Le bureau du gouverneur général inondé de partisans de la manifestation exigeant le congédiement du PM

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OTTAWA – Les partisans du « convoi de la liberté » convaincus que le gouverneur général peut dissoudre le Parlement sur un coup de tête ont « absolument inondé » Rideau Hall d’appels au cours de la semaine dernière, a appris le National Post.

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Depuis le début de la semaine, les téléphones de Rideau Hall n’arrêtent pas de sonner.

Mais au lieu des appels habituels concernant les visites guidées, les questions sur les honneurs décernés chaque année à des Canadiens choisis ou les demandes de rencontre avec la gouverneure générale Mary Simon, les appelants ont demandé au Bureau du secrétaire du gouverneur général (BSGG) de dissoudre le gouvernement.

« Le Bureau du secrétaire du gouverneur général a reçu un volume élevé d’appels et de courriels ces derniers jours en lien avec la manifestation. En raison de ce volume élevé, nous sommes conscients des longs délais d’attente et apprécions la patience du public », a déclaré la porte-parole Joséphine Laframboise dans un court courriel.

Les appelants sont des participants et des partisans du soi-disant «convoi de la liberté» qui occupe les rues autour du Parlement depuis une semaine, exigeant que le gouvernement Trudeau mette fin à toutes les mesures de santé publique (même si la majorité d’entre eux sont sous le du gouvernement provincial.)

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La semaine dernière, les organisateurs ont également publié un manifeste présenté comme un « protocole d’entente » exigeant que le gouverneur général et le Sénat s’unissent pour forcer tous les niveaux de gouvernement à mettre fin à toutes les mesures COVID-19 et aux passeports vaccinaux, et à réintégrer tous les travailleurs licenciés en raison aux besoins en vaccins.

Cela a apparemment poussé les manifestants et leurs partisans à inonder les lignes téléphoniques et électroniques de Rideau Hall pour exiger que Mary Simon agisse, allant jusqu’à exiger qu’elle dissolve le gouvernement et destitue le premier ministre Justin Trudeau du pouvoir.

Le centre d’appels de Rideau Hall reçoit normalement entre 25 et 50 appels par jour, selon les chiffres fournis au National Post par une source ayant une connaissance directe de la situation et qui n’était pas autorisée à divulguer publiquement l’information.

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Mais cela a explosé ces derniers jours, avec plus de 100 appels enregistrés mardi, plus de 1 500 mercredi et plus de 4 600 à un moment donné de l’après-midi jeudi., les appelants attendant jusqu’à deux heures pour parler à un employé de Rideau Hall, selon la source.

Rideau Hall n’a ni confirmé ni démenti ces données vendredi.

Mais la campagne d’appel des manifestants n’a servi à rien, car il est impossible que le gouverneur général acquiesce à l’une de leurs revendications, a déclaré Daniel Béland, directeur de l’Institut d’études canadiennes de McGill.

« Le gouverneur général ne peut pas simplement décider de congédier le premier ministre comme ça », a déclaré Béland.

Le gouverneur général ne peut pas simplement décider de congédier le premier ministre comme ça

Daniel Béland

Au contraire, dit Béland, leur meilleure chance d’évincer Trudeau est de tendre la main aux partis d’opposition pour leur demander de renverser le gouvernement et de forcer de nouvelles élections.

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«S’ils veulent mettre fin au gouvernement Trudeau, ou au moins déclencher des élections et la possibilité d’avoir un nouveau gouvernement, ils devraient faire pression sur les partis d’opposition pour qu’ils votent contre (le gouvernement) lors du prochain vote de confiance.»

Il est inutile que les manifestants « appellent Rideau Hall ou fassent pression sur les sénateurs pour qu’ils fassent quelque chose, ce n’est pas ainsi que les choses fonctionnent », a-t-il ajouté. « C’est un système démocratique, et ni le Sénat ni le Gouverneur général ne sont élus, ils n’ont donc pas la légitimité démocratique » pour dissoudre le gouvernement.

Cette semaine, le National Post a appelé la ligne générale de Rideau Hall. Ce qui serait normalement quelques secondes d’attente pour joindre un employé s’est plutôt transformé en 25 minutes d’attente avant que quelqu’un ne décroche le téléphone.

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Le travailleur qui a finalement répondu s’est alors rapidement excusé pour l’attente, notant qu’il avait été «absolument inondé» d’appels.

C’est loin d’être la seule perturbation causée par les participants au convoi au cours de la semaine dernière. Depuis le week-end dernier, les commerces du centre-ville d’Ottawa ont été contraints de fermer en raison du comportement tapageur et parfois belliqueux des manifestants envers les employés et les clients.

Les résidents vivant dans les rues près de la Colline du Parlement ont été soumis à des klaxons incessants et à d’autres bruits à toute heure du jour et de la nuit par les membres du convoi, ce qui a suscité une demande accrue pour une application policière plus stricte.

« Nous n’avons jamais vu ce niveau de protestation qui s’est infiltré dans nos quartiers résidentiels », a déclaré vendredi le chef adjoint de la police d’Ottawa, Steve Bell.