Le capital au 21e siècle Résumé et guide d’étude Description


La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer le guide : Piketty, Thomas. La capitale au XXIe siècle. Belknap Harvard, 2014.

Le livre de Piketty étudie l’histoire de l’inégalité et de la répartition des richesses depuis le XVIIIe siècle. Il est divisé en quatre parties, chacune abordant une facette de son thème. Chaque partie est destinée à élaborer sur celle qui l’a précédée. L’étude passe de l’analyse des concepts de base pour comprendre les inégalités de richesse à leur étude historique et enfin à leur impact social et politique actuel. La dernière section aborde certains choix politiques qui pourraient effectivement endiguer l’augmentation des inégalités de richesse au XXIe siècle.

La première partie expose quelques paramètres de base pour l’étude du capital et du revenu. Dans ces chapitres, Piketty explique, dans des termes compréhensibles pour le grand public, certaines définitions comptables de base du PIB et du revenu national, sa définition du mot « capital » et des façons de comprendre la croissance démographique. Il explique également les concepts analytiques tels que la croissance cumulative, et l’idée d’ordres de grandeur, qui sont essentiels pour comprendre les données qui sont présentées tout au long de l’ouvrage.

La deuxième partie étudie la dynamique du ratio capital/revenu. Piketty combine les concepts et définitions qu’il a introduits dans la première partie pour dériver le ratio capital/revenu, qui joue un rôle clé dans de nombreuses analyses de Piketty. L’importance de la « dynamique » de ce ratio conduit Piketty à interpréter les événements historiques, car il cherche à expliquer les changements historiques du ratio capital/revenu à travers les pays en relation avec des causes politiques et sociales. Cela donne à Piketty l’occasion de discuter des différentes formes que le capital a prises au cours des siècles, en soulignant en particulier le passage d’un régime de capital foncier à l’avènement et au développement du capital industriel de nos jours. Piketty termine la deuxième partie en décomposant le ratio capital/revenu en la répartition capital-travail. De là, il passe à son thème général de l’inégalité.

La troisième partie aborde le sujet de la richesse et de l’inégalité des revenus, ainsi que les contextes sociaux et les valeurs culturelles pertinents. Ici, Piketty analyse séparément l’inégalité des revenus du travail et l’inégalité de la propriété du capital. Dans les deux cas, Piketty retrace les événements historiques et les idéologies dominantes qui ont conduit à la concentration des revenus du travail et de la richesse dans le décile supérieur de la société. Il est montré comment les forces de divergence dominantes continueront à concentrer davantage la richesse et les revenus dans les couches les plus élevées de la société. Nous apprenons de cette section comment les valeurs méritocratiques et la pratique de l’héritage augmentent l’inégalité, et la justifient. À partir de là, il place l’inégalité dans un contexte mondial et introduit le besoin urgent de contre-mesures à l’échelle mondiale.

La quatrième partie propose des mesures politiques concrètes et pratiques qui, si elles étaient mises en œuvre, lutteraient probablement contre la montée des inégalités. Afin d’encadrer ces mesures, Piketty examine la montée de l’État social au XXe siècle et sa justification politique sous-jacente. Il propose ensuite différentes manières de moderniser l’État social pour faire face à l’intérêt démocratique mondial d’une plus grande égalité. Cela conduit finalement Piketty à présenter son plan pour une taxe mondiale progressive sur le capital et les moyens de gérer la dette publique dans le cadre d’un tel régime.

La conclusion se termine par un appel comparativement plus modeste à une participation accrue des économistes et des spécialistes des sciences sociales au débat public, soulignant le rôle clé que le consensus démocratique jouera dans l’effort de réduction des inégalités.



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