Le cardinal de Québec Marc Ouellet accusé d’agression sexuelle dans un recours collectif

Une femme accuse l’ecclésiastique de l’avoir embrassée lors d’un cocktail en 2008 et de lui avoir touché les fesses.

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MONTRÉAL — Le cardinal de Québec Marc Ouellet est accusé d’agression sexuelle dans des documents déposés mardi devant la Cour supérieure dans le cadre d’un recours collectif contre l’archidiocèse catholique romain de Québec.

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Une femme anonyme – identifiée comme « F. » – a accusé Ouellet de plusieurs incidents d’attouchements non désirés, notamment d’avoir glissé sa main dans son dos et touché ses fesses lors d’un événement en 2010 à Québec.

« Ce jour-là, plus que lors des rencontres précédentes, F. a compris qu’elle devait fuir le cardinal Marc Ouellet… le malaise qu’elle ressentait était plus présent que jamais », indique le procès.

Les allégations contre Ouellet font partie d’une série de réclamations faites contre des membres du clergé qui sont incluses dans deux recours collectifs contre l’église qui ont été autorisés par un juge.

Le cabinet d’avocats montréalais Arsenault Dufresne Wee Avocats a déclaré mardi dans un communiqué que dans la première poursuite, contre l’archidiocèse de Québec, environ 101 victimes présumées ont accusé environ 88 prêtres ou autres membres du clergé d’agression sexuelle.

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L’archidiocèse catholique romain de Québec a déclaré mardi dans un communiqué qu’il était au courant des allégations, mais il a refusé de commenter.

Dans le deuxième procès, contre les Frères des écoles chrétiennes du Canada francophone, 193 victimes présumées ont accusé 116 membres de cette organisation d’agression sexuelle.

Les documents déposés en cour contenaient les accusations détaillées portées contre les membres du clergé — dont Ouellet — à la suite de l’autorisation des recours collectifs.

Selon la poursuite impliquant Ouellet, F. a rencontré le cardinal en 2008 alors qu’elle avait 23 ans et travaillait comme stagiaire pastorale à l’archidiocèse de Québec. Après un dîner chez les Sœurs de la Charité à Beauport, au Québec, en août de la même année, le cardinal lui aurait massé les épaules et caressé le dos dans une salle de conférence, selon le procès.

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« F. est resté figé face à cette intrusion et n’a pas su comment réagir », a déclaré le procès.

En novembre de cette année-là, le cardinal l’aurait embrassée sur la joue et l’aurait serrée dans ses bras « avec familiarité, même s’ils ne s’étaient vus qu’une ou deux fois auparavant, et la serraient fermement contre lui, lui caressant le dos avec ses mains ».

Et en 2010, lors d’une cérémonie d’ordination d’une collègue, Ouellet l’aurait embrassée sur la joue, l’aurait serrée dans ses bras et « aurait glissé sa main le long du dos de F. jusqu’à ses fesses ».

Lorsqu’elle a tenté de dénoncer les agissements présumés du cardinal, F. s’est fait dire que Ouellet était «très amicale» et qu’elle n’était pas la seule femme à avoir ce genre de «problème» avec lui, selon les documents judiciaires.

En 2020, après que F. ait participé à une formation sur les agressions sexuelles, elle a commencé à avoir « des flashbacks de ce qu’elle a vécu avec le cardinal Marc Ouellet », et elle a compris que les actions de l’ecclésiastique « constituent des attouchements non consensuels de nature sexuelle et donc, une agression sexuelle ». « , a déclaré le procès.

La femme a écrit une lettre au pape François en janvier 2021 concernant le cardinal, et un mois plus tard, elle a été informée que le pape avait nommé le père Jacques Servais pour enquêter sur ses allégations.

Les documents judiciaires indiquent qu’à l’été 2022, « aucune conclusion concernant les plaintes contre le cardinal Marc Ouellet n’a été transmise à F. »

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