Le Canada ajoute également quatre personnes, dont le commandant de la police de Téhéran, à la liste des sanctions
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OTTAWA — Le Canada a ajouté la police nationale iranienne et une université internationale iranienne à sa liste de sanctions, alors même que le Parlement demande l’expulsion de Téhéran de la Commission de la condition de la femme de l’ONU.
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La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé lundi les sanctions contre les forces de l’ordre iraniennes et l’Université internationale Al-Mustafa en réponse à la répression continue du gouvernement iranien après des semaines de manifestations.
Les manifestations à l’échelle nationale ont éclaté pour la première fois après la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, 22 ans, détenue par la police des mœurs du pays. Elle a été détenue pour avoir prétendument violé le code vestimentaire strict de l’Iran pour les femmes.
Bien que les manifestations se soient d’abord concentrées sur le foulard obligatoire, ou hijab, en Iran, elles se sont depuis transformées en l’un des plus grands défis lancés aux religieux au pouvoir depuis les années chaotiques qui ont suivi la révolution islamique de 1979.
Joly a accusé les forces de l’ordre d’avoir participé à la répression et à la détention de manifestants iraniens.
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Les forces de sécurité ont dispersé des rassemblements avec des balles réelles et des gaz lacrymogènes pendant des semaines de protestations soutenues. Au moins 270 personnes ont été tuées et 14 000 arrêtées, selon le groupe Human Rights Activists in Iran.
Joly a également accusé le gouvernement iranien d’utiliser l’Université Al-Mustafa, qui a des succursales dans plusieurs pays, pour diffuser son idéologie à l’étranger et recruter des combattants étrangers.
Le Canada ajoute également quatre personnes, dont le commandant de la police de Téhéran, à sa liste de sanctions, qui comprend désormais 93 personnes et 179 entités.
Les personnes inscrites sur la liste verront leurs avoirs détenus par des Canadiens gelés alors qu’Ottawa tente de promulguer une nouvelle loi pour saisir ces avoirs et les distribuer aux victimes et aux défenseurs des droits humains.
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« Le peuple iranien, y compris les femmes et les jeunes, risque sa vie parce qu’il subit depuis trop longtemps un régime qui a réprimé et violé son humanité », a déclaré Joly.
« Ils exigent que leurs droits humains soient respectés, et il est de notre devoir de faire écho et d’amplifier leurs voix. Le Canada continuera d’appuyer le peuple iranien alors qu’il réclame courageusement un avenir meilleur.
Quelques heures après la révélation des sanctions, les députés ont donné leur consentement unanime à deux motions présentées à la Chambre des communes en anglais et en français soutenant le retrait de l’Iran de la commission de l’ONU sur le statut des femmes.
La motion faisait écho à un appel similaire publié dans une lettre ouverte du New York Times de dimanche, signée par d’éminentes femmes politiques de plusieurs pays occidentaux, dont la vice-première ministre Chrystia Freeland et Joly.
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L’ancienne première ministre Kim Campbell et la militante des droits de l’homme et auteure Nazanin Afshin-Jam sont les autres Canadiens sur une liste de «signatures clés» de la lettre.
La lettre indique que l’Iran aurait dû être disqualifié pour son oppression systémique de longue date des femmes, ainsi que sa brutalité récente envers les manifestants des droits de l’homme.
L’Iran a entamé un mandat de quatre ans au sein de la commission de l’ONU sur le statut des femmes plus tôt cette année. Le Canada n’est pas membre actuellement.
Les sanctions et les motions de la Chambre des communes sont intervenues alors que les autorités iraniennes ont annoncé qu’elles organiseraient des procès publics pour 1 000 personnes suite aux manifestations qui ont secoué le pays.
Les inculpations massives marquent la première grande action en justice du gouvernement visant à annuler la dissidence depuis que les troubles ont éclaté il y a plus de six semaines.
L’agence de presse publique iranienne IRNA a cité des responsables judiciaires qui ont déclaré qu’un millier de personnes qui avaient joué un rôle central dans les manifestations seraient traduites en justice rien qu’à Téhéran pour leurs « actions subversives », notamment l’agression de gardes de sécurité, l’incendie de biens publics et la d’autres reproches.
– Avec des fichiers de l’Associated Press.