Le Cameroun affirme n’avoir jamais autorisé le Canada à mener des pourparlers de paix, contrairement aux commentaires des libéraux

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OTTAWA – Le journal camerounais affilié à l’État affirme que le gouvernement du pays n’a jamais autorisé le Canada à mener des pourparlers de paix visant à mettre fin à l’escalade du conflit dans ce pays d’Afrique centrale et occidentale.

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Ottawa a annoncé vendredi dernier qu’il organisait des pourparlers avec le gouvernement du Cameroun et diverses factions pour proposer un processus de paix en vue d’une résolution politique de la crise.

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Pourtant, le journal affilié à l’État du pays, le Cameroon Tribune, a déclaré que le gouvernement n’avait mandaté « aucun médiateur externe » pour les négociations visant à mettre fin au conflit.

Le journal a cité un communiqué de presse signé par le ministre de la Communication du pays, René Sadi, qui a déclaré que le Cameroun « n’a confié à aucun pays étranger ou entité extérieure un rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise ».

La Presse canadienne n’a pas vérifié de manière indépendante la lettre et le ministère des Communications du Cameroun n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

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Le bureau de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré avoir déjà tenu trois réunions au Canada avec des représentants du gouvernement du Cameroun.

« Nous sommes en contact avec les parties et notre précédent communiqué tient », a écrit le porte-parole Adrien Blanchard.

« Le seul intérêt du Canada dans cette affaire est une résolution pacifique et un avenir plus sûr pour tous les civils touchés par le conflit.

Des années de combats et de conflits ont déplacé près de 800 000 personnes dans le pays, dans un conflit sur la façon dont la région occidentale du pays, largement anglophone, devrait être gouvernée.

Le conflit a tué plus de 6 000 personnes depuis 2017 et laissé 600 000 enfants sans accès complet à l’éducation.

Selon les Nations Unies, les combats se sont poursuivis entre les forces de sécurité de l’État et les groupes armés, entraînant des meurtres et des déplacements de civils, notamment des attaques contre des écoles et des enfants.

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Joly avait déclaré la semaine dernière qu’Ottawa avait accepté un mandat du gouvernement camerounais et de certains groupes séparatistes, pour les aider à parvenir à une résolution politique globale du conflit.

La Suisse avait tenté une démarche similaire en 2019.

La déclaration de Sadi ne mentionnait pas directement le Canada.

« Il appartient au peuple camerounais, à l’institution et aux dirigeants qu’il a librement choisis, de rechercher les voies et moyens appropriés pour résoudre les problèmes auxquels notre pays est confronté », indique le communiqué.

Le Cameroun est dirigé par le président Paul Biya depuis 40 ans, et Human Rights Watch affirme que son gouvernement a limité la liberté d’expression et d’association des partis d’opposition.

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