Le Canada interdit certaines subventions aux combustibles fossiles, respectant l’engagement du G20 vieux de dix ans

L’année dernière, le Canada a accordé jusqu’à 20 milliards de dollars de soutien au secteur pétrolier et gazier

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Le Canada a introduit des lignes directrices pour interdire certaines subventions aux combustibles fossiles, ciblant celles qui profitent de manière disproportionnée au pétrole et au gaz, soutiennent uniquement les activités du secteur ou approuvent la consommation de combustibles qui aggravent le changement climatique.

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Le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, a présenté cette décision comme la première réalisation par le Groupe des 20 nations d’une promesse climatique vieille de dix ans.

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Les dirigeants du G20 se sont engagés en 2009 à « rationaliser et éliminer progressivement à moyen terme les subventions inefficaces aux combustibles fossiles ». Cependant, ils n’ont pas défini quels soutiens publics entreraient dans cette catégorie ni fixé de date limite pour l’interdiction.

En 2016, le Canada, les États-Unis et le Mexique ont promis d’achever l’élimination progressive d’ici 2025. Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau a depuis accéléré le délai jusqu’en 2023 et, le 24 juillet, a révélé comment il définirait une subvention interdite aux combustibles fossiles.

Selon un cadre proposé, une mesure est considérée comme une « subvention aux combustibles fossiles » si elle satisfait à deux critères. Premièrement, il doit bénéficier de manière disproportionnée au secteur des combustibles fossiles, soutenir uniquement les activités liées aux combustibles fossiles ou soutenir la consommation de combustibles fossiles. Deuxièmement, elle doit répondre à la définition de subvention de l’Organisation mondiale du commerce, qui est une contribution financière d’un gouvernement ou une forme de soutien des revenus ou des prix qui profite au bénéficiaire.

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Le gouvernement a déclaré que toutes les subventions qui répondent à ces critères seront interdites. Mais il a accordé de nombreuses exemptions, notamment pour les subventions qui permettent d’importantes réductions nettes des émissions au Canada ou à l’étranger, ainsi que celles qui soutiennent l’énergie propre, les technologies propres ou les énergies renouvelables. Il a également exempté ceux qui fournissent de l’énergie essentielle aux communautés éloignées, fournissent un soutien à court terme en cas d’urgence et soutiennent la participation économique des Autochtones aux activités liées aux combustibles fossiles.

Enfin, il a exempté les subventions qui soutiennent des processus de production réduits ou des projets qui ont un plan crédible pour atteindre des émissions nettes nulles pour 2030. Guilbeault avait précédemment déclaré que le financement fédéral pour la technologie de capture du carbone serait exempté.

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Le Canada a déclaré qu’il soumettra son cadre à l’examen par les pairs des autres pays du G20. Il s’attend à ce que ce processus soit achevé en 2024.

Le gouvernement a déclaré que les neuf mesures fiscales existantes qui relèvent des critères sont en train d’être supprimées. Le cadre s’appliquera à 129 critères non fiscaux.

Il a également établi des lignes directrices qui, selon lui, serviront de filtre à tous les futurs transferts, dépenses et recherches gouvernementales du gouvernement fédéral qui confèrent un avantage au secteur des combustibles fossiles ou soutiennent la consommation de combustibles fossiles.

Le pays n’a pas fourni de montant en dollars associé aux subventions qu’il a l’intention de supprimer, affirmant que le processus d’examen par les pairs déterminera le montant associé aux mesures non fiscales existantes et qu’il est difficile de calculer l’impact sur les dépenses futures.

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Le Canada possède les troisièmes plus importantes réserves de pétrole brut prouvées au monde, et le pétrole et le gaz représentent jusqu’à 7 % du produit intérieur brut du pays et un cinquième de ses exportations de biens. Le pays a apporté jusqu’à 20 milliards de dollars de soutien l’année dernière au secteur pétrolier et gazier, selon l’Institut international du développement durable, qui a déclaré que les subventions représentaient une part importante de ce total.

L’Association canadienne des producteurs pétroliers, cependant, a fait valoir que le secteur n’est pas subventionné. Les déductions fiscales standard utilisées par les entreprises de tous les secteurs ne devraient pas être qualifiées de subventions, a déclaré le groupe, et elles ne confèrent pas au pétrole et au gaz un avantage injuste par rapport aux autres industries.

Les principaux producteurs de pétrole du Canada et le gouvernement Trudeau ont misé leurs objectifs climatiques sur les systèmes de capture et de stockage du carbone. Le gouvernement a promis 12,4 milliards de dollars en crédits d’impôt pour la technologie jusqu’au milieu de la prochaine décennie.

Bloomberg.com

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