Le Canada s’inquiète des campagnes de désinformation générées par l’IA

Le Service canadien du renseignement de sécurité – la principale agence nationale de renseignement du Canada – a fait part de ses inquiétudes concernant les campagnes de désinformation menées sur Internet à l’aide de deepfakes d’intelligence artificielle (IA).

Le Canada considère le « réalisme croissant des deepfakes » associé à « l’incapacité de les reconnaître ou de les détecter » comme une menace potentielle pour les Canadiens. Dans son rapportle Service canadien du renseignement de sécurité a cité des cas où des deepfakes ont été utilisés pour nuire à des individus.

« Les deepfakes et autres technologies avancées d’IA menacent la démocratie, car certains acteurs cherchent à capitaliser sur l’incertitude ou à perpétuer des « faits » basés sur des informations synthétiques et/ou falsifiées. Cette situation sera encore exacerbée si les gouvernements sont incapables de « prouver » que leur contenu officiel est réel et factuel.»

Il fait également référence à la couverture par Cointelegraph des deepfakes d’Elon Musk ciblant les investisseurs en cryptographie.

Depuis 2022, de mauvais acteurs ont utilisé des vidéos deepfake sophistiquées pour convaincre les investisseurs crypto imprudents de se séparer volontairement de leurs fonds. L’avertissement de Musk contre ses deepfakes est intervenu après qu’une vidéo fabriquée de lui ait fait surface sur X (anciennement Twitter) faisant la promotion d’une plateforme de cryptomonnaie aux rendements irréalistes.

L’agence canadienne a noté les violations de la vie privée, la manipulation sociale et les préjugés parmi les autres préoccupations soulevées par l’IA. Le département exhorte les politiques, directives et initiatives gouvernementales à évoluer avec le réalisme des deepfakes et des médias synthétiques :

« Si les gouvernements évaluent et abordent l’IA de manière indépendante et à leur rythme habituel, leurs interventions perdront rapidement leur pertinence. »

Le Service de renseignement de sécurité a recommandé une collaboration entre les gouvernements partenaires, les alliés et les experts de l’industrie pour lutter contre la diffusion mondiale d’informations légitimes.

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L’intention du Canada d’impliquer les pays alliés dans la résolution des problèmes liés à l’IA a été cimentée le 30 octobre, lorsque le Groupe des Sept pays industrialisés (G7) a convenu d’un code de conduite en matière d’IA pour les développeurs.

Comme l’a précédemment rapporté Cointelegraph, le code comporte 11 points qui visent à promouvoir « une IA sûre, sécurisée et digne de confiance dans le monde entier » et à aider à « saisir » les avantages de l’IA tout en abordant et en résolvant les risques qu’elle pose.

Les pays impliqués dans le G7 comprennent le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Union européenne.

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