deux autres membres du caucus du PQ — Pascal Bérubé et Joël Arseneau — se joindront à lui pour refuser de prêter serment à la Couronne.

Mais le chef du PQ est resté évasif sur ce qu’il fera si sa demande formelle à l’Assemblée législative est refusée, ajoutant qu’il procédera une étape à la fois. Entre-temps, il a dit qu’il avait des avis juridiques qui démontrent que le législateur n’est pas obligé de prendre des mesures contre les élus qui refusent de prêter serment au roi.

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« Je ne vois dans le cadre légal actuel de la (législature) aucune obligation[…]de prendre des mesures ou de m’empêcher de faire mon travail d’élu », a déclaré St-Pierre Plamondon.

En 2018, des membres du PQ auraient prêté serment à la reine Elizabeth II, mais auraient ajouté les mots « jusqu’à ce que le Québec soit indépendant ».

Cette même année, des députés de Québec solidaire — également souverainistes — ont prêté serment à huis clos sans caméras.

St-Pierre Plamondon a déclaré qu’il ne voulait pas prêter serment « en secret ». Il a toutefois reconnu que le serment d’office n’est pas le problème le plus pressant pour les Québécois, mais il a dit que sa position concernait ses convictions.

« L’absurdité de ce rituel a assez duré », a déclaré St-Pierre Plamondon.

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