« Le Canada a besoin de vous, monsieur Charest » : une lettre ouverte à un candidat à la chefferie conservateur non déclaré

‘Vous êtes fait sur mesure pour sortir le peuple canadien de la crise que nous traversons actuellement avec le COVID-19’

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Une lettre ouverte signée par des conservateurs et des sénateurs — tous de l’Est du Canada — appelait Jean Charest, l’ancien premier ministre du Québec, à se présenter à la direction du parti conservateur. Voici le texte intégral de la lettre :

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Le Canada a besoin de vous, monsieur Charest

Monsieur Charest,

La course à la chefferie actuelle du Parti conservateur du Canada se résume à une question fondamentale : qui est la meilleure personne pour vaincre le Parti libéral fédéral et offrir à notre pays un chef qui saura relancer notre économie et gouverner avec expérience et détermination sous la bannière conservatrice ?

Votre bilan, avant même d’être premier ministre du Québec, était déjà très impressionnant. Vos 28 années d’expérience en politique active font de vous la bonne personne pour prendre les rênes du Parti conservateur et du gouvernement du Canada.

Votre résilience est inébranlable. Plus jeune ministre de l’histoire du Canada à l’âge de 28 ans, vous étiez l’un des ministres les plus dignes de confiance de Brian Mulroney. Votre compétence et votre polyvalence vous ont rapidement mené à plusieurs postes clés comme vice-premier ministre, ministre de l’Environnement, chef adjoint, ministre de la Condition physique et du Sport amateur, ministre de la Jeunesse et vice-président adjoint à la Chambre des communes. M. Mulroney vous a également demandé d’assumer plusieurs mandats importants. Un excellent exemple est le rôle clé que vous avez joué à la Conférence de Rio sur l’environnement. Votre leadership rassembleur a également permis, en tant que chef du Parti progressiste-conservateur, de faire passer le nombre de sièges de deux à vingt, démontrant ainsi votre efficacité dans une campagne pancanadienne. Vous avez également initié la création du Conseil de la fédération et vous avez conduit les premiers ministres des provinces du Canada à négocier, en 2004, une entente nationale sur la santé qui reconnaissait le principe du fédéralisme asymétrique pour le Québec et l’ensemble du Canada.

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Votre réputation dans les relations commerciales internationales n’est plus à faire. L’accord de libre-échange négocié entre le Canada et l’Union européenne (CETA) était votre initiative. Votre vaste réseau de contacts témoigne de votre influence et du grand respect que vous témoignent vos pairs à travers le monde. Vous avez également une vaste expérience en gestion de crise économique, ce qui serait d’une importance cruciale pour le Canada en cette période de grande incertitude.

Aucun autre Canadien n’a une feuille de route aussi étendue que la vôtre dans les secteurs public et privé. Vous êtes fait sur mesure pour sortir le peuple canadien de la crise que nous traversons actuellement avec la COVID-19.

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Votre capacité à diriger notre pays serait en contraste frappant avec le gouvernement libéral fédéral actuel. Notre pays a cruellement besoin d’un leader expérimenté comme vous pour faire face à nos défis économiques. Nous avons besoin d’un politicien aguerri, visionnaire et rassembleur pour enrayer la division et le chaos causés par les libéraux fédéraux. Nous avons besoin de quelqu’un qui soit capable d’unir notre Parti et de rallier une majorité de Canadiens dans les deux langues officielles.

Monsieur Charest, le Canada a besoin de vous ! Justin Trudeau a entraîné notre pays dans une profonde division. Son gouvernement a failli à son devoir d’unir notre pays. Sur le plan économique et sur la gestion des finances publiques, le bilan de Justin Trudeau est désastreux. Nos enfants et petits-enfants paieront longtemps pour les dommages causés par les libéraux fédéraux au cours des six dernières années. M. Trudeau avait hérité d’une position plus qu’enviable, un surplus budgétaire grâce à la gestion responsable du gouvernement précédent dirigé par Stephen Harper. Nous faisons aujourd’hui appel à votre sens du devoir pour inverser la tendance, unir notre pays et redonner notre place sur la scène internationale. Il ressort clairement de tout ce qui précède et plus encore qu’il n’y a qu’une seule personne qui, selon nous, est apte à ce rôle très important. Monsieur Charest, veuillez y accorder la plus grande attention.

Signé

Alain Rayes, Québec
Député de Richmond-Arthabaska

Rick Perkins, Nouvelle-Écosse
Député de South Shore—St. Marguerites

Percy Mockler, Nouveau-Brunswick
Sénateur

David Sweet, Ontario
Ancien député et président du caucus

Louis Léger, Nouveau-Brunswick
Chef de cabinet, Cabinet du premier ministre du Nouveau-Brunswick

Dominique Vien, Québec
Député de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis

John Nater, Ontario
Député de Perth—Wellington

Leo Power, Terre-Neuve-et-Labrador
Ancien administrateur, Fonds conservateur Canada