Le changement inattendu de l’impôt sur les dividendes du budget fédéral serait un nouveau coup pour les assureurs et les banques

De nouvelles règles signifieraient que les dividendes sur les actions canadiennes détenues par les institutions financières seraient imposés au taux plein

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Une modification fiscale inattendue dans le budget fédéral pourrait avoir un impact « relativement important » sur les bénéfices des assureurs canadiens et toucher également les banques du pays.

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Le budget, dévoilé par la ministre des Finances Chrystia Freeland le 28 mars, propose de modifier le traitement fiscal des dividendes reçus sur les actions canadiennes détenues par les institutions financières.

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La modification proposée à la Loi de l’impôt sur le revenu signifierait que les dividendes reçus sur des actions canadiennes détenues par des institutions financières après 2023 seraient traités comme un revenu d’entreprise. Le gouvernement a déclaré que la mesure ajouterait 3,15 milliards de dollars aux revenus fédéraux sur cinq ans à compter de 2024-2025.

Le gouvernement a noté que les dividendes qui seraient soumis au nouveau traitement fiscal sont actuellement « effectivement exonérés d’impôt » et que les institutions financières comptent sur ce statut pour réduire leur charge fiscale.

Paul Holden, analyste chez CIBC Capital Markets, a déclaré que la proposition du budget d’imposer les dividendes sur les actions canadiennes au plein taux d’imposition aura le plus grand impact sur les banques et les assureurs d’un certain nombre de mesures introduites par le gouvernement libéral, dont certaines avait été pré-annoncé.

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D’après l’analyse de son équipe, qui, selon lui, dans une note aux clients, pourrait être élevée parce qu’ils n’avaient pas accès à la proportion de revenu de dividendes reçue d’actions canadiennes par rapport à des actions non canadiennes, l’impact sur le bénéfice par action de la modification fiscale pourrait être un à 2 % pour les assureurs canadiens.

Il a noté que les portefeuilles d’investissement des assureurs « incluent généralement une allocation de 5% à 10% aux actions publiques ».

Pour les banques, sur la base de celles qui divulguent des revenus de dividendes, l’impact du changement fiscal sur le bénéfice par action sera relativement faible à moins de 0,5%, a écrit Holden.

Jusqu’à présent, les revenus de dividendes provenant d’actions canadiennes n’étaient généralement pas imposables pour les banques puisqu’ils sont payés à partir du revenu après impôt, et la législation fiscale est généralement conçue pour éviter que l’impôt ne soit payé deux fois sur les mêmes fonds. Les dividendes d’actions non canadiennes, par contre, sont déjà imposés comme un revenu d’entreprise.

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Holden a déclaré qu’il est probable que les assureurs réduiront les allocations d’actions au fil du temps.

« Cela peut être particulièrement vrai pour les actions à haut rendement où les dividendes représenteraient une part substantielle des rendements attendus », a-t-il déclaré.

Le gouvernement libéral s’est tourné vers les secteurs des banques et des assurances pour de nouvelles sources de revenus dans deux budgets consécutifs.

Au printemps 2022, le budget de Freeland a imposé une taxe unique de 15% sur leurs revenus supérieurs à 1 milliard de dollars, payable sur cinq ans, estimant que les sociétés de services financiers avaient bien performé pendant la pandémie de COVID-19 grâce aux politiques gouvernementales. qui protégeait leurs retours. Ce budget a également introduit des changements fiscaux plus durables pour ces secteurs, notamment en augmentant le taux d’imposition sur le revenu supérieur à 100 millions de dollars à 16,5 % par rapport au prélèvement de 15 % sur les autres sociétés.

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Les perspectives des banques sont plus faibles cette année, car le durcissement des conditions économiques et financières pèse sur la qualité de leurs actifs, leurs perspectives de croissance et leur composition de financement – ​​avant même que les inquiétudes concernant le secteur ne contribuent à faire couler deux banques aux États-Unis et ne provoquent un mariage quasi-coup de poing de deux anciens rivaux en Europe.

Les observateurs de l’industrie s’attendent à ce que les assureurs, eux aussi, ressentent une certaine douleur des retombées des faillites bancaires aux États-Unis, car sans dépôts et avec des horizons d’investissement plus longs, les assureurs seraient confrontés à moins d’impact potentiel que les banques.

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